La gastronomie turque : des produits frais et beaucoup d’amour
Publié le 28 janvier 2021
Darius, Matei, Adelina, Bogdan et Carla, globe-reporters du Lycée Théorique Jean Louis Calderon de Timişoara s’intéressent à la cuisine turque et au métier de chef. Aylin YAZICIOGLU, qui a fait ses preuves à Istanbul, leur donne la recette de son succès.
Sciences, cultures et patrimoine
Le premier réflexe de notre envoyé spécial Nicolas CHEVIRON est de contacter son amie Sevim GÖKYILDIZ, une stambouliote francophone qui depuis des décennies consacre son énergie à la promotion de la gastronomie turque, pour lui demander si elle connait un chef parlant français qui accepterait de le rencontrer.
Tout de suite, Sevim lui propose de s’adresser à Aylin YAZICIOGLU, une des rares femmes à exercer le métier de chef cuisinier en Turquie, où la profession est plutôt réservée aux hommes. Et aussi un vrai cordon bleu, francophone de surcroît, lui assure Sevim. A son premier appel, Aylin se dit enchantée de pouvoir répondre aux questions de lycéens.
Par contre, en raison de la pandémie de coronavirus, son restaurant est fermé, comme la plupart des établissements gastronomiques, puisque seule la cuisine à emporter est encore autorisée en Turquie.
Aylin manque de chance : elle était en train de préparer avec ses partenaires l’ouverture de son nouveau restaurant, Alancha, quand la pandémie a fait irruption. Le projet est maintenant abandonné et elle se prépare à déménager à Izmir pour prendre en main les cuisines d’un nouveau restaurant gastronomique dans les vignobles de la côte égéenne.
Comme son appartement est plein de cartons de déménagement, le rendez-vous a lieu dans un des rares espaces qui accueille encore, en toute discrétion, quelques clients habitués : un café installé dans un ancien orphelinat, dont les jardins constituent une oasis reposante et peu connue dans l’hyper-urbanité du quartier de Tophane, au cœur d’Istanbul.