"Nos graines sont nos racines" : le projet agroécologique d’une ferme de la vallée de la Bekaa

Publié le 25 janvier 2021

Les globe-reporters du lycée professionnel Guichard à Guérande s’intéressent à l’agroécologie. Ils ont découvert l’existence de la ferme-école Buzuruna Juzuruna à SAADNAYEL, dans la vallée de la BEKAA. Ils ont préparé des questions pour Serge HARFOUCHE, président de l’association. Rencontre.

Environnement et transition énergétique

Il arrive que certains reportages s’annoncent particulièrement réjouissants. Pour une journaliste qui vient d’être confinée, privée de sortie, l’occasion de quitter la ville une demi-journée pour une excursion au grand air dans une ferme agroécologique, fait partie de ces grands bonheurs professionnels. 

Pour préparer son tournage, et s’assurer des modalités d’accueil avec le confinement, Sidonie appelle Serge HARFOUCHE, directeur de cette ferme agroécologique de la vallée de la Bekaa. À travers le haut-parleur du téléphone retentit une voix éminemment sympathique. 

Il lui explique qu’en raison des circonstances sanitaire, la ferme a réduit ses activités : les ateliers et formations sont à l’arrêt depuis plusieurs mois, mais le maraîchage continue. Et les agriculteurs doivent assurer la livraison des paniers de légumes jusqu’à Beyrouth, même pendant le couvre-feu total. 

A l’aller, Sidonie prend un taxi. En chemin, elle se souvient de ses précédents séjours au Liban, en 2016 et 2018. Il aurait alors été impensable de parcourir une telle distance en taxi. Le prix aurait frôlé les 60 dollars, peut-être plus.

Mais cette fois-ci, la même course lui revient à 6 euros, soit 60 000 livres libanaises. Les taux fluctuent tous les jours, et il est parfois difficile de s’y retrouver d’un jour à l’autre. La dépréciation de la livre est précipitée par la crise financière. De son point de vue de journaliste étrangère, elle n’en perçoit qu’un aspect, elle imagine ce que cela veut aussi dire les Libanais, comme l’argent a de moins en moins de valeur, que le coût de la vie a explosé. La crise économique est violente. Et les habitants du pays souffrent.

Dans le taxi, Sidonie regarde par la fenêtre et reconnait les paysages. Elle est souvent passée par cette route pour aller dans la Bekaa. C’est la route qui relie normalement Beyrouth à Damas en Syrie, bien qu’aujourd’hui la frontière soit fermée. La ferme se trouve à une vingtaine de minutes de la frontière syrienne, à SAADNAYEL, un village à côté de la ville de CHTAURA. Sidonie téléphone à Serge HARFOUCHE et l’aperçoit lui faire de grands signes. Elle est arrivée. Elle aperçoit le terrain de 20 000 m2 de plantations, le longe avant d’arriver devant l’entrée de la ferme, où Serge l’attend. 

Il est 11h00 du matin, et l’interview commence autour d’une tisane de tilleul et de roses du jardin. Puis, Serge HARFOUCHE invite notre journaliste à une visite des lieux, tout en ramassant diverses plantes pour le déjeuner. Le reportage se termine par un déjeuner convivial avec deux autres membres de la ferme, Lucas et Charlotte. Une invitation qui ne se refuse pas !

