Garde-forestier, un métier au service de la beauté selon l’adjudant-chef BOGOMOU
Publié le 19 décembre 2018
Moribah BOGOMOU, sous-directeur de la forêt classée du mont Nimba, répond aux globe-reporters Milane, Abdullah, Sacha Am, Liam, Walid et Cylian du Collège Roland Dorgelès à Paris et Inès, Kheira, Marina et Anissa du Collège Anne Frank Saint-Dizier qui s’intéressent à la faune en Guinée.
Développement durable et environnement
Notre envoyé spécial a pour mission de rencontre le directeur de la forêt classée des monts Nimba, mais ce dernier est en formation dans une ville voisine quand Raphaël KRAFFT arrive sur place.
Raphaël se tourne alors vers son adjoint, l’adjudant-chef Moribah BOGOMOU qui le reçoit dans son poste de garde-forestier, à proximité du village de Gbakoré.
Comme souvent et un peu partout dans le monde, l’interview d’un fonctionnaire ou d’un agent gouvernemental est toujours compliqué et donne lieu à de nombreux coups de téléphone et autres autorisations.
Quelques jours plus tôt, lors de son arrivée dans la région de Guinée forestière, notre reporter sollicite un entretien avec un autre garde-forestier ; celui de la forêt de Ziama. Ce fonctionnaire exige alors que le journaliste se rende à plus de cent kilomètres, dans une région où les routes sont en mauvais état, juste pour obtenir l’approbation de son chef. Et il refuse de répondre à nos questions
Monsieur Moribah BOGOMOU est plus compréhensif. Notre envoyé spécial a fait plusieurs jours de route pour venir aux monts Nimba et le renvoyer bredouille ne serait pas une bonne publicité. Après quelques coups de téléphone, la lecture de nos ordres de mission et accréditation, le garde-forestier accepte finalement de répondre aux questions des globe-reporters.
Comme dans toutes les réserves naturelles de la Guinée forestière, les agents de l’État qui sont chargés de protéger et de conserver les forêts manquent cruellement de moyens. Ce sont souvent les entreprises forestières ou minières qui les dotent en essence pour effectuer leurs patrouilles et lutter contre les braconniers. Ceci, alors même que ces entreprises sont les premières responsables de la déforestation qui met en danger la faune et la flore de ces espaces naturels.
Sources photographiques
La carte des climats en Guinée sur la table de réunion des gardes forestiers des monts Nimba.
Le sud de la région de la Guinée forestière où nous nous sommes rendus sur la carte de la Guinée posée sur la table de réunion des gardes forestiers des monts Nimba.
L’insigne du Corps paramilitaire des conservateurs de la nature sur l’uniforme de l’adjudant-chef Moribah BOGOMOU.
L’adjudant-chef Moribah BOGOMOU et son équipe.
L’adjudant-chef Moribah BOGOMOU nous a accompagné dans l’ascension du Mont Richard Mollard, point culminant de la chaîne des monts Nimba et de la Guinée.
Sources sonores
Pouvez-vous vous présenter ?
Comment êtes-vous devenu conservateur de la réserve ?
Quel est votre parcours scolaire ? A quel âge avez-vous commencé ce travail ?
Pourquoi avez-vous choisi ce métier et qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?
Combien de personnes travaillent aux monts Nimba ?
Quelles espèces d’animaux avez-vous dans la réserve ?
Y a-t-il un animal (des animaux) sacré(s) en Guinée et aux monts Nimba ?
Accueillez-vous des animaux de l’extérieur ? Si oui, comment et pourquoi ?
Y a-t-il des espèces en voie de disparition ? Quelles sont les espèces les plus en danger aux monts Nimba ?
Pourquoi ces espèces sont en voie de disparition ?
Nourrissez-vous les animaux ? Êtes-vous aidé par des associations ?
Le braconnage se pratique-t-il en Guinée ? Est-ce difficile de protéger le parc ?
Des safaris sont-ils organisés dans cette réserve ? Si oui, comment sont-ils organisés pour protéger ?
Y a-t-il des périodes pendant lesquelles il ne faut pas se rendre dans la réserve ?
Question bonus : Une compagnie minière vous donne de l’argent pour protéger la réserve qui est protégée par l’UNESCO. Mais l’UNESCO dit que les mines mettent en péril la réserve. Est-ce qu’il n’y a pas une contradiction ?