Melek, Yalçin, Deniz, Asli, et Ceren, globe-reporters du lycée Saint-Benoît à Istanbul mènent une enquête sur la place du « réensauvagement » en Europe. Notre envoyée spéciale tend le micro à Marina DRUGA de WWF-Brasov et cheffe de projet de LIFE Bison dans les Carpates du Sud.
Environnement et transition énergétique
Les globe-reporters de Saint-Benoît indiquent qu’ils souhaitent interviewer une personne de Rewilding Europe en Roumanie. L’organisation étant basée aux Pays-Bas, notre envoyée spéciale en Roumanie, Marine LEDUC, essaie de trouver leurs partenaires locaux. En Roumanie, le principal projet de réensauvagement est mené par la célèbre organisation mondiale WWF avec le programme LIFE Bison. Marine contacte directement le bureau de WWF Roumanie par mail et elle reçoit une réponse en quelques heures de la personne en charge de la communication.
Bien que le projet de réensauvagement soit situé dans les Carpates du Sud près de la ville de Caransebes, conseille à Marine d’aller interviewer la coordinatrice du projet LIFE Bison, Marina DRUGA, dans le bureau de WWF-Brasov. Biologiste et spécialiste du réensauvagement en Roumanie, elle est désignée comme LA personne qui peut répondre aux questions des élèves stambouliotes.
Pour cela, notre envoyée spéciale doit prendre le train pendant deux heures et demie pour la ville de Brasov, aux portes de la Transylvanie. Le train traverse la chaîne des Carpates, un spectacle majestueux, avec des pics enneigés et des cascades qui se faufilent entre la neige. Brasov est de l’autre côté des montagnes ; une ville colorée qui fut construite par les Saxons, une minorité allemande de Roumanie. La longueur du trajet permet de discuter avec son voisin, et donc, d’écouter des histoires fascinantes.
Elle y rencontre un homme d’origine arménienne qui lui raconte que ses ancêtres ont fuit la Turquie au XIXè siècle et ont traversé la Mer Noire sur un bateau, pour arriver à Constanta, le plus grand port de Roumanie. Les Arméniens étaient très nombreux dans le pays depuis le Moyen-âge, mais ont commencé à quitter la Roumanie sous la dictature communiste. Même si cela reste un pays multi-ethnique, il l’était encore plus avant la Seconde Guerre Mondiale et la période communiste : Roumains, Juifs, Arméniens, Saxons, Roms, Hongrois, Serbes, Russes, Turcs, Tatars, et même Italiens, Grecs et Français, et d’autres encore, se côtoyaient.
Il lui raconte aussi que pendant la dictature communiste, dans les années 80, il est allé en France avec son équipe de rugby. Des quarante personnes qui sont arrivées à Paris, seuls 4 sont rentrés en Roumanie, dont lui, car comme il l’explique : « Ils pouvaient faire du mal à ma famille si je m’enfuyais du pays. » Les autres se sont volatilisés pour fuir la dictature. « Et même des membres de la Securitate, de la police secrète » ajoute-t-il. Qui parfois, devenaient espions pour la Roumanie en Europe de l’Ouest...
Arrivée à la gare, Marine prend un bus pendant vingt minutes jusqu’au bureau de WWF Brasov. Seuls Marina DRUGA et un de ses collègues sont dans le bureau, car les autres travaillent à distance.
Comme Marina n’est pas francophone, Marine enregistre l’interview en roumain pour la traduire ensuite.
Pouvez -vous vous présenter ainsi que le projet LIFE Bison ?
Je m’appelle Marina DRUGA, coordinatrice du projet de réintroduction des bisons dans les Carpates du Sud pour le WWF. La réintroduction des bisons fait partie d’un plus grand programme qui doit durer 25 ans. En 2014, nous avons commencé à introduire les bisons dans les Monts Tarcu, près de la commune d’Armenis. C’est situé à une demie-heure de la ville de Caransebes. Aujourd’hui la population est d’environ 65 bisons dans les Monts Tarcu, libres et donc pas dans des réserves. Cette année nous allons ramener quelques individus, pour qu’il y en ait environ une centaine à la fin de l’année 2021.
À côté du projet de réintroduction, il y a aussi des activités éducatives. Nous intervenons dans 5 écoles de la zone. Nous travaillons aussi avec les autorités pour former une base légale forte pour la protection et la gestion des espèces sauvages.
