La sexualité ; les jeunes sont bien placés pour en parler
Publié le 13 février 2017
Flavien KARFO a 24 ans et étudie l’économie à l’université. Rahicha OUEDRAOGO a 19 ans et va passer le BAC pour étudier architecture. Ils sont aussi tous les deux pairs éducateurs pour l’Association burkinabé pour le Bien Être Familial (ABBEF). Ils vont dans les établissements scolaires pour former et informer sur les moyens de contraception. Ils répondent aux questions des globe-reporters Lisa et Thomas du Lycée la Salle Saint Charles à La Réunion.
Education et jeunesse
Le centre ABBEF reçoit des jeunes est dans un quartier du centre de Ouagadougou. Quand l’envoyée spéciale des globe-reporters s’y rend, elle croise dans la salle d’attente, au moins 10 jeunes filles dont certaines portent des bébés. Elles sont seules. Il n’y a pas d’adultes, ni de jeunes garçons. Elles attendent pour les consultations soit avec le gynécologue, soit le psychologue, soit les assistantes sociales ou encore les paires-éducateurs. Dans ce centre de l’ABBEF, les jeunes peuvent se renseigner en toute liberté sur les modes de contraception, faire des analyses de dépistage du VIH-SIDA ou d’autres maladies sexuellement transmissibles et venir pour en savoir plus sur la planification familiale. La devise principale des centres pour les jeunes de l’ABBEF est le respect de l’anonymat et la confidentialité des jeunes patients
Comme ailleurs, la contraception et les droits sexuels continuent à être un sujet tabou dans la société burkinabé et les jeunes ont souvent du mal à en parler en famille, à l’école, au sein des lycées ou même avec les amis. Pour en savoir plus, voici une interview croisée. Tatiana a posé les mêmes questions à une fille et un garçon.
En fin d’interview Flavien et Rahicha demandent : « Et vous, les globe-reporters ? Avez-vous en France les mêmes problèmes de tabous à la maison et à l’école ou parlez-vous plutôt sans problème des questions sexuelles ? »
Une interview réalisée en janvier 2017
Sources photographiques
Centre d’accueil des jeunes de l’ABBEF à Ouagadougou.
Rahicha OUEDRAOGO est pair éducateur chez l’ABBEF.
Rahicha avec la boîte à images dont elle se sert pour les séances de sensibilisation.
Boîte à images sur les moyens de contraception pour les femmes.
Boîte à images sur les moyens de contraception pour les femmes.
Des affiches de sensibilisation sur les murs du centre pour jeunes de l’ABBEF.
Flavien KARFO est pair éducateur chez l’ABBEF.
Sources sonores
Flavien et Rahicha : Pouvez-vous vous présenter et nous dire pourquoi vous pouvez répondre à nos questions ?
Flavien : Dans les locaux de l’ABBEF, beaucoup de jeunes femmes attendent. Que font-elles ?
Flavien et Rahicha : Est-ce que la contraception est un sujet tabou au Burkina Faso ?
Rahicha et Flavien : Est-ce qu’il est facile de trouver des informations sur la contraception ?
Flavien et Rahicha : Est-ce qu’on parle de sexualité et de contraception dans les familles et les établissements scolaires ?
Rahicha et Flavien : Question bonus : Est-ce que tes parents et tes amies savent ce que tu fais à l’ABBEF ?
Rahicha et Flavien : Est-ce que les centres comme l’ABBEF sont importants pour les jeunes ?
Rahicha Flavien : Quels moyens de contraception sont les plus utilisés par les jeunes ?
Flavien : Est-ce qu’on trouve facilement des moyens contraceptifs ?
Flavien et Rahicha : Est-ce que la contraception ne concerne que les jeunes femmes ?
Rahicha et Flavien : Que pensent vos parents de la contraception ? Et vous même, qu’en pensez-vous ?
Question bonus : Quel est ton message principal Flavien, quand tu fais de la sensibilisation auprès d’autres jeunes ?