« Maurice a servi de lieu d’expérience pour l’engagisme »

Publié le 21 février 2018

A Maurice, deux histoires humaines très importantes se sont succédées : l’esclavage et l’engagisme. Si l’une gagne à être connue, l’autre l’est beaucoup moins. Sidonie a visité l’Aapravasi Ghat à Port-Louis, un ancien dépôt d’immigration des engagés volontaires indiens. Visite du lieu avec Corinne FOREST, Responsable du développement technique de l’institution.

Economie, histoire et politique

L’Aapravasi Ghat est le deuxième lieu de l’île Maurice à être classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO (après la montagne du Morne). Ce site de Port-Louis a vu débarquer 462 000 travailleurs engagés entre 1834 et 1920, dont 97% provenaient d’Inde (les 3% restant venaient de Chine, d’Asie du Sud Est, d’Afrique de l’Est et de Madagascar.

Quand l’esclavage a été aboli à Maurice par les Britanniques, la nouvelle colonie a expérimenté sur l’île un type de main d’œuvre différent et expérimental : les engagés volontaires. Comprendre l’engagisme, c’est comprendre tout un pan de l’Histoire de l’île. Et surtout, comprendre pourquoi Maurice est peuplée par autant d’individus originaires d’Inde (68 % selon l’organisme public Statistics Mauritius).
Pour les globe-reporters qui s’intéressent à cette communauté, impossible de manquer cette période. Vous conviendrez rapidement que les descendants des Indiens engagés ont connu une véritable ascension sociale : une vrai « success story » comme on dit !

Pour les autres communautés, notamment les Créoles, (les descendants des esclaves venus d’Afrique), les difficultés socio-économiques demeurent plus importantes.

