Des lynx roumains dans les Alpes dinariques

Publié le 26 mars 2021

La classe de 3ème G de Notre Dame des Champs à Uccle en Belgique s’intéresse au processus de réensauvagement en Roumanie. Pour répondre au globe-reporters, notre envoyée spéciale Marine LEDUC rencontre Cosmin ȚÂRU. Il est biologiste et responsable de la conservation dans l’Association pour la Conservation de la Diversité Biologique. Il fait aussi partie du projet Life Lynx, qui envoie des Lynx des Carpates dans les Alpes slovènes et croates.

Environnement et transition énergétique

Les globe-reporters belges s’intéressent de près au processus de réensauvagement en Roumanie. Leur envoyée spéciale en Roumanie, Marine LEDUC a déjà tendu le micro à Marina DRUGA de WWF, une experte sur la question pour leurs camarades stambouliotes qui enquêtent sur le même sujet. Marina s’occupe du seul projet de réensauvagement dans le pays, qui concerne la réintroduction du bison dans les Carpates du Sud-Ouest. Toutefois, si le processus de réensauvagement concerne surtout des espèces disparues, il existe aussi des processus similaires qui permettent de maintenir des populations d’animaux sauvages.

C’est le cas par exemple du programme européen Life Lynx, qui capture des lynx sauvages dans les forêts des Carpates pour les envoyer ensuite dans les Alpes croates ou slovènes, où la population risque de s’éteindre. L’association qui s’occupe de la capture en Roumanie est l’Association pour la Conservation de la Diversité Biologique. Notre envoyée spéciale trouve intéressant d’aller parler de ce projet du côté roumain, car il permet de mieux comprendre comment les animaux sont capturés et envoyés dans d’autres régions d’Europe. En plus de cela, l’association s’occupe de divers projets de réintroduction de petits animaux dans la nature, pour maintenir une population sauvage. Avec les deux interviews, il y a de quoi réaliser une production journalistique avec une variété de point de vues.

Marine appelle l’association ACDB, qui lui donne le numéro d’une personne qui s’occupe du projet, qui lui donne ensuite le numéro d’une autre personne qui serait plus disponible sur Bucarest. Il s’agit de George BOUROS, un biologiste spécialiste de la loutre. Au bout du fil, il raconte qu’il a déjà été interviewé par Globe Reporters il y a deux ans. En effet, Marine découvre que la journaliste en mission en Roumanie en 2019, Élodie AUFFRAY, a réalisé une interview avec lui sur le lynx. 

Peu importe, l’angle est différent, donc les réponses seront différentes. Malheureusement, George BOUROS est très occupé donc il donne le contacte d’une autre personne qui pourra réaliser l’interview dans la ville de Focsani : Cosmin ȚÂRU, biologiste qui a terminé ses études il y a deux ans. Cela tombe bien, car Focasni est sur la route de Suceava, où Marine doit réaliser une autre interview.

Le rendez-vous établi, Marine prend le train pendant près de trois heures pour arriver à Focsani, petite ville de l’est de la Roumanie, dans la région de la Moldavie. De la ville on peut voir la chaîne des Carpates à l’Ouest. 

Cosmin récupère Marine et l’emmène en voiture dans le Centre de Réhabilitation de la faune sauvage, où Élodie était déjà allée. C’est ici qu’ils prennent soins des animaux récupérés : des oiseaux, des chevreuils, des furets, ours… Certains animaux seront relâchés, d’autres non, car trop malades ou blessés, ils ne survivraient pas dans la nature. C’est ici aussi que sont acheminés les lynx capturés dans les forêts des Carpates. D’ailleurs, un gros lynx vient d’être amené récemment...

 

Pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour, je m’appelle Cosmin ȚÂRU, je travaille à l’Association pour la Conservation de la Diversité Biologique (ACDB). Le Centre pour la réhabilitation de la faune sauvage, où nous sommes, a été fondé en 2007 par l’ACDB à Focsani. Ce centre s’occupe donc de la réhabilitation des animaux sauvages. Cela signifie que, si un animal a été percuté par une voiture, ou s’il a été électrocuté - ce qui est souvent le cas des oiseaux en général - ou s’il est blessé, on va sur place, on ramène l’animal, on le soigne avec l’aide d’un médecin vétérinaire et on le nourrit. Quand on voit qu’il est apte à se débrouiller tout seul dans la nature, on le libère.

Quel est votre parcours jusqu’ici et pourquoi vous avez voulu travailler ici ?

