Histoire : la vie des mineurs

Publié le 23 février 2023

Pour parler du bassin minier, les élèves de Louis Trudel avaient plusieurs idées d’intervenants : Marie Patou, Didier Vivien, Sébastien Glaubert, Camille Mortelette, Geoffroy Deffrennes, Marie Tranchant ainsi que Véra Dupuis. Plusieurs d’entre eux ont en effet écrit des livres sur le sujet. Léa a donc cherché un peu, mais la plupart ne sont pas pour autant des spécialistes du sujet. Ils sont surtout passionnés.

ECONOMIE, HISTOIRE ET POLITIQUE

Léa a donc décidé de chercher davantage du côté de Marie Patou, chargée de mission Patrimoine-Education, Mission Bassin Minier. En cherchant, elle est rapidement tombée sur le site du bassin minier, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2012. Elle a aussi retrouvé son nom sur https://www.missionbassinminier.org/. Cependant, elle n’a pas trouvé son adresse courriel ni son profil sur LinkedIn. En effet, ce réseau professionnel est souvent utile pour trouver des personnes à interviewer, mais là, sans succès.

Sur le site de l’UNESCO, Léa a décidé d’aller sur la section réservée à la presse, où se trouvent tous les communiqués. Souvent, il y a des contacts de presse qui peuvent mettre en contact les journalistes avec les personnes recherchées. Même chose du côté du bassin minier, Léa a contacté les relations de presse. Après tout, ça sert à ça !

Adeline Bouvier, chargée de communication au Bassin Minier, lui a rapidement répondu ! Yeah !
« Bonjour Léa,
Nous serions ravis de participer à cet échange avec vos élèves !
Ma collègue, Marie, est disponible le 11 janvier prochain. Nous ne sommes pas en contact avec les autres personnes mentionnées mais ma collègue Marie vous conseille plutôt de prendre contact avec Virginie Malolepszy qui est directrice des Archives au Centre Historique Minier de Lewarde. Cela pourrait être intéressant notamment au niveau scientifique et pédagogique, Marie et Virginie ont l’habitude de travailler dans le milieu scolaire. Si vous le souhaitez, on peut s’organiser pour que vous puissiez les rencontrer toutes les deux en même temps au Centre Historique Minier le 11 janvier prochain ?
Belle journée à vous,
Adeline Bouvier »

C’était donc convenu pour une rencontre le 11 janvier, à 10h30 au Centre historique minier.

JOUR J
Dès son arrivée, Léa est impressionnée par le lieu. Venant du sud de la France, elle ne connait pas vraiment l’histoire des mines, ni à quoi ça ressemble. Virginie Malolepszy l’accueille alors dans la pièce des archives. Elles discutent en attendant l’arrivée de Marie Patou. Après l’entrevue, les deux femmes invitent notre journaliste à visiter les quelques lieux accessibles du musée. Mais malheureusement, celui-ci est fermé durant le mois de janvier pour travaux. Les deux femmes lui confie adorer le Québec et qu’elles seraient ravies d’organiser une rencontre virtuelle avec les élèves qui vont travailler sur le bassin minier.

Elles ont ensuite offert à Léa plusieurs documents concernant le bassin minier, notamment les lieux à voir aux alentours. La reporter s’est alors promenée toute la journée, découvrant ainsi les maisons typiques des ouvriers miniers ou encore les terrils.