Sources photographiques

Corinne FOREST est Responsable du développement technique du musée.
Corinne FOREST est Responsable du développement technique du musée.
En période scolaire, beaucoup de classes venues en sortie pédagogique.
En période scolaire, beaucoup de classes venues en sortie pédagogique.
Le Musée a une riche collection photographique : des portraits de ces femmes et de ces hommes venus tenter leur chance loin de chez eux.
Le Musée a une riche collection photographique : des portraits de ces femmes et de ces hommes venus tenter leur chance loin de chez eux.
Des hommes tout d’abord, dans les premiers convois.
Des hommes tout d’abord, dans les premiers convois.
Et puis, les femmes et les enfants furent aussi acceptés pour des raisons démographiques.
Et puis, les femmes et les enfants furent aussi acceptés pour des raisons démographiques.
Et puis, les femmes et les enfants furent aussi acceptés pour des raisons démographiques.
Et puis, les femmes et les enfants furent aussi acceptés pour des raisons démographiques.
Le musée a reconstitué l’intérieur d’un bateau où étaient transportés les engagés. Les conditions ne différaient pas de celles dans lesquelles voyageaient les esclaves.
Le musée a reconstitué l’intérieur d’un bateau où étaient transportés les engagés. Les conditions ne différaient pas de celles dans lesquelles voyageaient les esclaves.
Les coolies, comme on appelait ces engagés, étaient bien sûr reclus dans la cale des navires.
Les coolies, comme on appelait ces engagés, étaient bien sûr reclus dans la cale des navires.
Ils ne pouvaient pas emmener beaucoup d’effets personnels pour le voyage. Ici, des restes de pipes.
Ils ne pouvaient pas emmener beaucoup d’effets personnels pour le voyage. Ici, des restes de pipes.
Le musée dispose de nombreux affichages avec explications.
Le musée dispose de nombreux affichages avec explications.
Des jeunes Mauriciennes posent devant les portraits des coolies.
Des jeunes Mauriciennes posent devant les portraits des coolies.
Quelques 462 000 engagés ont transité par ce dépôt.
Quelques 462 000 engagés ont transité par ce dépôt.
Les engagés restaient deux jours au dépôt avant d’être répartis et envoyés dans les différentes exploitations de cannes à sucre.
Les engagés restaient deux jours au dépôt avant d’être répartis et envoyés dans les différentes exploitations de cannes à sucre.
Une reconstitution de ce qu’était le dépôt avant d’être démoli.
Une reconstitution de ce qu’était le dépôt avant d’être démoli.
La richesse iconographique du musée repose sur la qualité des archives dont dispose l’île Maurice au sujet des engagés indiens. L’administration britannique prenait en photo tous les arrivants pour établir leurs contrats de travail.
La richesse iconographique du musée repose sur la qualité des archives dont dispose l’île Maurice au sujet des engagés indiens. L’administration britannique prenait en photo tous les arrivants pour établir leurs contrats de travail.
Une reconstitution du bureau où passaient les engagés en arrivant.
Une reconstitution du bureau où passaient les engagés en arrivant.
Ils allaient ensuite travailler dans les champs de cannes à sucre.
Ils allaient ensuite travailler dans les champs de cannes à sucre.
Au fur et à mesure, des villages se sont constitués à l’endroit des camps où ils étaient logés.
Au fur et à mesure, des villages se sont constitués à l’endroit des camps où ils étaient logés.
Les outils utilisés dans les champs.
Les outils utilisés dans les champs.
Une scène dans le village après le travail.
Une scène dans le village après le travail.
L’Aapravasi Ghat se situe sur le port de la capitale Mauricienne.
L’Aapravasi Ghat se situe sur le port de la capitale Mauricienne.
Les bateaux amarraient et les immigrés descendaient pour rejoindre directement le dépôt.
Les bateaux amarraient et les immigrés descendaient pour rejoindre directement le dépôt.
La visite se termine par l’endroit réservé aux malades, ou aux immigrés trop affaiblis par le voyage : l’hôpital.
La visite se termine par l’endroit réservé aux malades, ou aux immigrés trop affaiblis par le voyage : l’hôpital.
Corinne FOREST est Responsable du développement technique du musée.
En période scolaire, beaucoup de classes venues en sortie pédagogique.
Le Musée a une riche collection photographique : des portraits de ces femmes et de ces hommes venus tenter leur chance loin de chez eux.
Des hommes tout d’abord, dans les premiers convois.
Et puis, les femmes et les enfants furent aussi acceptés pour des raisons démographiques.
Et puis, les femmes et les enfants furent aussi acceptés pour des raisons démographiques.
Le musée a reconstitué l’intérieur d’un bateau où étaient transportés les engagés. Les conditions ne différaient pas de celles dans lesquelles voyageaient les esclaves.
Les coolies, comme on appelait ces engagés, étaient bien sûr reclus dans la cale des navires.
Ils ne pouvaient pas emmener beaucoup d’effets personnels pour le voyage. Ici, des restes de pipes.
Le musée dispose de nombreux affichages avec explications.
Des jeunes Mauriciennes posent devant les portraits des coolies.
Quelques 462 000 engagés ont transité par ce dépôt.
Les engagés restaient deux jours au dépôt avant d’être répartis et envoyés dans les différentes exploitations de cannes à sucre.
Une reconstitution de ce qu’était le dépôt avant d’être démoli.
La richesse iconographique du musée repose sur la qualité des archives dont dispose l’île Maurice au sujet des engagés indiens. L’administration britannique prenait en photo tous les arrivants pour établir leurs contrats de travail.
Une reconstitution du bureau où passaient les engagés en arrivant.
Ils allaient ensuite travailler dans les champs de cannes à sucre.
Au fur et à mesure, des villages se sont constitués à l’endroit des camps où ils étaient logés.
Les outils utilisés dans les champs.
Une scène dans le village après le travail.
L’Aapravasi Ghat se situe sur le port de la capitale Mauricienne.
Les bateaux amarraient et les immigrés descendaient pour rejoindre directement le dépôt.
La visite se termine par l’endroit réservé aux malades, ou aux immigrés trop affaiblis par le voyage : l’hôpital.

Sources sonores

  • Comment l’Aapravasi Ghat a-t-il été classé au patrimoine mondial de l’Unesco ?

  • Qu’est-ce que l’engagisme ?

  • Comment se passe la mise en place de l’engagisme à Maurice ?

  • Y’a-t-il eu d’autres expériences d’engagisme avant Maurice ?

  • Y’a-t-il eu des engagés qui sont repartis en Inde après leur contrat de 5 ans ?

  • Quelles sont les relations entre les engagés et les anciens esclaves ?

  • Y a-t-il un musée de l’esclavage à l’île Maurice comme il existe un musée de l’engagisme ?

  • Les engagés étaient-ils réellement libres ?

  • Que trouve-t-on dans le musée ?

  • Y’avait-il beaucoup d’engagés qui mouraient lors du trajet en bateau ?

  • Les engagés emmenaient-ils avec eux des objets personnels ?

  • Qu’est-ce que le dépôt d’immigration ?

  • D’où venaient les engagés lorsque ce n’était pas d’Inde ?

  • Y’avait-il aussi des enfants engagés ?

  • Qu’est-ce que la « baitka » ?