Et nous collaborons aussi avec beaucoup d’universités et d’institutions internationales, parce que la population actuelle de bisons, même si elle a été sortie de la liste des espèces vulnérables au niveau international est fragmentée, donc aussi isolée. Les populations qui existent en Europe ne peuvent pas se connecter,ce qui signifie que l’espèce est vulnérable.
Qu’est-ce que le réensauvagement, quand et comment ce phénomène est apparu ?
C’est une science nouvelle. Les premières idées sur le processus de réensauvagement sont apparues dans les années 2000, avec le livre de Franz Vera a publié basé sur sa thèse de doctorat, très provocateur pour le monde scientifique. En 2005-2006, paraissent d’autres travaux de Sergueï Zimov en Russie qui mettent l’accent sur le fait que le processus de réensauvagement est le moyen du futur pour la conservation des espèces et pour rétablir un équilibre dans nos écosystèmes. L’accent est mis sur la création d’interactions entre différentes communautés d’organismes, et de ces communautés avec leurs environnements, en utilisant des processus écologiques....et naturels. Ceci afin d’arriver à un équilibre dans la nature.
Le réensauvagemnt, c’est une sorte de reconstruction écologique, mais elle diffère de la reconstruction habituelle. Le processus de réensauvagement n’a pas pour but de revenir à comment c’était avant. Quels sont les processus écologiques en œuvre dans notre cas ? Le bison est un grand mammifère herbivore, qui consomme une quantité de nourriture d’environ 30 kilos par jour, cela peut aller jusqu’à 60 kilos.
Le bison est comme un ingénieur : il modélise l’habitat et ce faisant, il attire d’autres espèces. Cela peut être un grand animal, car quand il passe à travers la forêt, le bison crée des chemins, et ces chemins seront ensuite utilisés par d’autres herbivores. Si un bison meurt, son corps est consommé. Des études scientifiques ont démontré que plus de 500 organismes d’invertébrés et vertébrés bénéficient du corps d’un bison mort : des petits insectes à l’ours, un grand prédateur...Tous vont en bénéficier.
En se nourrissant de nourriture végétale, d’herbes etc... Les bisons consomment aussi des graines, et redistribuent naturellement des graines dans la nature. (par les excréments NDLR). À côté de ça, le bison mange de manière sélective et ce faisant il aide à la reconstitution des prairies d’une façon saine et naturelle. Il crée des espaces à la marge des forêts, des espaces qui d’habitude redeviennent des forêts car il n’y a pas assez de grands mammifères herbivores qui mangent des pousses d’arbres. Le bison a ce rôle : il libère ces espaces et les laisse ouverts. Il été démontré de manière scientifique que ces zones de passage entre les prairies et les forêts ont le degré le plus élevé de biodiversité.
Y a- t-il d’autres projets de réensauvagement en Roumanie ? Ou prévus dans le futur ?
En ce moment en Roumanie, c’est le seul projet de réensauvagement, car nous ne nourrissons pas les bisons. C’est important dans un projet de ce type de laisser les animaux retrouver le processus naturel d’alimentation et de jouer leur rôle.
C’est un projet complexe car nous travaillons avec des animaux qui viennent de zoos ou de réserves, qui ont l’habitude de voir des êtres humains, et d’être nourris par des humains. Nous avons donc appris, qu’au moins pour la première année où ils sont réintroduits, on doit les soutenir un peu. On les suit de près et s’il y a besoin, on intervient.
Qu’est-ce qu’on attend du réensauvagement dans le futur ?
C’est la clé vers la reconstruction d’un écosystème sain, vers la réduction des pertes de biodiversité au niveau mondial. C’est une science nouvelle, mais elle est acceptée au niveau international. Il y a beaucoup de débats sur le processus de réensauvagement, mais je pense qu’il va jouer un rôle essentiel dans la lutte contre les changements climatiques et dans la réduction des pertes de la biodiversité au niveau mondial.
Est-ce que vous pouvez parler de l’efficacité du réensauvagement jusqu’à aujourd’hui ?
Je pense que c’est un peu prématuré de parler du processus de réensauvagement en Roumanie parce que les premiers animaux libérés dans la nature l’ont été en 2016, donc cela fait seulement 5 ans.
