La longue marche des femmes burkinabées

Publié le 20 février 2023

Les globe-reporters du collège Jean-François OEBEN, dans le 12éme arrondissement de Paris, veulent savoir quelle est la situation des femmes burkinabées sur le marché de travail et leur présence dans l’espace public. Apsatou DIALLO, chef de programme de l’organisation Femmes en Marche, répond à leurs questions.

Droits humains et solidarité

Pourquoi les femmes sont-elles moins présentes sur le marché officiel du travail que les hommes au Burkina Faso ? Quelles sont les différences de salaires entre hommes et femmes pour le même métier ? Est-ce que les femmes sont respectées par leurs collègues hommes dans les entreprises ? Voilà des questions qui se posent les globe-reporters du collège Jean-François OEBEN après avoir appris que les femmes représentent seulement 11,3% des employés du marché du travail formel, selon les statistiques de la Banque Mondiale.

Cela ne veut pas dire que les femmes du Burkina Faso ne travaillent pas. Au contraire, elles sont majoritaires sur le marché de travail informel. Des emplois sans contrats et très précaires. Un univers difficile à cerner pour les statisticiens. La Banque Mondiale dénomme ces gens, les travailleurs et travailleuses vulnérables. Au Burkina Faso, 88% de ces personnes sont des femmes et des jeunes filles.

Les femmes et les jeunes filles du Burkina Faso sont donc souvent les plus affectées par la pauvreté et bénéficient moins que les hommes des retombées de la croissance économique. Même si elles travaillent dur, elles gagnent presque toujours moins que les hommes. L’égalité des salaires reste donc un défi, notamment pour que les femmes gagnent en autonomie.

Malgré ces chiffres, il y a des choses positives à noter. Ces dernières années des initiatives de femmes pour devenir plus actives et autonomes se sont développées. L’envoyée spéciale des globe-reporters, la journaliste Tatiana MIRALLES, recherche ce type d’initiatives et leurs protagonistes pour les interviewer.

Tatiana obtient, grâce à des collègues journalistes burkinabés, le nom d’Apsatou DIALLO. C’est une féministe et une experte des questions de genre, de paix et de sécurité. C’est aussi la présidente de l’organisation Femmes en Marche. Cette organisation a pour objectif de renforcer l’autonomie économique des femmes et lutte pour l’égalité dans le monde du travail. Quand Tatiana la contacte pour une interview, elle accepte immédiatement.

Femmes en Marche gère aussi une maison d’accueil pour des femmes déplacées qui ont fui la violence. Ces personnes se retrouvent en situation de grande pauvreté. C’est le Foyer FAMA.

Le rendez-vous est fixé un vendredi après-midi au Foyer FAMA. Le foyer est situé dans le quartier populaire de Somgandé, proche du parc Bangr Weogo. En arrivant sur place, alors qu’il fait très chaud, Tatiana découvre une maison grande et fraiche. Quelques enfants jouent dehors, dans la cour de la maison. Apsatou reçoit Tatiana en lui disant : « Vous pouvez m’appeler Apsa ».

Une fois l’entretien terminé, les femmes déplacées qui vivent et se construisent une nouvelle vie au Foyer FAMA, insistent pour réaliser une photo de groupe. C’est une manière de saluer les globe-reporters et leur dire « Barka » et « Fofo ». « Merci » en langues moré et peul. 

