« Faire du moringue pour continuer à faire vivre la culture des gramounes »
Publié le 10 février 2018
Jean-Claude CALIMOUTOU est le fondateur d’une école de moringue traditionnel, héritage direct du moringue pratiqué par les esclaves dans les champs de canne à sucre. C’est à l’heure du cours des enfants que Jean-Claude CALIMOUTOU a convié Sidonie. Il répond aux questions de Morgane, Théo et Oscar du lycée Arago à Perpignan (66).
Culture et francophonie
Comme tous les mardis soir, au gymnase du Bel Air à Sainte-Suzanne, Jean-Claude CALIMOUTOU attend les « marmailles », c’est-à-dire les « enfants » en créole. C’est leur cours hebdomadaire de moringue, cet art martial traditionnel hérité de l’époque de l’esclavage.
Jean-Claude CALIMOUTOU parle avec beaucoup d’émotions de ce sport, qui pour lui représente tout un pan de la culture et de l’histoire réunionnaise. Quand Jean-Claude découvre la discipline, il pratique d’abord le moringue codifié par Jean-René DREINAZA. Mais les « gramounes », « anciens » en créole, lui font savoir que le moringue, « ce n’est pas ça ». Il passe alors beaucoup de temps avec ces derniers, qui lui transmettent leur savoir pour réhabiliter le moringue tel qu’il était pratiqué par leurs ancêtres.
Pour trouver le contact de Jean-Claude CALIMOUTOU, nous avons procédé à quelques recherches sur internet. Son association, Kaiasse, a un site, où l’on peut trouver le contact direct de Jean-Claude CALIMOUTOU : mél et numéro de téléphone.
Sources photographiques
Les marmailles de Sainte-Suzanne se réunissent tous les mardi soir au gymnase du Bel Air pour apprendre le moringue.
Jean-Claude CALIMOUTOU veille à transmettre un moringue traditionnel comme lui ont transmis les gramounes qu’il a rencontrés.
En cercle, les moringueurs se provoquent en duel sur le rythme du roulèr qui indique chaque étape du combat : la course, le début du combat et la fin. Regardez la vidéo.
Pendant le combat, les autres encouragent les rivaux en tapant dans les mains.
Kaiasse enseigne le moringue aux enfants dès 4 ans.
Aujourd’hui Kaiasse compte des licenciés de 4 à 50 ans.
Même avec une blessure, la passion du moringue l’emporte !
Merci à Jean-Claude CALIMOUTOU et ses élèves de nous avoir accueillis si chaleureusement.
Merci à Jean-Claude CALIMOUTOU et ses élèves de nous avoir accueillis si chaleureusement.
Sources sonores
Pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît ?
Avez-vous eu une enfance « traditionnelle » baignée dans la culture du moringue ?
Question bonus : pourquoi avoir voulu faire du moringue ?
Question bonus : vous avez été l’un des premiers élèves de Jean-René DREINAZA ?
Question bonus : y’a-t-il des compétitions de moringue ?
Pensez-vous avoir réussi ?
Est-ce une réelle reprise ou est-ce une pratique devenue « folklorique » ?
Est-ce que des actions sont développées pour soutenir l’enseignement du moringue afin de maintenir la pratique ?
Question bonus : quand est-ce que les esclaves pratiquaient le moringue ?
La métropole a-t-elle aidé à la mise en place de ces programmes puisqu’elle a reconnu ce sport en 1996 ?
Question bonus : quelles sont les règles du moringue ?
Nous n’avons pas trouvé trace d’enseignements dans les écoles. Existe-t-il ? Dans quel but et avec quel soutien ?
Question bonus : pourquoi est-ce important de développer le moringue pour les jeunes ?
Question bonus : avez-vous un message à adresser aux globe-reporters ?
Sidonie s’adresse maintenant aux marmailles pour savoir pourquoi ils pratiquent le moringue. Ecoutez leurs témoignages. Merci à Gaël d’avoir tenu le micro !
Ecoutez la musique sur laquelle se pratique le moringue.