" L’Afrique est un poumon spirituel de l’humanité ", Père Rodrigue GBEDJINOU
Publié le 4 février 2018
Rodrigue GBEDJINOU est prêtre catholique, africaniste et convaincu que le travail important est à faire avec les jeunes. C’est lui qui répond dans cette longue interview à des questions sur religions et croyances posées par les globes-reporters Satine, Lucie, Agatha, Elisa, Amthéa, Jessica, Farrah, Camille, Liz et Quitteru de l’école Nicolas Boileau à Montrouge (92).
CULTURE ET FRANCOPHONIE
Habillé en soutane blanche, le prête Rodrigue GBEDJINOU reçoit l’envoyée spéciale des globe-reporters tôt un samedi matin, dans son salon où sur une table deux ordinateurs sont installés à côté de livres et des notes. Rodrigue GBEDJINOU est prêtre catholique. C’est aussi un écrivain, un analyste et un penseur qui a publié plusieurs livres sur les religions et la société.
Rodrigue GBEDJINOU rappelle aux globe-reporters que s’ils veulent écrire des articles sur les croyances au Bénin, il faut utiliser un vocabulaire correct et parler de religions endogènes ou traditionnelles au lieu d’animisme, un terme qui a des connotations péjoratives
Père Rodrigue a vécu pendant des années à Rome, en Italie, avant de rentrer dans son pays où il travaille aussi pour la Fondation Afrique Espérance qui défend les valeurs humaines africaines depuis une perspective catholique et qui a sa propre maison d’édition.
Le prêtre catholique Rodrigue GBEDJINOU affirme que la religion est capitale dans la vie quotidienne des Béninois qui sont plutôt polythéistes
Nous rencontrons le père Rodrigue GBEDJINOU grâce au journaliste béninois Alain TOSSOUNON. Depuis l’arrivée de notre envoyée spéciale au Bénin, ce dernier l’aide avec des informations pratiques, des contacts pour les interviews et même en l’accompagnant pour certains reportages. Dans le jargon journalistique, on emploie le terme de " fixeur " pour désigner ces gens qui aident les journalistes qui viennent dans un pays qu’ils ne connaissent pas pour faire des reportages. C’est donc notre fixeur qui a suggéré le père Rodrigue pour répondre à des questions sur les religions du Bénin, parce que c’est quelqu’un " qui les étudie dans la société béninoise d’aujourd’hui ", explique Alain TOSSOUNON.
Auteur des plusieurs livres, Rodrigue GBEDJINOU analyse sans relâche la religion, les croyances et la société moderne béninoise et travaille avec les jeunes
Lors de nos échanges, avant et après l’interview, le Père Rodrigue insiste sur un point très important à ses yeux et pour tout journaliste : l’utilisation d’un vocabulaire adéquat. Ne pas utiliser les bons termes dans un métier comme le journalisme peut être source de malentendus. Et, dans le cas des religions au Bénin, pour le Père Rodrigue : " ce n’est pas correct de dire animisme ou fétichisme, c’est péjoratif pour les Béninois. Il vaut mieux parler de religions traditionnelles ou religions endogènes ".
Sources sonores
Pourriez-vous vous présenter ?
Quelle est la religion principale au Bénin ?
Quelles sont les autres religions présentes au Bénin ?
Est-ce que les églises sont les mêmes qu’en France ?
Est-ce que les Béninois sont polythéistes ou monothéistes ?
En quelles divinités croient les Béninois ?
Quelle place tient la religion chez les Béninois ?
Ont-ils le droit de choisir leur religion ?
Existe-t-il des habits particuliers pour les différentes religions ?
Est-ce que les enfants ont le droit de pratiquer une religion ?
Les enfants sont-ils séparés par rapport à leur religion ?
Y a-t-il eu des guerres à cause des religions ?
En quoi consiste l’animisme ? Peut-on dire que c’est une religion ?
Combien d’esprits y a-t-il dans l’animisme ? Quels sont-ils ?
Quand et comment les croyances sont-elles arrivées au Bénin ?