« A Maurice, les contrefacteurs sont les mêmes depuis 25 ans »
Publié le 2 mars 2018
Hector TUYAU est assistant surintendant de police à la Caserne de Port-Louis. Il a été pendant 20 ans en charge de la section qui lutte contre la contrefaçon. Il répond aux globe-reporters de la 5e Tilapia du collège Jean-Lafosse à Saint-Louis (La Réunion).
Economie, histoire et politique
La contrefaçon à Maurice est un bon sujet d’enquête. Certains globe-reporters du collège Jean Lafosse ont voulu travailler sur ce phénomène après avoir été à Maurice et avoir constaté par eux-mêmes la présence de vêtements et chaussures contrefaits sur les marchés. C’est un très bon réflexe journalistique : observer, se questionner, et creuser le sujet jusqu’à vouloir en faire une enquête. Bravo !
La tâche n’est pas facile pour Sidonie, qui ne reste que quinze jours sur l’île Maurice. Une enquête peut mettre plusieurs mois à aboutir, notamment quand il s’agit de remonter des filières criminelles. Malheureusement, le temps a manqué à votre envoyée spéciale pour pouvoir interroger des contrefacteurs. Pour cela, il aurait fallu avoir un contact, gagner sa confiance et surtout… que ce contact ait un intérêt à parler. Un ancien contrefacteur, sorti du marché, aurait pu être un interlocuteur plus accessible. Mais là encore, l’occasion ne s’est pas présentée.
En revanche, Sidonie a obtenu le numéro d’Hector TUYAU, ancien chef de la section de lutte contre la contrefaçon à Port-Louis. C’est un journaliste de Défi Quotidien, chef de service Enquêtes de la rédaction qui a bien voulu lui ouvrir son carnet d’adresses.
Hector TUYAU est assistant surintendant de police à la Caserne de Port-Louis, la capitale de l’île Maurice. Il a travaillé plus de vingt ans à la section de lutte contre la contrefaçon à Maurice.
Difficile à joindre, le rendez-vous a été pris in extremis avant que Sidonie quitte l’île Maurice. Sous la pluie diluvienne, des policiers de la caserne de Saint-Louis l’ont aidée à trouver un taxi pour qu’elle puisse rejoindre en vingt minutes le domicile d’Hector TUYAU.
A la fin de l’interview, un ami du policier lui rend visite. Ils discutent. Il se trouve que cet ami, Gérard LOUISE, travaille sur le piratage des musiques et des films à Maurice. Une interview bonus pour vous, globe-reporters !
Merci à Vel MOONIEN pour le contact, aux policiers de la Caserne de Port-Louis pour leur aide logistique et à Hector TUYAU de nous avoir accueilli chez lui.
Sources sonores
Pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît ?
Quels produits sont les plus contrefaits aujourd’hui ?
Comment fonctionne un réseau de contrefaçon aujourd’hui ?
Qui sont les contrefacteurs ? Quel est leur profil ?
Qui travaille la contrefaçon de médicaments ?
Les produits contrefaits se vendent-ils bien ?
Le marché de la contrefaçon est-il en expansion ? ou stagne-t-il ?
Les produits de contrefaçon sont-ils exportés ?
On trouve des produits de contrefaçon en vente libre sur le marché mauricien. Pour quelle raison la police n’intervient-elle pas ?
De nouvelles lois sont-elles envisagées pour enrayer le trafic de produits de contrefaçon ?
La contrefaçon à Maurice représente-t-elle une menace pour les marques originales ?
Quels sont les chiffres du marché de la contrefaçon à Maurice ?
Pensez-vous que les contrefacteurs aient changé de méthode (de production, de « trafic » de produits…) : la contrefaçon a-t-elle évolué depuis ces 7 dernières années ? Y-a-t-il un nouveau profil de la contrefaçon aujourd’hui ?
Question bonus : quel est le plus grand fléau de criminalité à Maurice, si ce n’est pas la contrefaçon ?
En bonus, Gérard LOUISE vous explique le problème du piratage à Maurice.