La classe de 3ème H du collège Notre-Dame-des-Champs à Uccle en Belgique se passionne pour les arts du cirque. L’envoyée spéciale en Roumanie, Marine LEDUC, tend le micro à George DUMITRU, artiste-acrobate et chef de la direction technique et régie du Cirque Métropolitain de Bucarest.
Sciences, cultures et patrimoine
Marine LEDUC, envoyée spéciale en Roumanie, est ravie que les élèves belges lui commandent un reportage au Cirque Métropolitain de Bucarest, anciennement Circus Globus. En effet, elle a déjà passé plusieurs jours dans ce monde si particulier début 2018 lors d’un reportage photo pour la revue roumaine et francophone Regard (le PDF est disponible dans les téléchargements). À l’époque, le cirque roumain est en plein renouvellement : début 2017, un incendie détruit une partie du hangar où sont hébergés les animaux. Onze d’entre eux meurent, ce qui émeut le public. À partir de ce moment-là, un projet de loi qui était dans les tiroirs est relancé puis voté en juin 2017 pour interdire les animaux sauvages dans les cirques. Les chiens et les chevaux sont par contre toujours autorisés. Le cirque change de nom, se transforme et produit alors des spectacles basés sur des acrobaties et des jeux de lumières, inspirés du Cirque du Soleil. Le public est au rendez-vous, encore quatre ans plus tard.
L’autre particularité du cirque de Bucarest est qu’il est hébergé dans un grand bâtiment en dur, construit dans les années 60. L’architecture est semblable à celles d’autres cirques de pays de l’ex-URSS, et il aurait même inspiré celui de Moscou, construit en 1971. Autour, un parc s’étend sur plusieurs centaines de mètres et porte tout simplement le nom de « Parcul Circului », soit « Parc du Cirque » en roumain. C’est de ce parc que l’on peut assister à des observations astronomiques l’été.
Trouver un acrobate disponible pour l’interview préparée par les globe-reporters n’est pas compliqué, mais il faut savoir s’armer de patience avec les institutions publiques, ce que Marine avait déjà expérimenté en 2018. Elle envoie d’abord un mail au bureau du Cirque Métropolitain de Bucarest. Une dizaine de jours plus tard, elle reçoit un appel d’une personne du service de communication qui lui transmet le numéro de George DUMITRU, acrobate et chef de la direction technique et régie.
La rencontre est programmée un matin, pendant les répétitions. Pour s’y rendre, Marine prend un tramway pendant une vingtaine de minutes et descend à l’arrêt « Vasile Lascar », qui donne sur l’entrée du parc. Elle rentre ensuite par l’entrée des artistes, traverse les couloirs des bureaux et retrouve George DUMITRU, qui lui propose de réaliser l’interview dans les gradins du cirque, avec vue sur les artistes qui répètent. L’interview est d’ailleurs interrompue de temps en temps par des numéros d’acrobatie, que notre reporter sur place n’oublie pas de prendre en photo. Malheureusement, les vidéos ne sont pas autorisées, car il faut garder la surprise du spectacle ! À la fin de l’entretien, le soleil est au rendez-vous et Marine en profite pour se balader dans le parc.
Comment vous est venue l’envie de devenir acrobate de cirque ?
Quelles études avez-vous fait et où ?
Questions bonus : Quel est donc le parcours des acrobates du cirque de Bucarest ?
Comment vos parents/votre entourage proche ont-ils réagi face à votre choix de métier ?
Quels sont les risques du métier ? Vous êtes-vous déjà blessé ?
Quelles sont les figures les plus dangereuses ?
Quelle est votre figure préférée ?
Y a-t-il des figures qu’on voit uniquement en Roumanie ?
Comment le cirque en Roumanie se démarque-t-il par rapport aux autres traditions du cirque européen et quelle est son histoire ? Est-ce que les structures sont différentes ?
Si vous pouviez travailler dans n’importe quel cirque, où iriez-vous ? (en Roumanie ou dans le monde)
Quel est le plus grand cirque de Roumanie et a-t-il des particularités ?
Quel est votre rôle dans le cirque (voltigeur ou porteur) ? Comment choisissez-vous votre partenaire de portée ? Est-iel fixe ?
Comment se déroule une journée type d’entraînement ?
Avez-vous une alimentation particulière et y a-t-il un poids spécial à avoir ?
Votre cirque est-il nomade ? Et si oui, comment gérez-vous votre vie privée en accord avec votre vie professionnelle ?
Le public a-t-il évolué au fil des années ? Et la tranche d’âge ?
Comment vivez-vous la loi interdisant les animaux sauvages dans les cirques ? Quelle est votre position sur le sujet ?