Majdi, un réfugié palestinien installé en Belgique, raconte à l’envoyé spécial Taieb KHOUNI son quotidien et ses efforts d’intégration en dépit de la barrière linguistique. Majdi est ravi de répondre aux questions des globe-reporters Lyne, Yakine, Ramez, Wassim, Koussay et Mehdi de l’école préparatoire pilote de Tozeur, en Tunisie qui ont choisi pour sujet, « la vie d’un immigré allophone en France ou en Belgique ».
DROITS HUMAINS ET SOLIDARITES
Majdi, un réfugié palestinien originaire de Gaza, est installé depuis plus d’un an dans un camp pour réfugiés de la Croix Rouge situé en Yvoir, une commune francophone de Belgique.
Loin de sa femme et de ses enfants qui vivent toujours en Palestine, et dans l’attente de la régularisation de sa situation, Majdi participe à de nombreuses activités et voue une passion manifeste pour le cinéma.
Vivant dans une région francophone, et ne parlant pas un mot de français, il arrive malgré tout à s’intégrer. Petit à petit, il se construit une vie sociale, se fait des amis et s’adapte de plus en plus à la culture locale.
Ainsi, il se propose souvent comme bénévole pour des activités cinématographiques, participe à des groupes de parole, tout en suivant des cours de français. Il a d’ailleurs pris part au projet socioculturel, "Cinemaximiliaan", une initiative bruxelloise qui organise depuis plusieurs années des courts métrages et des débats dans les centres d’asile et camps pour réfugiés, dans le but de rapprocher habitants locaux et nouveaux arrivés dans un esprit de convivialité et de partage.
Pour Majdi, l’intégration n’a jamais dépendu de la langue, mais plutôt de la capacité de chacun à aller vers les autres, à fraterniser et à se montrer aimable. Affabilité et sociabilité seraient selon lui la clé de voûte d’une bonne intégration.
Taieb KHOUNI entre en contact avec Majdi via une amie journaliste qui l’a rencontré à Bruxelles, à l’occasion du tournage de son émission dédiée au cinéma. Confinement oblige, l’échange avec Majdi se fait uniquement sur Whatsapp. Majdi partage une dizaine de photos illustrant son quotidien.
ATTENTION, l’interview est entièrement menée en arabe mais sa traduction en français est à télécharger en pied de page.
Entretien mené en mars 2020
Sources photographiques
Majdi à l’occasion d’une des nombreuses manifestations cinématographiques en Belgique / crédit photo : Majdi
Majdi rentrant en train, le dernier trajet, dit-il, avant le confinement général en Belgique qui avait commencé le 18 mars 2020 à midi /crédit photo : Majdi
Vue aérienne du camp ou réside Majdi / crédit photo : Majdi
Photo prise lors de la présentation d’un court-métrage en Belgique, présentation à laquelle Majdi a participé / crédit photo : Majdi
Majdi s’est également découvert une passion pour la cuisine. Ici, il prépare un plat traditionnel palestinien / crédit photo : Majdi
Majdi interviewé par la chaine de télévision Al-Araby TV, dans le cadre de l’émission hebdomadaire dédiée au cinéma « Hikayat al Cinema » / crédit photo : Majdi
Majdi se rendant à pied à la station de train
Faire du sport et découvrir son nouvel environnement, fait aussi partie des activités quotidiennes de Majdi
Majdi : « Le tournage vidéo a toujours été ma passion ». Cette photo a été prise lors du tournage d’une vidéo Youtube sur les procédures de prévention contre le Coronavirus / crédit photo : Majdi
Majdi avec l’équipe Cinemaximiliaan en visite dans un camp pour refugiés pour la projection de quelques courts-métrages / crédit photo : Majdi
Sources sonores
Pouvez-vous vous présenter ?
A quel âge êtes-vous arrivé en Belgique et depuis combien de temps y vivez vous ?
Quelles langues parlez-vous ?
Pour quelles raisons avez-vous immigré ?
Comment envisagiez vous le problème de communication avant d’immigrer ?
Comment avez-vous pu vous intégrer en Belgique sans parler la langue ?
Quel problème avez-vous rencontrer dans la vie quotidienne à cause de la barrière de la langue ?
Quelle est votre situation aujourd’hui ? Etes vous devenu francophone ?