J’ai terminé la faculté de biologie, et en voulant travailler avec les animaux, je suis arrivé comme volontaire dans cette association qui s’occupe de la conservation des espèces, notamment des grands carnivores. En allant sur le terrain avec eux, en voyant ce qu’ils font, cela m’a plu et je suis resté avec eux. C’était il y a quelques années quand j’ai terminé la faculté.

Pouvez-vous définir le réensauvagement en quelques mots ?

Le réensauvagement a lieu quand nous essayons de réintroduire une espèce qui a disparu ou qui risque la disparition, que ce soit une plante ou un mammifère comme le lynx. Ceci pour essayer d’éviter l’extinction d’une espèce dans un lieu particulier, c’est le cas dans le sud des Alpes avec le projet LIFE Lynx. Des lynx des Carpates roumaines sont capturés et réintroduit en Croatie et Slovénie pour qu’ils se multiplient et que l’espèce ne soit pas en danger.

Est-ce que vous pouvez présenter un peu plus le projet LIFE Lynx ?

Il a été initié pour prévenir l’extinction des lynx dans les Alpes dinariques. Cinq pays participent à ce projet : Italie, Slovénie, Slovaquie, Croatie et Roumanie. De notre côté, on capture des lynx dans les Carpates pour les envoyer dans ces montagnes. Il y a aussi des recherches et des jeunes volontaires qui vont sur le terrain avec nos techniciens, ils suivent des traces, placent les boîtes qui capturent les animaux.

En ce moment, il y a un lynx en quarantaine qui attend d’être envoyé dans les Alpes. Ces volontaires viennent et prennent soin de lui. Ils lui donnent à manger. On collecte aussi les excréments des lynx pour des analyses génétiques. Quand l’animal est capturé, on fait aussi des analyses sanguines et salivaires. On mesure les dents, on fait des photos de l’animal...

Comment se passe la capture ?

C’est un plan très élaboré. Au tout début, les équipes suivaient les tracés des animaux, pour voir où étaient leurs points clés de passage, où elles avaient les plus de chances de les capturer. Ils ont suivi les traces de pas, ont utilisé des vidéos caméras etc. Ensuite, la boîte où le lynx est enfermé contient deux portes, des deux côtés. Le lynx attiré rentre dans la boîte, et quand il touche un fil, les deux portes se ferment. Il reste ainsi à l’intérieur de la boîte. Les récepteurs de la boîte nous envoient une alerte par email et Whatsapp, pour informer que la boîte a été activée. On va sur place, on vérifie et donc, si c’est un lynx, on le prend avec nous.

Jusqu’à aujourd’hui, nous avons capturé 6 individus et tous étaient des mâles. Maintenant on essaie d’avoir des femelles. Cette année, nous avons eu de nouveau deux lynx mâles, et on les a relâché avec un collier électronique pour les suivre et voir ce qu’ils font. On attend de voir si on peut capturer une femelle. En effet, dans ce projet, nous devons capturer minimum 7 lynx, et pas plus de 10. C’est pourquoi on essaie d’avoir des femelles maintenant, pour qu’il y ait plus de possibilité de naissances avec des traits génétiques différents.

Vous savez comment se portent les lynx envoyés ?

Oui, ceux qui ont été relâchés sont sous surveillance grâce à des colliers. Parmi les premiers lynx envoyés, l’un d’entre aux s’est mis en couple avec une femelle de là-bas, et ils ont donné naissance à deux bébés lynx. On voit donc les résultats concrets de ce projet. Pour les autres, on sait qu’ils ont rencontré des femelles, mais on ne sait pas encore s’ils ont eu des bébés.

Comment cela se passe après en Croatie et en Slovénie ?

Le lynx reste seulement environ 21 jours en quarantaine dans le Centre après avoir été capturé. Ensuite, on le transporte en Slovénie et Croatie. En Croatie, ils le réintroduisent directement, tandis qu’en Slovénie, ils attendent encore 21 jours de quarantaine parce que c’est leur politique là-bas. Donc, il est libéré au bout de maximum 1 mois et demi. L’idée est que, même en captivité, il ne mange que de la viande issue de la chasse, c’est à dire exactement ce qu’il mange dans la nature. Ceci pour que ses habitudes ne soient pas bousculées.

En quoi le réensauvagement peut-il aider à maintenir une biodiversité et peut-il éviter la sixième extinction ?

