« Les réfugiés sont des survivants », Raphaël KRAFFT
Publié le 20 décembre 2017
Le journaliste et grand-reporter français Raphaël KRAFFT qui a rencontré des réfugiés dans le monde entier répond aux questions de Melisa, Tara, Zeynep, Mina et Can d’Istanbul.
Droits humains, solidarités et citoyenneté
Journalisme ne signifie pas voyeurisme. Quand on est journaliste et qu’on travaille sur un sujet dramatique comme par exemple le sort des réfugiés, il faut agir avec respect et décence. Pas question d’aller interviewer quelqu’un qui vient de voir mourir sa famille dans un accident de la route pour lui demander ce qu’il en pense et s’il est triste. C’est pareil pour toutes les personnes qui vivent des situations difficiles.
Il est pourtant important que les journalistes recueillent les témoignages de gens qui ont traversé de dures épreuves comme les réfugiés, mais cela demande du temps ; le temps de faire connaissance avec ces gens, de gagner leur confiance, d’être et de les respecter. Un temps que nous n’avons pas toujours avec Globe Reporters.
Pour surmonter cette difficulté, nous cherchons donc à rencontrer un journaliste qui a déjà passé beaucoup de temps avec des réfugiés, qui a gagné leur confiance et donc écouté de vrais témoignages et c’est au travail de Raphaël KRAFFT que nous pensons.
C’est de chez lui que Raphaël nous parle de son travail aux côtés des réfugiés. Un quartier de Paris où, comme il dit, « les conséquences de la guerre sont arrivées au coin de ma rue ».
Reportage réalisé en décembre 2017
Sources photographiques
Réfugiés à bord de l’Aquarius, un bateau affrété par l’ONG Médecins du monde pour sauver les réfugiés en perdition en Mer Méditerranée – photo de Raphaël Krafft
Naufragés sur le zodiac de sauvetage de l’Aquarius – photo de Raphaël Krafft
William dans les bras de son père à bord de l’Aquarius quelques heures après leur sauvetage – photo de Raphaël Krafft
Deux réfugiés soudanais et un militant passeur français traversant illégalement la frontière entre l’Italie et la France via un passage au sud des Alpes – photo de Raphaël Krafft
Deux réfugiés soudanais et un militant passeur français arrivant en France via un passage au sud des Alpes – photo de Raphaël Krafft
Ahmad et Ibrahim en train d’observer leur premier chamois avec des jumelles pendant leur traversée de la frontière entre l’Italie et la France – photo de Raphaël Krafft
Arrivée en France après le passage illégal de la frontière – photo de Raphaël Krafft
Pause pendant la traversée illégale de la frontière – photo de Raphaël Krafft
Sources sonores
Pouvez-vous présenter et nous expliquer pourquoi vous pouvez répondre à cette interview ?
Pourquoi vous intéressez-vous aux réfugiés ou migrants ?
Quelles routes prennent ces personnes pour arriver en France ? Et dans quelles conditions ?
Est-ce que cela leur coûte cher ?
Comment se passent les conditions aux frontières en Europe ?
Quels sont les sacrifices que font ces personnes pour réaliser ce long voyage ?
En France, est-ce qu’il y a des associations qui aident ces personnes ?
Est-ce qu’il y a des gens qui s’en sortent bien ? Qui ne regrettent pas d’avoir affronté toutes ces épreuves ?
Question bonus : Raphaël, vous êtes un bike globe-reporters. Vous faites beaucoup de vos reportages à vélo. Pourquoi ?