L’héritage colonial ; chance ou handicap pour le système éducatif du Burkina Faso ?

Publié le 27 mars 2023

Manon, Jeanne, Shem’s Eddine et Marwan, globe-reporters du collège Victor DURUY, à Châlons-en-Champagne, souhaitent savoir l’impact de la colonisation sur l’éducation au Burkina Faso et ce qui en reste en 2023. Ils demandent à leur envoyée spéciale d’interviewer une personne spé-cialiste en histoire de l’éducation. Tatiana MIRALLES rencontre Calixte KABORÉ, professeur de philosophie à l’Université Joseph KI-ZERBO.

Economie, histoire et politique

Comment l’indépendance du Burkina Faso a-t-elle impacté l’éducation ? Quelles sont les langues d’enseignement au pays ? Quelle est l’importance de la francophonie pour les Burkinabés ? Voici quelques questions que Manon, Jeanne, Eddine et Marwan se posent.

Pour en savoir plus sur le parcours scolaire des étudiants et étudiantes du Burkina, depuis la primaire et jusqu’à l’université, la journaliste Tatiana MIRALLES, notre envoyée spéciale, cherche une personne bien renseignée à interviewer. Des amis lui conseille de contacter Calixte KABORÉ. Monsieur KABORÉ est le chef du département de philosophie et de psychologie de l’Université Joseph KI-ZERBO, l’université publique la plus ancienne du pays.

Calixte est un professeur-chercheur. Il est expert en philosophie de l’art. C’est également un metteur en scène de théâtre. Il enseigne également à des acteurs et actrices en formation. C’est un passionné de la dialectique et de conversation. Bref, c’est une référence intellectuelle de premier ordre de la capitale de Burkina Faso.

Le professeur KABORÉ propose que l’interview se déroule dans l’enceinte du Musée national. Le rendez-vous est fixé un après-midi. Cela arrange notre envoyée spéciale puisque le musée n’est pas loin de la maison où Tatiana réside.

Elle arrive sur place à 16 heures. Même si la chaleur commence à s’apaiser, il fait encore 37 degrés. Et le vent qui transporte le sable et qui sèche gorge et yeux souffle comme d’habitude. Calixte est déjà installé et attend Tatiana assis à une table.

L’interview a lieu sous l’ombre d’un arbre, assis tous les deux à une table, avec des boissons « sucrerie » de la cantine du musée. Ils boivent du Youki orange, la marque nationale des sodas. La rencontre permet à Tatiana et Calixte de discuter tranquillement et de réaliser l’interview pendant que Madi, le fixeur de Tatiana à Ouagadougou, prend des photos.

La conversation est longue et agréable. Quand l’entretien se termine, il fait déjà presque nuit. Avant de partir Calixte tient à saluer les globe-reporters et globe-reportrices de Victor DURUY. 

Un entretien réalisé en février 2023

Sources photographiques

Tatiana pose les questions de ses rédacteurs en chef à Calixte KABORÉ © Globe Reporters
Tatiana pose les questions de ses rédacteurs en chef à Calixte KABORÉ © Globe Reporters
Installés sous un arbre à l’enceinte du Musée national, Tatiana et Calixte réalisent l’interview des globe-reporters un après-midi. Entre deux questions, ils se désaltèrent de boissons fraiches ou « sucreries » comme on appelle les sodas au Burkina Faso © Globe Reporters
Installés sous un arbre à l’enceinte du Musée national, Tatiana et Calixte réalisent l’interview des globe-reporters un après-midi. Entre deux questions, ils se désaltèrent de boissons fraiches ou « sucreries » comme on appelle les sodas au Burkina Faso © Globe Reporters
Calixte a préparé ses réponses. Il a des notes qu’il consulte pour partager des informations les plus précises possibles © Globe Reporters
Calixte a préparé ses réponses. Il a des notes qu’il consulte pour partager des informations les plus précises possibles © Globe Reporters
Calixte KABORÉ, professeur-chercheur en philosophie et histoire de l’art à l’université Joseph KI-ZERBO à Ouagadougou © Globe Reporters
Calixte KABORÉ, professeur-chercheur en philosophie et histoire de l’art à l’université Joseph KI-ZERBO à Ouagadougou © Globe Reporters
En plein après-midi, la chaleur est forte. La rue qui mène au Musée national est presque déserte © Globe Reporters
En plein après-midi, la chaleur est forte. La rue qui mène au Musée national est presque déserte © Globe Reporters
Vu de l’avenue du Musée national qui longe le mur (à gauche) du musée © Globe Reporters
Vu de l’avenue du Musée national qui longe le mur (à gauche) du musée © Globe Reporters
Le musée national, situé à l’est de Ouagadougou, occupe une propriété de 29 hectares. Au fond se trouve la cantine avec des tables parsemées sous les arbres où les gens aiment s’asseoir et discuter d’histoire, d’art et de philosophie © Globe Reporters
Le musée national, situé à l’est de Ouagadougou, occupe une propriété de 29 hectares. Au fond se trouve la cantine avec des tables parsemées sous les arbres où les gens aiment s’asseoir et discuter d’histoire, d’art et de philosophie © Globe Reporters
Tatiana pose les questions de ses rédacteurs en chef à Calixte KABORÉ © Globe Reporters
Installés sous un arbre à l’enceinte du Musée national, Tatiana et Calixte réalisent l’interview des globe-reporters un après-midi. Entre deux questions, ils se désaltèrent de boissons fraiches ou « sucreries » comme on appelle les sodas au Burkina Faso © Globe Reporters
Calixte a préparé ses réponses. Il a des notes qu’il consulte pour partager des informations les plus précises possibles © Globe Reporters
Calixte KABORÉ, professeur-chercheur en philosophie et histoire de l’art à l’université Joseph KI-ZERBO à Ouagadougou © Globe Reporters
En plein après-midi, la chaleur est forte. La rue qui mène au Musée national est presque déserte © Globe Reporters
Vu de l’avenue du Musée national qui longe le mur (à gauche) du musée © Globe Reporters
Le musée national, situé à l’est de Ouagadougou, occupe une propriété de 29 hectares. Au fond se trouve la cantine avec des tables parsemées sous les arbres où les gens aiment s’asseoir et discuter d’histoire, d’art et de philosophie © Globe Reporters

Sources sonores

  • Présentez-vous-en quelques mots.

  • Le système éducatif a-t-il évolué de manière positive depuis l’indépendance ?

  • Comment l’indépendance a-t-elle impacté l’éducation ?

  • La France est-elle encore présente dans l’éducation ?

  • Dans quelle langue le savoir est-il enseigné ? Pourquoi ?

  • Comment fonctionne le cursus scolaire ? Ressemble-t-il au système français ? En quoi ?

  • Les Burkinabés peuvent-ils facilement accéder à des études supérieures ? Pourquoi ?

  • Quelles sont les disciplines et langues étudiées ?

  • Quelles sont les grandes facultés au Burkina Faso ? Quels liens ont-elles avec la France ?

  • Les étudiants sont-ils aidés ? (bourses, logement, transports, etc.)

  • Question bonus : Pourquoi existe-t-il une différence de barème pour l’accès aux bourses d’études entre filles et garçons ?

  • Y a-t-il beaucoup d’étudiants qui vont à l’étranger faire leurs études ? Choisissent-ils la France en priorité ?

  • Pensez-vous que la francophonie est importante pour la population du Burkina Faso ?

  • Que fait-on dans le système éducatif pour la mettre en valeur ?

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