Victor, Ahmed, Jennelya et Elouan, globe-reporters du collège Victor DURUY, à Chalons en Champagne, s’intéressent à la situation de sécuritaire au Burkina Faso. Comment cette situation affecte le travail des organisations non gouvernementales qui travaillent avec la population dans les différentes provinces du pays ? Apsatou DIALLO, chef de programme de l’organisation Femmes en Marche et du projet Foyer Fama répond à leurs questions.
Economie, histoire et politique
Le Burkina Faso vit crise de sécurité et humanitaire depuis 2019. Cette crise est la conséquence des attaques de groupes terroristes appartenant à la mouvance islamiste, qui provoquent des morts et des blessés presque chaque semaine. Elle résulte des affrontements entre ces groupes et l’armée burkinabée.
En 2023, près de deux millions de personnes ont fui leurs lieux de vie. En majorité, ce sont des femmes et des enfants. Ils ont abandonné presque tous leurs biens, ce qui augmente les chiffres de pauvreté au pays.
Ce fort déplacement forcé de population a des conséquences sur leur sécurité quotidienne. Par exemple, selon les Nations unies, 1 million d’enfants sont affectés par la fermeture de milliers d’établissements scolaires. De plus, les personnes déplacées arrivent dans des villes où, parfois, elles ne connaissent personne. Ces familles doivent recommencer à zéro sans aide : chercher de la nourriture, un endroit où dormir et pourvoir aux autres besoins basiques.
Des organisations non gouvernementales (ONG) aident ces personnes déplacées. D’autres travaillent dans les domaines de l’agriculture ou de la santé. Comment ces ONG sont affectées par le conflit ? C’est la principale question que se posent Victor, Ahmed, Jennelya et Elouan.
Médecins sans Frontières (MSF) à annoncer l’arrêt de ses activités après l’assassinat de 2 de ses membres, dans le nord du pays, en janvier 2023. C’est une conséquence directe de la violence. Comment font celles qui sont toujours en activité ?
Notre envoyée spéciale, la journaliste Tatiana MIRALLES, décide d’aller chercher des réponses au Foyer FAMA. C’est un lieu qui reçoit des femmes déplacées et leurs enfants. La coordinatrice de ce projet et la présidente de l’organisation Femmes en Marche est Apsatou DIALLO que tout le monde appelle Apsa.
Apsa connaît bien la situation sécuritaire. Quand Tatiana la contacte pour une interview, elle accepte immédiatement. Le rendez-vous est fixé un vendredi après-midi au Foyer FAMA. Il est situé dans le quartier populaire de Somgandé, proche du parc Bangr Weogo. En arrivant sur place, alors qu’il fait très chaud, Tatiana découvre une maison grande et fraiche. Quelques enfants jouent dehors, dans la cour de la maison.
Une fois l’entretien terminé, les femmes déplacées qui vivent et se construisent une nouvelle vie au Foyer FAMA, insistent pour réaliser une photo de groupe. C’est une manière de saluer les globe-reporters et leur dire « Barka » et « Fofo ». « Merci » en langues moré et peul.