Dans notre projet, en réintroduisant des espèces venues des Carpates, on amène du sang neuf dans les Alpes. On va provoquer la multiplication des lynx là-bas. Si la population de lynx des Alpes dinariques est d’environ 20 individus, et qu’on ramène 10 spécimens, on peut voir de nouvelles naissances. Sans oublier que les lynx en Roumanie sont protégés depuis 2012, donc la population a pu largement grandir ici. Les habitants, que ce soit en Roumanie ou dans les Alpes, veulent voir la population de lynx s’agrandir. Le projet Life Lynx est un projet bien vu. Tout le monde n’est pas d’accord avec nous, mais ceux qui s’y opposent sont peu nombreux. Ils pensent que nous affaiblissons la population de lynx de Roumanie pour aider celle des Alpes dinariques. 

Qu’est-ce que vous répondez à ceux qui sont contre ça, qui disent que la population s’affaiblit, c’est une initiative artificielle et un combat d’arrière-garde ? 

Ce projet étant co-financé par l’Union Européenne, nous avons beaucoup de données des chasseurs et des personnes qui ont fait l’inventaire de l’espèce. Il y a environ 1300-1500 spécimens en Roumanie. Ce n’est pas une population qui est en danger d’extinction, c’est clair. De plus, on essaie de les capturer dans des zones éloignées les une des autres, pour avoir des traits génétiques différents. 

Nous allons aider la population des Alpes dinariques qui se réduisait petit à petit et était en voie de disparition. C’est plus facile que ce qu’il se passe avec les bisons du Sud des Carpates, qui ont disparu et qui ont dû être réintroduits.

Il y a plusieurs projets en Roumanie. Pouvez-vous nous les présenter ?

Il existe des projets avec des espèces en voie de disparition. Par exemple : réintroduire des truites dans la rivière Putna. La population de truites était en déclin et nous avons réalisé un petit projet, avec l’aide de l’Ambassade de France, qui nous a sponsorisé. Nous sommes allés dans des piscicultures pour prendre des alevins de truite, entre 5 et 10 grammes. Nous les avons déposés au début du mois de mars 2020 à l’amont du fleuve, dans les montagnes, pour qu’ils s’habituent à l’environnement montagneux et qu’ils survivent dans l’eau des montagnes. 

On fait aussi ça pour éviter les conflits qui ont commencé entre les loutres et les pisciculteurs, parce que les loutres attaquaient plus fréquemment les piscicultures à cause du manque de poissons. Et ainsi, nous avons non seulement aidé la population de cette rivière, pour éviter le déclin, mais nous avons aussi aidé les piscicultures, en construisant des grillages électriques, pour que les loutres ne s’approchent pas et aussi et surtout, pour éviter que les humains les tuent. Ainsi la loutre a pu se nourrir correctement et se multiplier. Nous aidons ainsi autant les humains que la nature avec ces projets.

Un autre projet a été Wolf LIFE, implanté par mes collègues, pour diminuer les conflits entre l’homme et le loup et accroître la population de loups. On a aidé les bergers à installer des clôtures électriques pour éviter que les loups viennent attaquer les brebis. Le projet implique de parler avec les bergers, des les aider à trouver des solutions, comme celle d’avoir un chien de berger des Carpates, que l’on donne parfois. Ensuite, il y a aussi une partie de surveillance des loups, avec des suivis de traces dans la neige, des pièges photographiques ("camera trapping") et même des faux hurlements de loups. C’est un moyen de surveillance en émettant des faux hurlements de loups, et on observe d’où ils nous répondent et on estime leur nombre. 

Ce n’était donc pas une opération de réensauvagement, mais une opération de bonne entente entre les humains et les loups, ce qui permet à la fois la conservation de l’espèce et la protection des humains et de ses bêtes. 

Si ces animaux ont disparu, c’est parce que les hommes les ont chassés ?

C’est le braconnage qui affecte le plus le déclin d’une espèce. La chasse implique un quota maximum et des restrictions, et permet aussi de parvenir à un certain équilibre. Mais les braconniers viennent et prennent plus de spécimens que ce qu’il faut, et donc c’est là que la disparition d’une espèce peut arriver. Les animaux, par exemple, ne peuvent plus se rencontrer et donner naissance à des petits.

Il faut aussi mentionner d’autres interventions humaines, comme la coupe des forêts. L’apparition de l’Homme en général dans la forêt provoque le déclin, parce que les animaux prennent peur et s’enfuient pour trouver des lieux plus sécurisés. Et étant de plus en plus dispersés, il est possible qu’ils ne se rencontrent plus. 