Un entretien réalisé en février 2023

Sources photographiques

Apsa DIALLO à la fin de l’entretien dans son bureau au Foyer FAMA à Ouagadougou © Globe Reporters
Apsa DIALLO à la fin de l’entretien dans son bureau au Foyer FAMA à Ouagadougou © Globe Reporters
Quelques femmes vivant au foyer FAMA sont réunies dans le salon de la maison pour saluer les globe-reporters à travers cette photo et leur remercier pour l’intérêt à propos de la situation de sécurité au Burkina Faso © Globe Reporters
Quelques femmes vivant au foyer FAMA sont réunies dans le salon de la maison pour saluer les globe-reporters à travers cette photo et leur remercier pour l’intérêt à propos de la situation de sécurité au Burkina Faso © Globe Reporters
Dans la cour du Foyer FAMA, les femmes qui habitent et qui se forment pour être des petites commerçantes et pouvoir maintenir leurs enfants. Mohamed est le logisticien du foyer et aussi celui qui joue et sur les enfants © Globe Reporters
Dans la cour du Foyer FAMA, les femmes qui habitent et qui se forment pour être des petites commerçantes et pouvoir maintenir leurs enfants. Mohamed est le logisticien du foyer et aussi celui qui joue et sur les enfants © Globe Reporters
Photo de famille avec les femmes du Foyer FAMA avant de partir © Globe Reporters
Photo de famille avec les femmes du Foyer FAMA avant de partir © Globe Reporters
Madi et Tatiana partent chaque jour à moto pour parcourir les rues de Ouagadougou et réaliser les interviews commandées par les globe-reporters. Ce matin, ils font ne selfie devant la porte de la maison où loge Tatiana. C’est dans le quartier Dashasgo. Nous sommes prêts !  © Globe Reporters
Madi et Tatiana partent chaque jour à moto pour parcourir les rues de Ouagadougou et réaliser les interviews commandées par les globe-reporters. Ce matin, ils font ne selfie devant la porte de la maison où loge Tatiana. C’est dans le quartier Dashasgo. Nous sommes prêts ! © Globe Reporters
L’avenue où se trouve la maison longe le musée national et mène au goudron du parc. C’est par là qu’ils sortent chaque jour avant de se noyer dans le trafic de Ouagadougou © Globe Reporters
L’avenue où se trouve la maison longe le musée national et mène au goudron du parc. C’est par là qu’ils sortent chaque jour avant de se noyer dans le trafic de Ouagadougou © Globe Reporters
Tatiana et Madi passent chaque jour devant les portes principales du Parc Bangr Weoogo, le poumon de la capitale burkinabé © Globe Reporters
Tatiana et Madi passent chaque jour devant les portes principales du Parc Bangr Weoogo, le poumon de la capitale burkinabé © Globe Reporters
Apsa DIALLO à la fin de l’entretien dans son bureau au Foyer FAMA à Ouagadougou © Globe Reporters
Quelques femmes vivant au foyer FAMA sont réunies dans le salon de la maison pour saluer les globe-reporters à travers cette photo et leur remercier pour l’intérêt à propos de la situation de sécurité au Burkina Faso © Globe Reporters
Dans la cour du Foyer FAMA, les femmes qui habitent et qui se forment pour être des petites commerçantes et pouvoir maintenir leurs enfants. Mohamed est le logisticien du foyer et aussi celui qui joue et sur les enfants © Globe Reporters
Photo de famille avec les femmes du Foyer FAMA avant de partir © Globe Reporters
Madi et Tatiana partent chaque jour à moto pour parcourir les rues de Ouagadougou et réaliser les interviews commandées par les globe-reporters. Ce matin, ils font ne selfie devant la porte de la maison où loge Tatiana. C’est dans le quartier Dashasgo. Nous sommes prêts !  © Globe Reporters
L’avenue où se trouve la maison longe le musée national et mène au goudron du parc. C’est par là qu’ils sortent chaque jour avant de se noyer dans le trafic de Ouagadougou © Globe Reporters
Tatiana et Madi passent chaque jour devant les portes principales du Parc Bangr Weoogo, le poumon de la capitale burkinabé © Globe Reporters

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter et aussi votre organisation ?

  • Pourquoi les femmes sont moins représentées (seulement 11,3%) sur le marché du travail que les hommes au Burkina ?

  • Depuis quand la question de l’insertion des femmes dans le monde du travail est-elle posée sérieusement ? A quoi est due cette évolution ?

  • Quelles sont les différences de salaires entre hommes et femmes pour le même métier ?

  • Quelles sont les actions de votre ONG pour promouvoir l’insertion des femmes dans le marché du travail ? Pouvez-vous nous décrire un programme en particulier ?

  • Est-ce que les hommes respectent les femmes qui travaillent avec eux dans les mêmes entreprises ?

  • Comment les femmes sont formées pour travailler dans des métiers traditionnellement exercés par des hommes ?

  • Est-ce qu’il y a des métiers interdits aux femmes ?

  • Y a-t-il des métiers qu’elles choisissent plus ? Pourquoi ?

  • Quels sont les secteurs professionnels les plus répandus ?

  • Y a-t-il des métiers spécifiques au Burkina qui n’existeraient pas en France ?

  • Outre le problème de l’insertion professionnelle, quelles sont les luttes des femmes au Burkina ?

  • Comment se mobilisent-elles pour les causes qu’elles défendent ?

  • Question bonus : Avez-vous un mot pour les globe-reporters ,

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