L’infirmier-chef Lucien LAMAH, responsable du centre de santé de N’Zo, répond aux globe-reporters Pierre, Hugo, Tania, Laura, Calista, Raïssa et Léo du lycée Le Verger à La Réunion.
Vie quotidienne
La commande initiale des globe-reporters est de rencontrer la directrice de l’hôpital de Conakry. Notre envoyé spécial la contacte dès son arrivée en Guinée, mais cette dernière demande à Raphaël KRAFFT, avant de prendre rendez-vous, d’entreprendre quantité de démarches administratives pour qu’il puisse l’interviewer. Manifestement, cette dame n’a pas envie de recevoir notre journaliste.
Faute de temps et d’interlocuteur au bout du fil, notre envoyé spécial renonce à rencontrer cette personne. D’ailleurs, interviewer une personne qui répond sans envie n’a aucun intérêt. Les réponses sont bâclées et tout le monde perd son temps. Par ailleurs, d’autres personnes ayant envie de raconter le système de santé en Guinée existent. Autant se tourner vers elles.
Lors de son voyage en Guinée forestière, notre envoyé spécial traverse des villes rurales. C’est l’occasion de mesurer l’état des services de santé bien loin de Conakry. Et, à la campagne, tout se passe beaucoup plus facilement. Pas besoin de démarches interminables pour trouver un interlocuteur.
Le centre de santé de N’Zo est situé au nord de la chaîne des monts Nimba, sur la route qui conduit à la frontière avec la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas un hôpital, mais c’est le seul service public de soins à des kilomètres à la ronde pour les habitants de cette sous-préfecture. Bien plus grand que le centre de santé de Gbakoré, déjà visité par notre reporter, il souffre lui aussi d’un manque criant de moyens.
Sources photographiques
Affiche de prévention contre le paludisme dans le centre de santé de N’Zo.
L’infirmier-chef Lucien LAMAH et son équipe devant le centre de santé de N’Zo.
L’infirmier-chef Lucien LAMAH du centre de santé de N’Zo.
Le laboratoire sans matériel du centre de santé de N’Zo.
Les sages-femmes du centre de santé de N’Zo dans la salle d’accouchement.
La salle des accouchées du centre de santé de N’Zo.
La salle d’observation du centre de santé de N’Zo.
La vue sur la chaîne des monts Nimba depuis le centre de santé de N’Zo.
Sources sonores
Pouvez-vous vous présenter ?
Combien y a-t-il d’hôpitaux en Guinée ?
Votre centre de santé fait-il partie des mieux équipés : que pouvez-vous nous dire à propos des infrastructures dans lesquelles vous travaillez (locaux, matériel et équipements, hygiène, blocs opératoires) ? Quelles offres de soins proposez-vous ?
Est-ce qu’un médecin est présent dans le centre de santé ?
Combien y a-t-il de chambres dans le centre de santé et combien de patients une chambre peut-elle accueillir ?
Comment le centre de santé est-il financé ? Pouvez-vous nous parler de la situation financière de l’hôpital durant ces dernières années ?
Les consultations sont-elles payantes ?
D’où viennent la plupart de vos patients ? Comment peuvent-ils accéder à l’hôpital (par leurs propres moyens ou sont-ils pris en charge et par qui) ?
Existe-t-il un service dédié aux urgences ? Si oui, quel est le temps d’attente moyen et comment fonctionne-t-il ?
À quelles maladies sont-ils le plus exposés ? Quelle est la proportion des malades atteints du VIH /Sida, du virus EBOLA ?
De quels moyens disposez-vous pour lutter contre ces maladies ? Disposez-vous de traitements pour tout type de maladies ? Par quels moyens sensibilisez-vous vos patients aux risques sanitaires ?
Pouvez-vous assurer dans de bonnes conditions le suivi des grossesses afin d’améliorer la santé maternelle et réduire la mortalité infantile ?
Les Guinéens souhaitant faire de longues études, notamment en médecine, ont-ils la possibilité de le faire en Guinée ou doivent-ils partir ailleurs ? Ceux qui obtiennent leurs diplômes, restent-ils ou reviennent-ils exercer en Guinée ?
Le centre de santé est-il en contact avec des ONG (locales ? étrangères ?) ? Si oui, dans quel cadre et avec quels objectifs se font ces collaborations ?
Question bonus : Pourquoi la société minière vous a donné du matériel en 2013 et ne vous en donne plus depuis ?
Question bonus : Est-ce que vous avez un message pour les globe-reporters ?