Comment faites-vous pour recueillir l’adhésion des populations à l’heure actuelle ? 

Pour que ces projets soient acceptés plus facilement par les humains, il faut qu’il y ait une prise de conscience que le lynx, par exemple, a un rôle important dans la nature et dans la chaîne alimentaire. S’il disparaît d’un lieu, il est clair qu’il y aura un déséquilibre. Le lynx se nourrit de chevreuils ou de sangliers, et en disparaissant, un maillon de la chaîne se brise et les autres animaux vont se multiplier, ce qui affecte la nature environnante dont ils se nourrissent, et ainsi, peut affecter les humains et l’agriculture et ainsi de suite. En plus, les humains aiment bien ces animaux, parce qu’ils sont majestueux. Ils peuvent être vus si on se promène dans la nature, même s’ils sont durs à voir. Il faut savoir que tout déséquilibre qui a lieu dans la nature affecte ensuite les humains. 

Est-ce que vous faites un travail pédagogique particulier auprès des enfants et des élèves des écoles des régions concernées ? 

Concernant le projet LIFE Lynx, on fait ce travail pédagogique avec des volontaires, mais ces volontaires sont généralement des étudiants de la faculté. Ils vont dans la montagne avec nous, ils aident à placer les boîtes pour capturer les lynx, ils suivent les traces. On ne travaille pas forcément avec des élèves plus jeunes. On a aussi eu des volontaires d’autres pays : Slovènes, Italiens, Portugais...

Pour le projet Wolf LIFE par contre, ou le projet avec les truites de la rivière Putna, on a impliqué des élèves de lycée. Ils sont venus avec nous là-bas et nous ont aidé. Pour la partie de réhabilitation des animaux, on prend aussi des enfants avec nous dans la forêt pour leur expliquer ce qu’on fait. On leur explique comment on fait pour aider les animaux en danger ou blessés, qui ils doivent appeler s’ils en voient un et aussi comment ils doivent se comporter s’ils rencontrent un animal sauvage. 

On a l’impression que ces projets de réintroduction ne concernent que des grands animaux. Est-ce une fausse impression ? Y a-t-il des projets pour la réintroduction de petits animaux ? D’insectes ? Est-ce que les grands animaux permettent une meilleure médiatisation des projets, et donc plus de visibilité ?

En ce moment, il y a un projet avec l’Agence de Protection de l’Environnement de Vrâncea avec la Rosalie des Alpes (ou rosalie alpine), un coléoptère. Ce n’est pas vraiment du réensauvagement, mais plus un travail de maintien de l’espèce et même d’augmentation des spécimens. Comme c’est le cas avec le projet LIFE Lynx, il y a une base mais on doit empêcher la disparition en réintroduisant d’autres spécimens. 

Pour les poissons pareil, il y avait une base mais on a fait ce projet pour éviter la disparition et augmenter la population. 

En ce qui concerne la médiatisation, je pense que cela dépend vraiment du public. C’est normal pour un enfant d’être plus impressionné par des grands animaux, un ours ou un loup, surtout qu’on les voit plus rarement. Par contre, les petits animaux ont un aussi un grand impact dans la nature, ils ont un rôle important à jouer dans la chaîne alimentaire. 

 

Est-ce qu’il y a une grande différence entre le travail de réintroduction d’un mammifère et celui pour un oiseau ou un poisson ?

Oui : chaque espèce a ses propres caractéristiques, sa manière de se nourrir, où elle se repose... Dans le cas de la truite, les alevins ont besoin d’une période assez longue pour s’adapter à l’eau des montagnes, trouver où se nourrir, parce qu’ils étaient encore petits. On ne pouvait pas les laisser aller comme ça dans la rivière, en aval, sans surveiller car sinon, les chances de survie étaient minces. 

Les oiseaux doivent avoir des endroits où faire leur nid. Cela dépend aussi si ce sont des oiseaux aquatiques ou non.

 Pour le lynx, pareil, il doit avoir accès à la nourriture, à des lieux où il peut dormir. S’il n’y a pas les conditions nécessaires pour créer un habitat favorable, il est difficile de réintroduire une espèce. Cela dépend toujours de quelle espèce il s’agit, du lieu où on veut la réintroduire, si elle a déjà existé dans ce lieu ou pas... On doit voir si l’habitat remplit toutes les conditions, ou si on doit le créer nous-mêmes, mais ça, c’est très difficile. 

