À Gbakoré, comment soigner quand tout manque ; l’eau, l’électricité, le matériel, etc…
Publié le 17 décembre 2018
L’infirmier-chef Koli GUEPOGUI, responsable du dispensaire du village de Gbakoré sous les monts Nimba, répond aux globe-reporters de la classe unique de l’école de Névache.
Vie quotidienne
Les globe-reporters à l’origine de cette interview sont ceux de la rédaction de la classe unique de l’école de Névache, dans les Hautes-Alpes. Ces globe-reporters qui vivent dans un village isolé connaissent les conséquences de l’isolement en France, comme lorsque l’on tombe malade. Qu’est-il en Guinée, dans les régions reculées, en termes d’évacuation, d’hospitalisation et d’accès aux soins ?
Même au beau milieu de la brousse, notre envoyé spécial transporte précieusement l’ensemble des questionnaires envoyés par les rédactions, au cas où il rencontre une personne habilitée à répondre à l’un d’entre eux. Le hasard fait souvent bien les choses en reportage. Alors que Carol VALADE de RFI et Raphaël KRAFFT approchent des monts Nimba, ils font une pause-café dans le village de Gbakoré.
Depuis la terrasse, ils aperçoivent le centre de santé du lieu. Ni une ni deux, ils frappent à la porte du dispensaire pour savoir s’il est possible d’interviewer le médecin. Mais comme dans la plupart des centres de santé en Guinée, il n’y a pas de médecin. C’est un infirmier, généralement assisté de sages-femmes, qui gère le centre.
Monsieur Koli GUEPOGUI est ravi de la visite et les reçoit immédiatement. À part ses patients, personne ne lui a rendu de visite depuis très longtemps. Raphaël comprend qu’il se sent vraiment abandonné au milieu de ce petit village d’apparence très pauvre. Et pour cause, il demande depuis des années, en vain, d’avoir l’électricité et de l’eau courante. Certes, des panneaux solaires ont été livrés, mais personne n’est venu les installer.
Le dispensaire est sans ressources, insuffisamment fourni en médicaments et la dernière fois que du matériel médical lui a livré remonte à plusieurs années. C’est l’entreprise minière voisine qui s’en est chargé avec, en plus, un lot de médicaments périmés. Notre reporter trouve important de raconter la situation aux globe-reporters, surtout à celles et ceux du village de Névache dont le village a une taille semblable à Gbakoré. Il sort alors son matériel pour réaliser le reportage.
Sources photographiques
Koli GUEPOGUI et son équipe du centre de santé de Gbakoré. Au mur des campagnes de sensibilisation.
L’équipe du centre de santé de Gbakoré est passée reine de la débrouillardise.
L’entrée du dispensaire.
La salle d’accouchement du centre de santé de Gbakoré ?
Vue du village depuis le centre de santé de Gbakoré.
Sources sonores
Pouvez-vous vous présenter ?
En cas de maladie, comment font les habitants du village pour se soigner ? Médecin ? Hôpital ? Famille ?
Est-ce que vous pouvez décrire votre poste de santé ?
Si on a besoin de faire une intervention chirurgicale comme pour une appendicite, comment cela se passe ?
Dans ces conditions, comment faire si quelqu’un doit être opéré ?
L’accès aux soins est-il coûteux ?
Quelles sont les conditions de soins (attente, hygiène...) dans votre poste de santé ?
Si on a un besoin urgent de secours, y a-t-l des hélicoptères, camions... ? Avec quels délais d’intervention ?
Question bonus : Est-ce que vous avez un message pour les globe-reporters ?