Les premières années, nous avons eu de nombreuses pertes de bisons, parce que, jusqu’à ce qu’ils s’adaptent à un nouvel environnement, beaucoup d’entre eux n’ont pas pu y faire face.
Nous avons des animaux de différentes origines, nous devons donc apprendre comment les préparer pour ce processus de retour à la vie sauvage, pour ne pas avoir de pertes. Les premiers vrais résultats de l’impact de notre projet seront observés dans les cinq prochaines années.
Il existe déjà une reproduction entre les bisons qui sont arrivés ?
En 2017, il y a eu les premiers bébé nés. Quatre en tout, dont deux ont survécu. En 2018, il y a eu 6 bébés. Nous pensons qu’environ 3 ont survécu. En 2019, il y en a eu 7. En 2020, encore 7 bébés. Il existe donc une reproduction naturelle. Nous suivons les animaux avec les rangers impliqués dans le projet.
Toutefois, aujourd’hui, leur suivi est devenu plus compliqué car les animaux sont revenus à la vie sauvage et fuient les humains, c’est difficile de les observer. Dans les deux prochains mois, on va commencer un suivi avec les caméras de visions thermiques, des drones en fait. En fonction de la taille de l’animal, on peut faire des mesures et voir ceux qui sont plus jeunes. Et donc on verra combien de bébés sont nés ces deux dernières années.
Le nombre de bébés devrait augmenter parce que la majorité des femelles réintroduites ont environ deux ans, et les femelles peuvent donner naissance à quatre ans.
Qu’est-ce que le réensauvagement a changé jusqu’à aujourd’hui ?
Au niveau international, l’idée de réensauvagement a commencé à changer l’attitude des scientifiques. Ceux qui s’occupent de la conservation aborde différemment les problèmes actuels liés à l’environnement.
Il existe des preuves claires que le processus de réensauvagement fonctionne. Par exemple,en Amérique du nord, le bison américain était au bord de l’extinction. Et ils ont mis en place un processus de reconstitution de la population de bisons, ce qui fait qu’elle a énormément grandi. Et par exemple, dans le parc de Yellowstone, avec l’augmentation de la population de bisons américains qui a augmenté, le loup est revenu 30 ans après sa disparition de la zone.
La nature ne va jamais redevenir comme avant, parce que l’impact et les changements créés par l’homme ne sont pas réversibles. Lorsque nous nous faisons opérer, il reste des cicatrices. C’est la même chose dans la nature, mais on peut contribuer à l’amélioration de manière qualitative grâce à ce processus.
En Roumanie, je ne peux pas encore dire que le réensauvagement a produit un changement, mais au moins le concept commence à être connu. On en parle, on essaie d’impliquer les autorités, les habitants pour qu’ils comprennent que, à travers ce processus, les communautés alentours peuvent en bénéficier. Dans notre zone, celle d’Armenis, les locaux ont commencé à développer des petits projets autour de la présence du bison.
Deux petites maisons traditionnelles ont été rénovées pour les touristes intéressés par le bison. Il existe aussi des parcours pour les observer dans la nature, ainsi que d’autres espèces, comme les ours, s’ils ont de la chance.
Selon vous, est-ce que la vitesse de propagation du réensauvagement est suffisante, et sinon pourquoi ?
Si on prend en considération que c’est dans les années 2005-2006 que l’idée de réensauvagement a commencé à être discutée, en à peine 15-20 ans, le concept a été accaparé assez rapidement au niveau international. Toutefois nous sommes presque huit milliards d’êtres humains sur la planète, en voyant l’impact qu’on produit sur la nature et les changements climatiques très évidents aujourd’hui, il faut rapidement créer un contexte favorable pour ce processus.
Je parle du contexte légal, pour que le réensauvagement soit accepté au niveau géopolitique : des conventions internationales par exemple pour la protection de la biodiversité. Il faudrait aussi un cadre légal au niveau national. Et à ce niveau là, il faudrait que ce soit plus rapide : nous on avançons déjà rapidement et la technologie aussi. Il y a des outils technologiques qu’on pourrait utiliser, avec attention évidemment, pour que cela avance encore plus .
Il va y avoir plus de fonds européens pour la transition écologique et le Green Deal, le réensauvagement est-il inclus dans ces fonds ?
