Jade, Rémi, Emma et Elina de la classe de 1ère L2 du Lycée Pierre BOURDAN à Guéret, souhaitent rencontrer le coordinateur d’un bureau Erasmus en Roumanie. Crina RADULESCU, de l’École Nationale d’Études Administratives et Politiques de Bucarest (SNSPA), répond à leurs questions.
Education, jeunesses d’Europe et sports
De toutes les demandes de reportages des globe-reporters, le sujet qui semble le plus simple à réaliser pour notre envoyée spéciale à Bucarest, Marine LEDUC, est finalement parsemé d’embûches. Le bureau Erasmus de l’Université de Bucarest, d’abord d’accord pour une interview, lui précise qu’il faut l’autorisation de la coordinatrice, ce qui peut prendre une semaine.
Une semaine plus tard, Marine rappelle le bureau qui repousse la réponse de la coordinatrice à la semaine suivante. Notre envoyée spéciale ne peut pas attendre indéfiniment, surtout si la réponse n’est pas certaine d’arriver.
Marine appelle donc les bureaux Erasmus d’autres universités et envoie des mails qui restent sans réponse. Une situation qui lui rappelle le film L’Auberge espagnole, dans lequel un étudiant français, qui part faire un Erasmus en Espagne, doit faire face à la lourde administration des universités.
C’est finalement lors de l’interview de Victor NEGRESCU, à l’École Nationale d’Études adminis-tratives et politiques de Bucarest (SNSPA), qu’elle décide de rendre visite au bureau Erasmus de l’établissement. Très bien accueillie, un rendez-vous est fixé la semaine d’après.
Mais le jour prévu pour l’interview, la coordinatrice Crina RADULESCU appelle Marine pour lui dire qu’elle est souffrante. Elles conviennent d’une interview écrite et les réponses de la coordinatrice arrivent quelques jours plus tard.
L’entrée de l’Ecole Nationale d’Etudes administratives et politiques de Bucarest (SNSPA), qui se situe au nord de la ville, à côté du parc d’exposition Romexpo et d’autres universités.
Pourquoi avez-vous décidé d’engager votre établissement, vos élèves dans ce programme ?
L’École Nationale d’Études administratives et politiques de Bucarest (SNSPA) participe à ce projet depuis plus de 22 ans et nous devons cela à notre désir d’internationaliser notre université.
La stratégie de la SNSPA pour l’internationalisation de notre université est basée à la fois sur l’aboutissement et sur le bon déroulement des partenariats et des accords de mobilité pour les étudiants de tout niveau d’étude. Un accord interinstitutionnel entre l’école et les universités d’autres pays représente une opportunité pour le développement personnel et professionnel des étudiants, tant pour notre université que pour l’université partenaire, parce que ce type de mobilité représente un moyen essentiel à travers lequel les jeunes ont accès à l’information et ils développent ainsi leurs compétences linguistiques et leur horizon culturel.
Combien d’élèves de nationalité française sont déjà venus dans votre établissement ?
Au sein du programme Erasmus, plus de 20 étudiants français, des universités partenaires françaises (Lyon, Grenoble) ont bénéficié de cours au sein de nos facultés.
Quelles autres nationalités sont représentées ?
Les autres pays représentés sont : Espagne, Portugal, Italie, Allemagne, Pologne, Slovaquie, Chili, Mexique, Brésil, Chine, Azerbaïdjan, etc.
Quel pays fait le plus d’échanges avec votre établissement ? Pourquoi selon vous ?
Le pays où on envoie la majorité des étudiants est l’Espagne. Le pays qui nous envoie le plus d’étudiants est le Portugal.
Les étudiants choisissent l’Espagne pour diverses raisons : beaucoup d’universités partenaires, curriculum académique similaire, climat, etc.
Il y a aussi 10 accords Erasmus avec des universités en France : Paris X Nanterre, Montpellier I, Lille 2 Droit et Sante, Lumière Lyon 2, Toulouse, Institut d’Études Politiques, Paris Dauphine, Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, Sciences Po Grenoble, Bordeaux, Strasbourg.
Les élèves sont-ils bien intégrés lors de ces échanges ?
Les étudiants qui arrivent s’intègrent très bien au sein de notre université. Les coordinateurs du programme Erasmus ont toujours apporté leur appui aux étudiants en ce qui concerne l’hébergement, le choix des cours, la possibilité de suivre des cours de roumain ou des cours de communication interculturelle nécessaire à la préparation des étudiants pour une nouvelle expérience de formation dans un autre pays.
Comment les enseignants ont réagi face à l’arrivée de ces élèves étrangers ?
Les professeurs de la SNSPA sont activement impliqués dans les heures allouées aux étudiants arrivants. Il faut ajouter à cela l’expérience internationale acquise durant leurs propres mobilités Erasmus : annuellement plus de 50 enseignants de SNSPA bénéficient de telles mobilités à l’étranger.
Interview réalisée en avril 2019