En parlant avec Evariste SOMDA, le curé de la paroisse de Niego, on découvre le climat de tolérance entre les différentes religions du Burkina Faos. L’islam, le christianisme et les religions traditionnelles cohabitent dans le pays, dans les familles, ce qui fait la fierté des Burkinabés.
À Ouagadougou, chaque quartier a une mosquée et la ville est envahie par les appels à la prière qui résonnent depuis les minarets cinq fois par jour. Les églises catholiques sont moins visibles dans la capitale, mais sont pourtant présentes.
Dans l’intérieur du pays, selon les régions, voir des clochers est plus fréquent. C’est le cas dans la région de Niego, une zone frontalière avec le Ghana. Les églises sont nombreuses et cohabitent avec les lieux sacrés ou la religion animiste, ou religion traditionnelle africaine selon le père Evariste SOMDA, officient des sacrifices. Dans cette partie du pays, les mosquées sont très rares.
En voyageant à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays, l’envoyée spéciale des globe-reporters découvre la forte présence de la religion animiste. Parmi les nombreuses rencontres que fait Tatiana, beaucoup affirment qu’une majorité de Burkinabés pratique la religion traditionnelle, associée aux cultes des ancêtres et aux esprits à qui on rend hommage à l’aide de masques, de sacrifices ou de fétiches.
Une discussion avec le père Evariste SOMDA, curé de la paroisse de Niego, permet d’en savoir plus. Evariste SOMDA est originaire de Niego et connait très bien la religion animiste qui est pratiquée par une partie de sa famille. Il explique aux globe-reportes la manière dont cohabitent les différentes religions du Burkina Faso et ce que représentent les sacrifices animistes.
Evariste SOMDA.
Ce lieu à la sortie de Niego est sacré. Au milieu de ces pierres, les animistes font des sacrifices pour demander pardon, des faveurs, payer ses dettes ou remercier les esprits.
La cathédrale de Bobo-Dioulasso date de la colonisation française.
La mosquée de Bobo-Dioulasso est bien plus ancienne et date du XIème siècle. L’islam est arrivé bien avant le catholicisme, mais l’animisme était déjà présent depuis longtemps.
Fétiche protecteur de la ville de Bobo-Dioulasso situé dans l’ancien quartier de la ville.