Hadja Idrissa BAH, présidente du parlement des enfants de Guinée, et Moussa YERO BAH journaliste et présidente de l’ONG Femmes, Développement et Droits Humains en Guinée dénoncent l’excision au micro de l’envoyé spécial des globe-reporters.
Droits humains et solidarité
La Guinée Conakry est malheureusement, pour bien des indices de développement, en queue de peloton. Sur le site de la Banque Mondiale, on lit que l’organisme international s’inquiète « des inégalités hommes-femmes, sur le plan de l’éducation et de la productivité agricole, mais aussi de l’accès à une activité professionnelle et à des postes de décision. Pris ensemble, ces facteurs fragilisent les perspectives des femmes et la trajectoire de développement du pays. D’autres contraintes importantes demeurent : faiblesse du capital humain (avec un taux d’alphabétisation peu élevé notamment), faible qualité du système de santé, absence d’intrants de qualité pour l’agriculture, manque de capacités de gestion au niveau sectoriel et local, accès restreint aux services financiers et importance du chômage, en particulier chez les jeunes. »
Mme Moussa YERO BAH
Il est pourtant un domaine où ce pays est champion : l’excision. Avec la Somalie, c’est le pays où cette pratique mutilatrice et dangereuse est la plus développée. Une autre coutume est en cours en Guinée dont les femmes sont victimes : l’infibulation. Il s’agit de la suture de la majeure partie des lèvres de la vulve, ne laissant qu’une petite ouverture pour que l’urine et les menstruations puissent s’écouler. Elle est pratiquée sur les jeunes filles pour qu’elles soient vierges le jour du mariage.
Une coupure d’électricité se produit lors de l’interview de Hadja Idrissa BAH. C’est à la lumière du téléphone portable que se poursuit l’entretien
Notre envoyé spécial a rencontré lors de ses précédentes interviews Madame Moussa YERO BAH, une personnalité publique connue des Guinéens, qui participe une émission de radio intitulée « Les grandes gueules » et Hadja Idrissa BAH, présidente du parlement des enfants de Guinée. Elles lancent un cri l’alarme.