Sources photographiques

« 2 caisses de berlines à déversement latéral » / « Bétonnière sur roue utilisé au fond »
« 2 caisses de berlines à déversement latéral » / « Bétonnière sur roue utilisé au fond »
« Locotracteur diesel « DECAUVILLE »
« Locotracteur diesel « DECAUVILLE »
En plus d’être une ancienne fosse, le bassin minier regroupe des archives qui couvrent toute la période de l’exploitation du charbon dans le bassin du Nord-Pas de Calais (1720-1990), depuis les prémices (débuts) des compagnies minières jusqu’à la fermeture des Houillères nationalisées.
En plus d’être une ancienne fosse, le bassin minier regroupe des archives qui couvrent toute la période de l’exploitation du charbon dans le bassin du Nord-Pas de Calais (1720-1990), depuis les prémices (débuts) des compagnies minières jusqu’à la fermeture des Houillères nationalisées.
Machine d’extraction à vapeur horizontale à deux pistons de 1919, en service à la fosse 6 de la Compagnie des mines de l’Escarpelle à Leforest. Puissance 600 cv (441 kW)
Machine d’extraction à vapeur horizontale à deux pistons de 1919, en service à la fosse 6 de la Compagnie des mines de l’Escarpelle à Leforest. Puissance 600 cv (441 kW)
Locomobile à vapeur 12 HP des Etablissements Ruston & Horsby LTD Lincol (Angleterre) de 1921. Jusqu’en 1950, cette locomobile actionne une pompe d’exhaure de la station de relevage n°2 à Bruay-en-Artois, pour assécher les terrains inondés.
Locomobile à vapeur 12 HP des Etablissements Ruston & Horsby LTD Lincol (Angleterre) de 1921. Jusqu’en 1950, cette locomobile actionne une pompe d’exhaure de la station de relevage n°2 à Bruay-en-Artois, pour assécher les terrains inondés.
Machine d’extraction à vapeur horizontale à deux pistons de 1919, en service à la fosse 6 de la Compagnie des mines de l’Escarpelle à Leforest. Puissance 600 cv (441 kW)
Machine d’extraction à vapeur horizontale à deux pistons de 1919, en service à la fosse 6 de la Compagnie des mines de l’Escarpelle à Leforest. Puissance 600 cv (441 kW)
« Treuil d’extraction et de secours à vapeur ou à air comprimé  Ce treuil d’extraction et de secours provient de la fosse 6 de la Compagnie des mines de l’Escarpelle à Leforest (1883-1984). Au début du XXe siècle, l’air comprimé s’impose dans les travaux du fond des mines du Nord-Pas-de-Calais. Le recours à cette forme d’énergie répond à la nécessité de trouver une alternative à la vapeur et à l’électricité, dont l’utilisation est alors dangereuse. » Source : Centre Historique Minier de Lewarde
« Treuil d’extraction et de secours à vapeur ou à air comprimé Ce treuil d’extraction et de secours provient de la fosse 6 de la Compagnie des mines de l’Escarpelle à Leforest (1883-1984). Au début du XXe siècle, l’air comprimé s’impose dans les travaux du fond des mines du Nord-Pas-de-Calais. Le recours à cette forme d’énergie répond à la nécessité de trouver une alternative à la vapeur et à l’électricité, dont l’utilisation est alors dangereuse. » Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Turbine à ailettes du constructeur Schneider Westinghouse, provenant d’un groupe turboalternateur de la centrale électrique d’Hénin-Liétard. Fonctionnement : La vapeur d’eau, sous pression et en mouvement, pousse les pâles de la turbine qui se met à tourner et entraîne l’alternateur qui produit de l’électricité. Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Turbine à ailettes du constructeur Schneider Westinghouse, provenant d’un groupe turboalternateur de la centrale électrique d’Hénin-Liétard. Fonctionnement : La vapeur d’eau, sous pression et en mouvement, pousse les pâles de la turbine qui se met à tourner et entraîne l’alternateur qui produit de l’électricité. Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Élément de turbo alternateur
Élément de turbo alternateur
Molette de chevalement
Molette de chevalement
De nombreux auteurs ont écrit sur les mines, notamment Emile Zola.
De nombreux auteurs ont écrit sur les mines, notamment Emile Zola.
À gauche, Virginie Malolepszy, directrice des archives et à droite, Marie Patou, chargée de mission Patrimoine-Education, Mission Bassin Minier
À gauche, Virginie Malolepszy, directrice des archives et à droite, Marie Patou, chargée de mission Patrimoine-Education, Mission Bassin Minier
Virginie Malolepszy et Marie Patou de retour au chaud.
Virginie Malolepszy et Marie Patou de retour au chaud.