Un article publié le 25 janvier 2021

Sources photographiques

Portrait de Serge HARFOUCHE, président de l’association Buzuruna Juruzuna, dans la pièce où ils gardent les semences paysannes © Globe Reporters
Portrait de Serge HARFOUCHE, président de l’association Buzuruna Juruzuna, dans la pièce où ils gardent les semences paysannes © Globe Reporters
L’association a été créée par un collectif de Syriens, Libanais et  Français, tous passionné.e.s par l’agroécologie © Globe Reporters
L’association a été créée par un collectif de Syriens, Libanais et Français, tous passionné.e.s par l’agroécologie © Globe Reporters
Serge HARFOUCHE, ancien libraire, est le président de l’association. Il s’est passionné pour le projet et continue d’apprendre au quotidien © Globe Reporters
Serge HARFOUCHE, ancien libraire, est le président de l’association. Il s’est passionné pour le projet et continue d’apprendre au quotidien © Globe Reporters
L’association veut sensibiliser la population à l’agroécologie © Globe Reporters
L’association veut sensibiliser la population à l’agroécologie © Globe Reporters
Le projet espère faire revivre et participer à la diffusion des semences paysannes © Globe Reporters
Le projet espère faire revivre et participer à la diffusion des semences paysannes © Globe Reporters
L’avantage des semences paysannes est qu’elles ne sont pas brevetées, et qu’elles sont plus adaptées au climat et au sol de la région, la Bekaa ©Globe Reporters
L’avantage des semences paysannes est qu’elles ne sont pas brevetées, et qu’elles sont plus adaptées au climat et au sol de la région, la Bekaa ©Globe Reporters
Pendant la visite, Sidonie a le plaisir de goûter aux plantes fraîchement coupées © Globe Reporters
Pendant la visite, Sidonie a le plaisir de goûter aux plantes fraîchement coupées © Globe Reporters
A cette allure, le panier va vite se remplir … © Globe Reporters
A cette allure, le panier va vite se remplir … © Globe Reporters
La ferme-école se trouve à Saadnayel, en plein cœur du bourg. Le terrain est entouré de maisons © Globe Reporters
La ferme-école se trouve à Saadnayel, en plein cœur du bourg. Le terrain est entouré de maisons © Globe Reporters
Des ateliers et des formations sont régulièrement organisés pour enfants et adultes © Globe Reporters
Des ateliers et des formations sont régulièrement organisés pour enfants et adultes © Globe Reporters
A son arrivée à la ferme, Sidonie est accueillie avec une tisane au tilleul et à la rose du jardin © Globe Reporters
A son arrivée à la ferme, Sidonie est accueillie avec une tisane au tilleul et à la rose du jardin © Globe Reporters
Pas question de repartir de la ferme sans avoir goûté les légumes du jardin ! Bon appétit ! © Globe Reporters
Pas question de repartir de la ferme sans avoir goûté les légumes du jardin ! Bon appétit ! © Globe Reporters
Portrait de Serge HARFOUCHE, président de l’association Buzuruna Juruzuna, dans la pièce où ils gardent les semences paysannes © Globe Reporters
L’association a été créée par un collectif de Syriens, Libanais et  Français, tous passionné.e.s par l’agroécologie © Globe Reporters
Serge HARFOUCHE, ancien libraire, est le président de l’association. Il s’est passionné pour le projet et continue d’apprendre au quotidien © Globe Reporters
L’association veut sensibiliser la population à l’agroécologie © Globe Reporters
Le projet espère faire revivre et participer à la diffusion des semences paysannes © Globe Reporters
L’avantage des semences paysannes est qu’elles ne sont pas brevetées, et qu’elles sont plus adaptées au climat et au sol de la région, la Bekaa ©Globe Reporters
Pendant la visite, Sidonie a le plaisir de goûter aux plantes fraîchement coupées © Globe Reporters
A cette allure, le panier va vite se remplir … © Globe Reporters
La ferme-école se trouve à Saadnayel, en plein cœur du bourg. Le terrain est entouré de maisons © Globe Reporters
Des ateliers et des formations sont régulièrement organisés pour enfants et adultes © Globe Reporters
A son arrivée à la ferme, Sidonie est accueillie avec une tisane au tilleul et à la rose du jardin © Globe Reporters
Pas question de repartir de la ferme sans avoir goûté les légumes du jardin ! Bon appétit ! © Globe Reporters

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre rôle dans ce projet ?

  • Pouvez-vous nous expliquer le sens du nom de l’association Buzuruna Juzuruna ?.mp3

  • Pouvez-vous nous présenter la localisation de la ferme ?

  • Comment avez-vous préparé le terrain de votre projet ?

  • À qui s’adresse votre projet ?

  • Formez-vous les personnes intéressées par votre projet ?

  • Quelle est la superficie de la ferme ? Êtes-vous propriétaire du terrain ?

  • De quelle manière se développe l’association aujourd’hui ?

  • Recevez-vous des bénévoles internationaux ?

  • Vous produisez-vous vous même vos semences ?

  • Quels sont les avantages d’avoir recours à des semences anciennes ?

  • Si les semences paysannes ont tant d’avantages, pourquoi ne sont-elles pas plus utilisées ?

  • Comment se positionne la législation libanaise à ce sujet ? À qui donnez-vous ces semences ?

  • Que faites-vous de votre production actuellement ?

  • Que produisez-vous sur votre ferme ?

  • Y a-t’il a des camps de réfugié.e.s à proximité ?

  • Pouvez-vous nous décrire à quoi ressemblent ces camps de réfugiés ?

  • Combien de personnes vivent dans ces camps ?

  • Pouvez-vous nous décrire une visite virtuelle de la ferme ?

Sources vidéo

Interview de Serge HARFOUCHE qui explique le principe de la construction en torchis © Globe Reporters

Interview de Serge HARFOUCHE qui présente la librairie des semences © Globe Reporters

Plans de Serge HARFOUCHE en train de faire une visite guidée de la ferme © Globe Reporters

Plans de Serge HARFOUCHE sur la ferme © Globe Reporters