Il y a des milliers d’ours en Roumanie. En tant qu’expert, comment expliquez-vous/analyser-vous l’échec de la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées ? 

Selon moi, cela dépend de quelle perspective on regarde. Il est vrai que du point de vue des bergers, c’était un échec, car ils sont venus détruire les lieux et manger des brebis. Mais du point de vue du reste de la population ou des scientifiques, je n’ai pas vu de retours très négatifs. C’est positif de voir que des ours ont été réintroduits et qu’ils sont présents là-bas, car ils sont aussi nécessaires dans la chaîne alimentaire.

Il faut voir aussi les solutions qui ont été mises en place. Par exemple, pour le projet Wolf LIFE, les clôtures électriques ont aidé les bergers à protéger les brebis. Le chien de berger, pour un ours, n’est peut-être pas la solution car un ours est beaucoup plus grand. Peut-être qu’avoir 3-4 chiens ça peut le tenir à distance. La clôture électrique est une bonne solution, car cela ne blesse ni l’ours ni les brebis. 

Ce n’est pas difficile de mettre des clôtures électriques dans les montagnes ?

Mes collègues l’ont fait dans beaucoup d’endroits et ce n’est pas compliqué. Il faut mettre quelques piquets en bois ou plastique et étendre un fil. On a fait des clôtures de 3-4 kilomètres. 

Les projets roumains sont dans des zones peu peuplées. En tant qu’expert, pensez-vous que cela puisse marcher dans un pays aussi densément peuplé/occupé que la Belgique ? 

Le réensauvagement est plus simple quand il n’y a presque pas d’humains parce que la nature, dans ce type d’environnement se "débrouille" déjà toute seule, car il n’y a pas d’interventions humaines. Je pense donc que oui, ce serait beaucoup plus compliqué en Belgique, parce que l’intervention humaine est beaucoup plus grande qu’ici. Même en Roumanie c’est parfois assez compliqué car il y a des exploitations forestières et du braconnage. 

Est-ce que vous travaillez pour/avec l’UE ou est-ce que vous êtes une organisation parallèle ? 

Nous avons en effet des financements européens. Les projets LIFE sont d’ailleurs des projets européen en soi (LIFE Lynx, Wolf LIFE...). En principe, les fonds européens sont pour les plus grand projets. Les fonds nationaux sont pour les plus petits projets, que l’on réalise à l’échelle locale. Je pense que c’est moitié/moitié concernant le nombre de projets, mais au niveau du montant des financements, il est clair que nous bénéficions en majorité de fonds européens. 

Quelle a été votre plus belle réussite ?

Je ne peux pas me décider entre les deux projets mentionnés, celui avec les lynx et celui avec les truites. Le premier a contribué à sauver de l’extinction des lynx des Alpes dinariques. L’autre a permis la repopulation d’une rivière de montagne, avec des alevins de truite. 

Avez-vous un message pour les élèves ?

Je pense que la meilleure méthode pour aider les animaux sauvages est d’éviter de toucher ou de détruire la nature, et qu’on la protège autant qu’on peut : en ramassant les déchets par terre par exemple. Tout ce qu’il est nécessaire de faire pour éviter d’endommager la nature. 

