Ginette HOARAU est créole. Elle est née il y a 77 ans à l’Îlet-à-Cordes, un village perché à 1100 mètres d’altitude, confiné dans une tradition d’élevage et d’agriculture. Elle vit désormais à La-Rivière. Elle répond aux questions des globe-reporters du centre de loisirs Chantin à Paris : Maïmouna, Chada, Giovani, Fanta, Manon, Léa, Lilian, Mohamed Ali, Louis Andy, Isaac, Zoé et Soël.
Ginette est propriétaire de la maison où habitent Lise et Vincent, les hôtes de votre envoyée spéciale pendant son séjour à La Réunion. Elle occupe le rez-de-chaussée de cette grande bâtisse aux allures créoles. Ancienne professeure de lettres, elle ne s’exprime qu’en français, « par choix », explique-t-elle. Pourtant, Ginette est créole. Ses parents étaient créoles. Ses grands parents aussi. Tous originaires d’un petit village perdu à flanc de falaises, dans le cirque de Cilaos, l’Îlet-à-Cordes.
« Je vais vous ramener des livres d’histoire de l’île car il faudra peut-être compléter mes réponses », dit-elle en partant, « c’est important de leur donner des réponses précises ».
Le lendemain, les trois livres sont sur la table de la cuisine.
Ginette HOARAU assise à sa table de jardin, sous la varangue de sa maison.
Ginette vit seule dans cette grande bâtisse. Depuis peu, elle loue la partie haute de la maison, avec une petite condition : s’occuper d’Etem, son chien, quand elle part quelques jours.
Ginette a le sourire : elle part en week-end à Saint-Joseph, au sud de l’île.
Les maisons créoles ont très souvent une varangue, une sorte de véranda ouverte sur le devant de la maison.
Ginette a un très grand jardin derrière sa maison. Elle explique que c’est elle qui y a planté tous les arbres. Aujourd’hui, elle n’a plus l’énergie pour l’entretenir, alors un jardinier vient cinq heures par semaine pour s’en occuper. C’est un jardin typique créole : beaucoup d’arbres pour faire de l’ombre et rester au frais, un potager et des arbres fruitiers.
Regardez sur la carte, Sidonie a surligné en violet le village de l’Îlet-à-Cordes où a grandi Ginette, et La Rivière où elle vit désormais.
Dans les livres que Ginette a prêtés à Sidonie, il y a la reprographie d’une vieille carte de l’île Bourbon (ancien nom de l’île de la Réunion).
Ginette aime beaucoup lire. Elle aime aussi s’instruire sur l’histoire de son île. Elle possède plusieurs livres sur l’histoire réunionnaise.
Dans ce guide touristique édité en 1984, on peut y lire tout type d’information sur l’île : histoire mais aussi géographie, démographie et populations, économie, tourisme, faune et flore.
Il est aussi richement illustré de photos en noir et blanc.
Ici, le chapitre sur la pêche.
A en croire le guide touristique, les Français touchent l’île de la Réunion pour la première fois en 1640 (ou 1638). Mais l’île serait connue des Arabes depuis bien longtemps : un traité de géographie dit d’EDRESSI datant du XIIe siècle fait mention « d’une montagne en feu au milieu de l’océan Indien ».
Mais qui est Henri Du Quesne ? Faîtes une petite recherche sur celui qui projeta d’établir une colonie de réfugiés huguenots sur l’île Bourbon.