Roméo SOMDA a accepté de diriger un collège dans une zone rurale difficile d’accès. Se réponses aux globe-reporters du collège Lakanal de Vitry-Sur-Seine, il témoigne des difficultés quotidiennes que doivent surmonter élèves et enseignants.
Pendant 3 jours, Roméo SOMDA a trimballé l’envoyée spéciale des globe-reporters à cheval sur sa moto dans la commune de Niego, au sud-ouest du Burkina Faso. Impossible de se quitter sans faire un détour par le village de Varpeau où Roméo dirige le collège.
Varpeau est un petit village, situé à 16km de Niego. 16 km cela peut sembler proche lorsque les routes sont bitumées. Mais lorsqu’il s’agit d’une piste en mauvais état, il faut plus de 40 minutes pour les parcourir à moto.
Le collège de Varpeau a été ouvert il y a quelques années pour éviter aux élèves de faire 16 kilomètres de piste de sable (ou de boue pendant la saison des pluies) pour aller jusqu’à Niego. Il s’agissait aussi d’alléger les effectifs de Niego où les classes étaient surchargées. Roméo SOMDA, professeur depuis 2014, a accepté en 2015 de prendre la direction de l’établissement malgré les conditions de travail très précaires.
Roméo et Tatiana s’arrêtent devant le bâtiment où les élèves étudient. En fait, il s’agit de la Maison de la Femme de Varpeau qui héberge les classes en attendant qu’un collège soit construit. Les élèves et le professeur sont ravis de les voir arriver, car ils sont au « chômage technique ». Il n’y a plus de craie pour écrire au tableau. Roméo en a acheté et le cours peut reprendre avec le professeur qui n’est pas encore titulaire. Il étudie encore à l’université et fait un stage pratique à Varpeau. C’est une manière de combler le manque des professeurs.
Il y a une classe dans le bâtiment en dur et une autre en plein air, sous le soleil. L’interview se déroule dans le petit bureau du directeur.
Romeo SOMDA est le directeur du collège de Varpeau.
L’établissement est logé dans la Maison des Femmes de Varpeau dans l’attente de la construction de vraies salles de classe.
Le bâtiment en dur héberge une classe. Sur la gauche, sous la toile de plastic bleu, c’est une autre classe provisoire.
Faute de place, pour loger tous les élèves il faut aménager un espace extérieur. Mais quand le vent l’Harmattan souffle, la toile qui claque empêche d’écouter le professeur.
Début 2017, une nouvelle classe est construite par la mairie et les élèves peuvent travailler dans de meilleures conditions.