Sources photographiques

Entrée du Centre de réhabilitation de la faune sauvage, installé depuis 2007 dans l’ancien zoo de Focsani.  © Globe Reporters
Entrée du Centre de réhabilitation de la faune sauvage, installé depuis 2007 dans l’ancien zoo de Focsani. © Globe Reporters
Cosmin ȚÂRU. © Globe Reporters
Cosmin ȚÂRU. © Globe Reporters
Affichage à l’entrée du petit bâtiment qui sert de bureau et de cabinet vétérinaire. © Globe Reporters
Affichage à l’entrée du petit bâtiment qui sert de bureau et de cabinet vétérinaire. © Globe Reporters
Des caméras de surveillance sont installées dans chaque enclos. Ici, une vue sur l’enclos du dernier lynx capturé. Il sera envoyé dans les Alpes slovènes et croates. © Globe Reporters
Des caméras de surveillance sont installées dans chaque enclos. Ici, une vue sur l’enclos du dernier lynx capturé. Il sera envoyé dans les Alpes slovènes et croates. © Globe Reporters
Vue d’ensemble sur les enclos. © Globe Reporters
Vue d’ensemble sur les enclos. © Globe Reporters
Le parc où est installé le centre. © Globe Reporters
Le parc où est installé le centre. © Globe Reporters
Cet affichage annonce les cages où les lynx passent en quarantaine avant d’être envoyés dans d’autres pays. Ces cages sont couvertes pour éviter que l’animal soit perturbé en voyant l’extérieur et des êtres humains. © Globe Reporters
Cet affichage annonce les cages où les lynx passent en quarantaine avant d’être envoyés dans d’autres pays. Ces cages sont couvertes pour éviter que l’animal soit perturbé en voyant l’extérieur et des êtres humains. © Globe Reporters
Vu sur le dernier lynx capturé. L’animal ne reste pas très longtemps en quarantaine pour éviter qu’il soit trop stressé. Il est nourri avec de la viande issue de la chasse, pour éviter de perturber son alimentation. © Globe Reporters
Vu sur le dernier lynx capturé. L’animal ne reste pas très longtemps en quarantaine pour éviter qu’il soit trop stressé. Il est nourri avec de la viande issue de la chasse, pour éviter de perturber son alimentation. © Globe Reporters
Cette cage est installée dans la forêt pour capturer le lynx. © Globe Reporters
Cette cage est installée dans la forêt pour capturer le lynx. © Globe Reporters
L’intérieur de la cage qui sert à capturer les lynx dans les forêts. © Globe Reporters
L’intérieur de la cage qui sert à capturer les lynx dans les forêts. © Globe Reporters
Un bassin sera installé dans le parc pour récupérer des tortues de Floride, espèces envahissante en Roumanie et dans toute l’Europe. En effet, des particuliers, ne pouvant pas s’en occuper, les ont abandonnées dans les ruisseaux, étangs et rivières et elles ont commencé à être invasives. © Globe Reporters
Un bassin sera installé dans le parc pour récupérer des tortues de Floride, espèces envahissante en Roumanie et dans toute l’Europe. En effet, des particuliers, ne pouvant pas s’en occuper, les ont abandonnées dans les ruisseaux, étangs et rivières et elles ont commencé à être invasives. © Globe Reporters
Des goélands blessés dans un enclos. © Globe Reporters
Des goélands blessés dans un enclos. © Globe Reporters
L’enclos des cigognes. © Globe Reporters
L’enclos des cigognes. © Globe Reporters
La volière, pour que les oiseaux blessés réapprennent à voler. © Globe Reporters
La volière, pour que les oiseaux blessés réapprennent à voler. © Globe Reporters
Des chevreuils dans leur enclos.  © Globe Reporters
Des chevreuils dans leur enclos. © Globe Reporters
Entrée du Centre de réhabilitation de la faune sauvage, installé depuis 2007 dans l’ancien zoo de Focsani.  © Globe Reporters
Cosmin ȚÂRU. © Globe Reporters
Affichage à l’entrée du petit bâtiment qui sert de bureau et de cabinet vétérinaire. © Globe Reporters
Des caméras de surveillance sont installées dans chaque enclos. Ici, une vue sur l’enclos du dernier lynx capturé. Il sera envoyé dans les Alpes slovènes et croates. © Globe Reporters
Vue d’ensemble sur les enclos. © Globe Reporters
Le parc où est installé le centre. © Globe Reporters
Cet affichage annonce les cages où les lynx passent en quarantaine avant d’être envoyés dans d’autres pays. Ces cages sont couvertes pour éviter que l’animal soit perturbé en voyant l’extérieur et des êtres humains. © Globe Reporters
Vu sur le dernier lynx capturé. L’animal ne reste pas très longtemps en quarantaine pour éviter qu’il soit trop stressé. Il est nourri avec de la viande issue de la chasse, pour éviter de perturber son alimentation. © Globe Reporters
Cette cage est installée dans la forêt pour capturer le lynx. © Globe Reporters
L’intérieur de la cage qui sert à capturer les lynx dans les forêts. © Globe Reporters
Un bassin sera installé dans le parc pour récupérer des tortues de Floride, espèces envahissante en Roumanie et dans toute l’Europe. En effet, des particuliers, ne pouvant pas s’en occuper, les ont abandonnées dans les ruisseaux, étangs et rivières et elles ont commencé à être invasives. © Globe Reporters
Des goélands blessés dans un enclos. © Globe Reporters
L’enclos des cigognes. © Globe Reporters
La volière, pour que les oiseaux blessés réapprennent à voler. © Globe Reporters
Des chevreuils dans leur enclos.  © Globe Reporters

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