Oui, je pense que tous ceux qui veulent réaliser un projet avec ce processus de réensauvagement peuvent aussi candidater pour des fonds du Green Deal. Après tout le but est d’implanter des infrastructures vertes et écologiques.
Il y a beaucoup de fonds, il y a aussi des fonds structurels pour les projets et les fonds du projet LIFE. IL est possible par exemple d’avoir un projet de reconstitution de l’équilibre d’une rivière, dans le cas d’un barrage plus fonctionnel. Le retrait de ces barrages ou de zones bétonnées permet la réintroduction d’espèces de poissons, crustacés ou autres espèces dont on pense qu’elles manquent là-bas.
Le réensauvagement ne signifie pas, "c’est bon j’ai mis des animaux et je les laisse faire", on doit aussi créer un cadre pour que ces animaux survivent : un cadre légal, un contexte social et un contexte culturel.
Quels sont les pays pionniers du réensauvagement ?
Je ne suis pas sûre à 100 %, je dirais les Pays-Bas (Rewilding Europe est basé aux Pays-Bas), la Russie, et aussi les États-Unis avec le bison américain.
Selon moi : ce sont ces pays qui ont développé ce concept de réensauvagement et l’ont théorisé pour que ce soit accessible aux autres.
Comment est-ce que le réensauvagement peut se propager, qu’est-ce qu’on peut faire pour cela ?
D’après mon expérience sur le terrain en tant que biologiste depuis 1999 : il faut convaincre avec des exemples concrets. Raconter comment se passent ces projets et l’impact qu’ils créent. Et aussi encourager la visite de ces zones, parce la sensation de voir 30-40 ou même 50 animaux dans la forêt ou dans une prairie, est une sensation complètement différente de celle que tu peux avoir en regardant une photo.
Il y a un impact sur l’homme aussi. Cette région a renoué avec des traditions grâce au retour des bisons. Par exemple, les vieilles femmes du village d’Armenis ont commencé à coudre de nouveau toutes sortes de serviettes, nappes, pour y broder "Bison 2020".
Des femmes ont sorti des machines à coudre qu’elles avaient mises au placard pour fabriquer des petites bourses en cuir, des menuisiers ont commencé à sclupter des objets traditionnels en bois pour les touristes.
Le réensauvagement n’a pas seulement un impact sur l’écosystème, mais sur le système en économique et social dans son entier, sur l’homme. On peut dire que cela a commencé à prendre vie !
Donc ce sont des raisons pour lesquelles le réensauvagement peut être propagé ?
Oui au final, ce qui est gagné c’est que l’on va produire un impact qui va lui même produire des changements. Si nous avons un projet de réensauvagement, il va y en avoir d’autres en Roumanie, avec deux ou trois espèces différentes, avec d’autres pays aussi. Nous sommes d’ailleurs en partenariat sur un projet en Bulgarie avec Rewilding Europe avec des aigles et des bisons.
Rewilding Europe aujourd’hui a des activités dans dix pays en Europe. C’est donc un pionnier dans les projets de réensauvagement au niveau européen. Dans ces dix pays, même si ce sont des petites zones, l’impact est déjà important. D’autres organisations et des autorités locales sont également impliquées.
Si les activités de réensauvagement ralentissent dans le futur, quelles seront les conséquences de ralentissement ?
J’espère que ce ne sera pas le cas ! Selon moi, le réensauvagement a un rôle clé dans la lutte contre les changements climatiques et la réduction de la biodiversité, à côté de plusieurs instruments, telles que les lois et conventions internationales.
Si le processus de réensauvagement est trop lent, je crains que ce soit trop tard pour qu’on puisse changer quelque chose.
Comme dit Greta Thunberg nous n’avons plus le temps de réfléchir : nous devons agir maintenant. Le temps de réflexion est passé et il est passé il y a 20-30 ans, donc ces actions auraient dû avoir eu lieu hier, pas aujourd’hui.
Dans quelles mesure le réensauvagement est compatible avec le capitalisme ? Comment peuvent-ils fonctionner ensemble ?
Ça c’est assez intéressant... Je pense que le libre marché nous aide, dans le sens où on peut trouver des investisseurs qui acceptent le concept et qui peuvent nous soutenir. On peut aussi trouver des soutiens qui peuvent aider à modifier quelque chose, à le réaliser plus rapidement.