Locomotive à vapeur de 49 tonnes de type 144-040T de 1938. La Compagnie des mines d’Aniche puis les HBNPC ont utilisé cette locomotive pour assurer la liaison entre les fosses et les terrils. Cette locomotive est surnommée à tort “Marguerite” car la plaque qu’elle porte provient en réalité d’une autre locomotive. Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Locomotive à vapeur de 49 tonnes de type 144-040T de 1938. La Compagnie des mines d’Aniche puis les HBNPC ont utilisé cette locomotive pour assurer la liaison entre les fosses et les terrils. Cette locomotive est surnommée à tort “Marguerite” car la plaque qu’elle porte provient en réalité d’une autre locomotive. Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Loco chargeuse « EIMCO » Type 21 B, Provenant du parc à matériel de la Fosse Archevêque à Aniche
Loco chargeuse « EIMCO » Type 21 B, Provenant du parc à matériel de la Fosse Archevêque à Aniche
Le Centre historique Minier de Lewarde
Le Centre historique Minier de Lewarde
Habitat ouvrier de type dit “coron”, soit de longs barreaux d’habitations collées les unes aux autres. Les corons sont les modèles les plus anciens ( essentiellement 19e siècle), il en reste très peu. Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Habitat ouvrier de type dit “coron”, soit de longs barreaux d’habitations collées les unes aux autres. Les corons sont les modèles les plus anciens ( essentiellement 19e siècle), il en reste très peu. Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Habitation ouvrière typique de la Compagnie des Mines d’Aniche, construite dans la région de Douai dans les années 1920. Comprenant deux logements, elle se remarque par ses faux-colombages et son porche en demi-longue. Pour l’époque, c’est un logement à la pointe du confort ! Entourés d’un jardin, ces logements sont aujourd’hui recherchés par les locataires en demande. Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Habitation ouvrière typique de la Compagnie des Mines d’Aniche, construite dans la région de Douai dans les années 1920. Comprenant deux logements, elle se remarque par ses faux-colombages et son porche en demi-longue. Pour l’époque, c’est un logement à la pointe du confort ! Entourés d’un jardin, ces logements sont aujourd’hui recherchés par les locataires en demande. Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Autre modèle typique d’habitation ouvrière de la Compagnie des mines d’Aniche, cette fois-ci dans une cité-jardin à Pecquencourt. Un très grand soin a été apporté à l’architecture et aux décorations en façade. Exceptionnelle, cette cité vient d’être entièrement réhabilitée et adaptée aux normes de vie d’aujourd’hui.  Elle est ainsi une véritable vitrine de l’architecture et de l’habitation pour les ouvriers-mineurs adaptée aux temps modernes. Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Autre modèle typique d’habitation ouvrière de la Compagnie des mines d’Aniche, cette fois-ci dans une cité-jardin à Pecquencourt. Un très grand soin a été apporté à l’architecture et aux décorations en façade. Exceptionnelle, cette cité vient d’être entièrement réhabilitée et adaptée aux normes de vie d’aujourd’hui. Elle est ainsi une véritable vitrine de l’architecture et de l’habitation pour les ouvriers-mineurs adaptée aux temps modernes. Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Chevalement du 8 à Evin-Malmaison. Inscrit au monument historique.
Chevalement du 8 à Evin-Malmaison. Inscrit au monument historique.
Un terril, une colline créée par l’accumulation de résidus (restes) miniers.
Un terril, une colline créée par l’accumulation de résidus (restes) miniers.
Un terril qui pourrait faire une belle piste pour traineaux s’il neigeait dans le nord de la France..
Un terril qui pourrait faire une belle piste pour traineaux s’il neigeait dans le nord de la France..
« 2 caisses de berlines à déversement latéral » / « Bétonnière sur roue utilisé au fond »
« Locotracteur diesel « DECAUVILLE »
En plus d’être une ancienne fosse, le bassin minier regroupe des archives qui couvrent toute la période de l’exploitation du charbon dans le bassin du Nord-Pas de Calais (1720-1990), depuis les prémices (débuts) des compagnies minières jusqu’à la fermeture des Houillères nationalisées.
Machine d’extraction à vapeur horizontale à deux pistons de 1919, en service à la fosse 6 de la Compagnie des mines de l’Escarpelle à Leforest. Puissance 600 cv (441 kW)
Locomobile à vapeur 12 HP des Etablissements Ruston & Horsby LTD Lincol (Angleterre) de 1921. Jusqu’en 1950, cette locomobile actionne une pompe d’exhaure de la station de relevage n°2 à Bruay-en-Artois, pour assécher les terrains inondés.
