Les 3ème LCE du collège Pierre et Marie CURIE, à Le Pellerin (44), ont préparé une interview à destination d’un Big Chief d’une tribu de Black masking Indians. Leur envoyée spéciale Marine LEDUC part à la rencontre de Juan PARDO, Big chief de la tribu de The Golden Comanche.
DROITS HUMAINS ET SOLIDARITE
La tradition des Black Masking Indians, ou Mardi Gras Indians, aurait plus de 200 ans et célébrerait l’amitié entre les tribus autochtones et les Africains arrivés comme esclaves et qui ont fui l’esclavage pour se réfugier dans ces tribus. Des enfants sont nés de cette union et certains des Black Masking Indians sont leurs descendants et rendent hommage à leurs ancêtres à travers cette tradition de Mardi Gras. Les Black Masking Indians forment des tribus, où chacun a un rôle attribué.
Les « Grands Chefs » de ces tribus se « confrontent » lors de Mardi Gras. Ces confrontations ont été violentes par le passé. Elles sont aujourd’hui devenues pacifiques. Ils ont leurs propres chants, transmis de génération en génération, et fabriquent chaque année des costumes flamboyants, faits de perles et de plumes. En anglais, ils n’utilisent pas le terme « costume », qui signifie déguisement, mais « suit », qui évoque plutôt un habit de cérémonie. Plus qu’un simple déguisement, il s’agit d’un engagement qui peut revêtir un caractère sacré, qui demande beaucoup de dévouement et aussi de responsabilités pour la communauté.
Afin de trouver un Big Chief qui peut répondre aux questions des élèves, notre envoyée spéciale en Louisiane, la journaliste Marine LEDUC, pense à interviewer Juan PARDO. Il déjà venu en concert à Nantes et elle obtient facilement son contact via le musicien nantais Jérôme du Zygos Brass Band, qui l’a fait venir. Elle écrit ensuite un message au Big Chief pour proposer une interview pour les élèves. Juan PARDO lui répond rapidement, mais il préfère faire l’entretien après Mardi Gras, car il est très occupé. Il doit terminer son costume dont la réalisation prend des centaines d’heures.
Après Mardi Gras, la rencontre est planifiée dans un parc, qui est lieu propice à un bon enregistrement. Ils se retrouvent au parc Audubon, un des plus grands parcs de la ville, du nom de Jean-Jacques AUDUBON, ornithologue célèbre aux États-Unis pour avoir peint et répertorié des oiseaux du pays. D’ailleurs, Jean-Jacques AUDUBON a passé une partie de son enfance à Couëron, juste en face de Le Pellerin. Les liens entre la région nantaise et la Louisiane sont plus forts qu’il n’y paraît !
Souvent, dans ses réponses, et notamment à la dernière question, Juan PARDO conseille aux élèves de faire attention aux termes utilisés, qui peuvent parfois cloisonner des personnes dans une catégorie, sans tenir compte des nuances ou de la complexité. Par exemple, il préfère utiliser « Black Masking Indians » que « Mardi Gras Indians », car cette tradition ne se déroule pas seulement au Mardi Gras.
Pour les journalistes, il est en effet important de faire attention aux mots utilisés, notamment lorsque l’on parle d’une partie de la population marginalisée ou discriminée, comme peuvent l’être les Africains-américains ou les personnes venues d’Amérique latine. Le choix des mots est important pour éviter, par exemple, de propager des stéréotypes et préjugés.
Quelques jours après l’interview, Marine se rend au Super Sunday dans le quartier de Uptown, afin d’enrichir le reportage. Lors du Super Sunday, plusieurs tribus sortent dans la rue et défilent les unes après les autres. Lorsque certains « Big Chiefs » se rencontrent, ils se « confrontent » à travers des danses et des chants. Notre envoyée spéciale en profite pour prendre des photos de plusieurs tribus.
Malheureusement, elle n’arrive pas à trouver Juan PARDO. Elle utilise alors une photo disponible sur Facebook, accessible au public, pour le voir avec son « suit » de 2025.