Les globe-reporters du collège Racine à Saint-Brieuc, du collège Camille Claudel à Paris et du collège de Nézant à Saint-Brice-sous-Forêt, souhaitent en savoir plus sur la vie quotidienne dans un village du Delta. L’envoyée spéciale se rend donc à Crisan, un petit village accessible seulement par bateau. Visite guidée en compagnie de Petre Vasiliu.
Développement durable et environnement
Comment vit-on au quotidien, dans un village du delta du Danube, accessible seulement par bateau ? Comment se passe l’école, comment se nourrit-on, quels sont les métiers possibles, est-ce difficile d’y vivre... ? Pour répondre à ces questions, l’envoyée spéciale interviewe d’abord Petre Vasiliu, qui habite à Crisan, l’un de ces villages situés au cœur du delta. Ancien pêcheur, il est aujourd’hui guide touristique. Elle trouve aussi indispensable d’aller aussi sur le terrain, pour rencontrer d’autres personnes, recueillir d’autres témoignages et observer la vie du village. Elle s’y rend en compagnie de Petre.
Crisan (prononcer « Crichane ») est un village d’environ 500 habitants, situé dans le bras de Sulina, le bras du milieu. Si on regarde une carte, on voit que le bras est rectiligne : il a été aménagé et canalisé à partir du XIXe siècle, pour faciliter la navigation des bateaux. Crisan s’étire sur une bande de 7km de long, mais très étroite : d’un côté, il y a le Danube, de l’autre, un canal.
Pour y aller, il faut prendre un bateau à Tulcea. Il y a une compagnie publique, Navrom, mais c’est plus long et les horaires ne sont pas du tout pratiques. D’autant qu’à Crisan, toutes les pensions touristiques sont fermées à cette période : difficile, donc, de dormir sur place. Avec Petre Vasiliu, son guide, Elodie choisit donc de faire le trajet avec une compagnie privée, qui fait l’aller-retour dans la journée.
Après une heure de trajet, ils arrivent au village. Ils se rendent d’abord à l’école. C’est une « école générale », qui rassemble les 4 classes du primaire et les 4 classes du collège. Au total, il y a 28 élèves : 2 en maternelle, 8 en primaire (de la 1ère classe à la 4e, dans le système roumain, qui compte dans l’ordre), 7 en 5e-6e (les deux premières classes du collège) et 11 en 7e-8e. Les cours ont lieu entre 8h et 14h. Ce jour-là (vendredi 1er février), c’est la Journée internationale des zones humides. A cette occasion, la Réserve de la biosphère du delta du Danube organise une animation en classe.
Notre envoyée spéciale rencontre aussi Paul Vasiliu, le frère de Petre, qui travaille comme pêcheur. Il raconte son métier, ses difficultés et ses frustrations, face à la baisse du nombre de poissons dans le delta.
Enfin, avant de rentrer, elle rend visite à Dragos, le mari d’Anca, prof à l’école de Crisan. Tous les deux sont originaires de Braila, une ville située sur le continent. Ils sont venus s’installer dans le delta dans les années 1990, attirés par la qualité de vie qu’on y trouve. Ingénieur de formation, Dragos a travaillé quelques années comme prof de maths, à l’école. Aujourd’hui, il a plusieurs activités, comme beaucoup de gens dans le delta : il est guide touristique, mais il élève des poules, des lapins et des abeilles et pratique la pêche sportive. Il gère également une association d’éducation à l’environnement. Il raconte ce qui lui plaît dans cette vie et comment elle a changé, ces dernières années.
Sources photographiques
Crisan sur la carte du Delta.
Départ pour Crisan à partir de Tulcea, avec une compagnie qui fait des « courses rapides » : ce sont de petites compagnies privées, qui proposent le trajet dans des petits bateaux à moteur.
Le bateau est un hors-bord, couvert d’une bâche. Le trajet jusqu’à Crisan dure environ 45mn.
Il y a une douzaine de places à l’intérieur.
L’unique rue de Crisan, le long du Danube. Elle a été pavée il y a quelques années seulement.
Le village de Crisan, vu du ciel. Il s’étend sur 7km, entre le bras de Sulina et un canal. Il est très étroit en largeur : il n’y a de la place que pour une maison et son jardin ! (Photo Cristian Mititelu)
La mairie de Crisan.
L’épicerie principale.
L’embarcadère de Navrom, la compagnie publique qui relie Crisan à Tulcea.
La plupart des habitants disposent d’un petit ponton privé et d’une barque, pour se déplacer.
Station-essence flottante.
L’une des ambulances pour conduire les habitants à Tulcea en cas d’urgence de santé.
Maison traditionnelle de Crisan, avec le toit en roseau.
Maison traditionnelle de Crisan, avec le toit en roseau.
L’école générale de Crisan. La plupart des enfants viennent soit à pied, soit en vélo.
La cour de récré.
Mais les enfants préfèrent jouer au foot sur le petit terrain d’à côté.
La classe de primaire (1ère à 4e classe).
Pour la Journée internationale des zones humides, le 1er février, les enfants ont reçu la visite de Monica (au centre), qui travaille pour la Réserve de la biosphère du Delta.
Elle leur a expliqué que les zones humides, notamment le delta, sont la clé pour lutter contre le réchauffement climatique.
Les enfants ont ensuite fait des dessins. Ici, celui de Cezar, qui a peint une carte du delta, autour de Crisan.
Ana a dessiné un pêcheur et sa fille, sur une barque. Dans l’eau, les poissons demandent de l’aide.
L’alphabet roumain, accroché dans la classe de primaire.
Au fond de la classe, le dessin d’une maison traditionnelle de Crisan.
Des dessins, accrochés dans le couloir.
Une affiche pour sensibiliser contre la pollution dans le delta : « Ce qui ne te plaît pas à toi, ne le fais pas au Delta ! » « Chaque année, les touristes laissent des tonnes d’ordures dans le Delta. Ne sois pas l’un d’entre eux », est-il écrit.
Tout le colège rassemblé dans la classe des 7e-8e.
La petite classe de 5e-6e.
Anca, prof de roumain et de français, et Georgeta, la directrice de l’école.
Paul Vasiliu, pêcheur professionnel dans le Delta.
Quelques poissons empaillés, dans sa salle à manger.
La barque avec laquelle il travaille. La pêche dans le delta est une pêche traditionnelle.
Dragos, devant son poulailler.
34.Le bateau du retour arrive, il est l’heure de repartir !
Sources sonores
Cesar explique ce qu’a fait sa classe pour la journée des zones humides.
Monica, qui travaille pour la Réserve de la biosphère du delta, donne plus de détails sur l’animation organisée ce jour-là.
Ana et Monica expliquent comment se passe l’école primaire.
Cezar explique pourquoi il aime la vie dans le Delta.
Ruxandra, collégienne, présente l’école de Crisan.
Codrin parle du nombre d’élèves et de classes
Ruxandra, collégienne, explique pourquoi elle aime vivre et étudier dans le delta.
Anca, prof de roumain et de français, raconte comment ça se passe du côté des profs.
Témoignage de Paul. Présentez-vous
Racontez-nous votre quotidien de pêcheur. Qu’est ce que vous pêchez comme type de poisson ?
Faut-il selon vous plus protéger les poissons ?
Quelles sont les techniques de pêches (bateau, filet …) ?
Etre pêcheur dans le Delta, c’est facile ?
Un dernier mot de Paul pour les globe-reporters
Témoignage de Dragos, sur la vie dans le Delta.
Un dernier mot de Dragos.
Pour finir : une question pour les globe-reporters de la part de Mario, élève en primaire à Crisan.
