Maxim, Tudor et Dinicius, élèves du lycée théorique Jean-Louis Calderon de Timisoara en Roumanie s’intéressent à l’accueil par l’école française des élèves qui ne parlent pas le français. Au collège Jacqueline de Romilly du Blanc-Mesnil il existe des unités spécialisées pour ces élèves allophones, qui sont aussi en immersion dans d’autres classes.
Education, jeunesses d’Europe et sports
Maxim, Tudor et Dinicius, élèves du lycée théorique Jean-Louis Calderon de Timisoara en Roumanie, se demandent ce que ça fait d’arriver pour étudier dans un pays étranger.
Le droit de tous les enfants d’avoir accès à l’école, quel que soit leur statut légal ou celui de leurs parents, est inscrit et reconnu dans plusieurs conventions internationales. L’article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 dispose ainsi que « toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. ». Cette idée est reprise aux articles 13 et 14 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels qui date de 1966.
Selon le ministère de l’Education nationale française, au cours de l’année scolaire 2018-2019, 67 909 jeunes ayant des besoins spécifiques d’apprentissage du français ont été scolarisés en école élémentaire, en collège ou en lycée. Parmi eux : « plus de neuf sur dix bénéficient d’un soutien linguistique, la plupart du temps dans des unités pédagogiques pour les élèves allophones arrivants. »
Sur le territoire français, ces élèves sont surtout scolarisés en Ile de France, Rhône Alpes, sur le pourtour méditerranéen et en Alsace-Lorraine.
Notre envoyée spéciale Valérie ROHART s’est rendue au Collège Jacqueline de Romilly au Blanc Mesnil ou une Unité Pédagogique pour Élèves Allophones Arrivants (UPE2A) accueille les enfants nouvellement arrivés en France et qui ne maîtrisent pas ou maîtrisent mal le français. La principale du collège Marie-Line MERLINI a pris la direction de cet établissement à la dernière rentrée mais elle porte une attention particulière à ces élèves « allophones » (qui parlent une autre langue que celle du pays dans lequel ils se trouvent).
En effet, de ces premiers mois d’adaptation, dépend beaucoup la future intégration de ces jeunes. Le collège Jacqueline de Romilly accueille une quinzaine de jeunes dans ce dispositif.
Le Blanc-Mesnil est en Seine Saint-Denis (93), un département situé à l’est de Paris où se concentrent beaucoup de problèmes sociaux. La quasi-totalité des élèves du collège Jacqueline de Romilly sont de nationalité française. La France interdit les statistiques dites « ethniques ». Il n’y a donc pas de chiffres sur les origines des élèves du collège.
Jacqueline de Romilly (1913-2010) était une helléniste reconnue, une spécialiste de la Grèce antique. Elle fut membre de l’académie française, première femme élue à l’Académie des belles lettres.