Il y a cette image du système capitaliste qui est celui qui détruit la nature et l’environnement. Qu’en pensez-vous ?
Oui je suis d’accord : ce système détruit l’environnement, mais en même temps, on y trouve aussi de plus en plus d’entreprises qui veulent être plus propres et je pense que ce sera la tendance dans le futur.
C’est pour cela que le cadre légal est très important, car il permet de forcer des entreprises à s’adapter, parce que l’impact va aussi être bénéfique pour elles. C’est difficile de faire accepter cela mais il y a aussi des grands groupes qui soutiennent des activités pour l’environnement, et qui investissent des millions d’euros dans la protection de l’environnement. Donc, il y a des arguments pour et contre. C’est une lutte en continu.
Quel place peut retrouver le réensauvagement dans un nouvel ordre mondial ?
Je pense que petit à petit, ce concept de réensauvagement doit être réintroduit dans les conventions internationales pour lutter contre les changements climatiques, la perte de la biodiversité etc.
Aujourd’hui cela ne se passe pas encore comme ça parce que c’est un concept nouveau, c’est une nouvelle science, autour de laquelle existent de nombreux débats. Certains disent qu’il y a des effets, d’autres pensent que non. Or, les projets démontrent clairement que les effets sont là. Il y a des personnes qui font partie du comité de ces conventions et qui commencent à promouvoir le concept au niveau international, pour que petit à petit, il soit inclus dans un cadre légal. Bien sûr, c’est un processus très long, le cadre légal doit être adopté et adapté en fonction des pays.
Pourquoi la Roumanie est un lieu spécial pour le réensauvagement ?
Nous avons une diversité dans les écosystèmes : d’abord la chaîne des Carpates, avec ses forêts primaires et la plus grande population de grands carnivores d’Europe ; puis le Delta du Danube, qui crée des conditions spécifiques pour un très grand nombre d’espèces. Il y aussi la région de Dobrogea, dont fait partie le Delta du Danube, qui a le plus grand degré de biodiversité d’Europe, parce qu’il est à l’intersection entre différents climats.
C’est aussi un pays que traversent de nombreuses espèces d’oiseaux en migration.L’emplacement géographique est un avantage.
Le système communiste a beaucoup détruit la nature, mais la fracture après le communisme et le chaos qui l’a suivi, nous ont aidé du point de vue de la biodiversité. En effet, après des années, des espèces d’oiseaux qui ne venaient plus dans le pays sont réapparues.
Vous avez un message pour les élèves d’Istanbul ?
J’ai un message pour tous les jeunes, pas seulement ceux d’Istanbul. Les enfants et les jeunes sont notre futur, j’ai aussi un enfant qui a bientôt 8 ans. Essayez de voir la nature, de l’observer.
Vous allez découvrir des choses surprenantes. Vous ne savez pas à quel point il se passe des choses à côté de nous.
Après avoir observé la nature, je recommande, à ceux qui se découvrent une petite passion pour la nature de faire des petites actions. En commençant avec ces petites actions, on crée un impact.
Puis on peut aussi l’enseigner à des gens à côté de nous. Même si l’impact d’un seul individu est limité, je suis comme une goutte dans l’océan, mais si on est aujourd’hui 10 gouttes, demain on sera 100 gouttes, et après-demain on sera 1 million.
Voici ma recommandation : observez la nature, parce que nous faisons partie d’elle, et faites quelque chose pour elle.
Sources photographiques
Vue du train sur les Carpates, entre Bucarest et Brasov © Globe Reporters
Intérieur de la gare de Brasov © Globe Reporters
Entrée de la gare de Brasov, vue de l’extérieur © Globe Reporters
Les maisons à l’architecture saxonne, dans la rue où se situe le bureau de WWF-Brasov © Globe Reporters
Marina DRUGA, dans son bureau © Globe Reporters
Panneau dans le bureau de WWF-Brasov qui indique « WWF – Programme Danube-Carpates Roumanie » © Globe Reporters
Le livre de référence sur le processus de réensauvagement. © Globe Reporters
Un magazine de WWF qui met le bison à l’honneur © Globe Reporters
Carte des zones protégées en Roumanie © Globe Reporters
Bisons dans les Carpates © WWF Roumanie