Machine d’extraction à vapeur horizontale à deux pistons de 1919, en service à la fosse 6 de la Compagnie des mines de l’Escarpelle à Leforest. Puissance 600 cv (441 kW)
« Treuil d’extraction et de secours à vapeur ou à air comprimé  Ce treuil d’extraction et de secours provient de la fosse 6 de la Compagnie des mines de l’Escarpelle à Leforest (1883-1984). Au début du XXe siècle, l’air comprimé s’impose dans les travaux du fond des mines du Nord-Pas-de-Calais. Le recours à cette forme d’énergie répond à la nécessité de trouver une alternative à la vapeur et à l’électricité, dont l’utilisation est alors dangereuse. » Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Turbine à ailettes du constructeur Schneider Westinghouse, provenant d’un groupe turboalternateur de la centrale électrique d’Hénin-Liétard. Fonctionnement : La vapeur d’eau, sous pression et en mouvement, pousse les pâles de la turbine qui se met à tourner et entraîne l’alternateur qui produit de l’électricité. Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Élément de turbo alternateur
Molette de chevalement
De nombreux auteurs ont écrit sur les mines, notamment Emile Zola.
À gauche, Virginie Malolepszy, directrice des archives et à droite, Marie Patou, chargée de mission Patrimoine-Education, Mission Bassin Minier
Virginie Malolepszy et Marie Patou de retour au chaud.
Locomotive à vapeur de 49 tonnes de type 144-040T de 1938. La Compagnie des mines d’Aniche puis les HBNPC ont utilisé cette locomotive pour assurer la liaison entre les fosses et les terrils. Cette locomotive est surnommée à tort “Marguerite” car la plaque qu’elle porte provient en réalité d’une autre locomotive. Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Loco chargeuse « EIMCO » Type 21 B, Provenant du parc à matériel de la Fosse Archevêque à Aniche
Le Centre historique Minier de Lewarde
Habitat ouvrier de type dit “coron”, soit de longs barreaux d’habitations collées les unes aux autres. Les corons sont les modèles les plus anciens ( essentiellement 19e siècle), il en reste très peu. Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Habitation ouvrière typique de la Compagnie des Mines d’Aniche, construite dans la région de Douai dans les années 1920. Comprenant deux logements, elle se remarque par ses faux-colombages et son porche en demi-longue. Pour l’époque, c’est un logement à la pointe du confort ! Entourés d’un jardin, ces logements sont aujourd’hui recherchés par les locataires en demande. Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Autre modèle typique d’habitation ouvrière de la Compagnie des mines d’Aniche, cette fois-ci dans une cité-jardin à Pecquencourt. Un très grand soin a été apporté à l’architecture et aux décorations en façade. Exceptionnelle, cette cité vient d’être entièrement réhabilitée et adaptée aux normes de vie d’aujourd’hui.  Elle est ainsi une véritable vitrine de l’architecture et de l’habitation pour les ouvriers-mineurs adaptée aux temps modernes. Source : Centre Historique Minier de Lewarde
Chevalement du 8 à Evin-Malmaison. Inscrit au monument historique.
Un terril, une colline créée par l’accumulation de résidus (restes) miniers.
Un terril qui pourrait faire une belle piste pour traineaux s’il neigeait dans le nord de la France..

Sources sonores

  • Où sommes-nous aujourd’hui ?

  • C’était quoi le mode de vie des mineurs ?

  • Et le temps de travail, ça ressemblait à quoi ?

  • Est-ce qu’ils ont des congés ensuite ?

  • Est-ce que les mineurs gagnaient bien leur vie ? Pouvaient-ils accéder à la propriété ? Avoir des loisirs ?

  • D’où venaient les mineurs ?

  • Qui dirigeait les mines ? Et est-ce qu’un simple mineur peut devenir directeur ?

  • Combien d’enfants ont travaillé dans les mines ?

  • Quand a-t-on interdit le travail des enfants ?

  • Quels sont les autres postes ?

  • Marie PATOU, pouvez-vous vous présenter ?

  • Pourquoi le bassin minier a-t-il été inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO ?

  • Comment ça fonctionne pour être inscrit ?

  • Peut-on perdre cette inscription ?

  • Qu’est-il obligatoire de conserver une fois le titre obtenu ?

  • L’inscription au Patrimoine de l’UNESCO permet-il d’avoir de l’aide financière pour conserver les lieux ?

  • Y a-t-il d’autres contraintes à être inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO ?