« Les enfants d’aujourd’hui connaitront une justice internationale pour la criminalité environnementale », Corinne Lepage
Publié le 23 novembre 2016
Corinne Lepage connait bien l’insouciance des compagnies pétrolières. Ancienne ministre de l’Environnement, cette avocate qui a défendu les victimes des marées noires de l’Amoco Cadiz et de l’Erika répond aux questions des globe-reporters du lycée Abou Abbas Sebti de Marrakech.
Innovations : notre planète demain et après-demain
Le Torrey Canyon en 1967, l’Amoco Cadiz en 1978, l’Exxon Valdez en 1989, l’Erika en 1999 et le Prestige en 2002, Deep Water Horizon la plateforme pétrolière de BP dans le Golfe du Mexique, autant de nom qui évoquent de sinistres marées noires, véritables désastres écologiques. Pourtant rien ne semble pouvoir convaincre les grandes compagnies pétrolières d’agir en faveur de la sécurité du transport des hydrocarbures.
Copie d’écran du site Internet de Mme Corinne Lepage
Sources sonores
On parle des marées noires, mais les compagnies pétrolières exploitent aussi des gisements en polluant tous les sols autour. Avez-vous un exemple ?
Qu’est-ce qu’il est possible de faire ?
Pensez-vous que la COP22 va pouvoir transformer l’accord de Paris en réalité concrète ?
Ici à Marrakech tout le monde dit que l’élection de Donald Trump à la tête des États unis ne va pas remettre en cause l’accord de Paris. Êtes-vous d’accord ?
Comment lutter contre les marées noires ?
La compagnie BP a été condamnée à payer des millions de dollars pour la marée noire dans le golfe du Mexique en 2010. Est-ce que ces amendes parviennent à dissuader les compagnies pétrolières de jouer avec la sécurité ?
Est-il normal que l’accord de Paris n’aborde pas la question des marées noires ?
Le message que l’on entend ici à la COP22, c’est que les États unis ont signé l’accord de Paris, qu’il a été ratifié par le Congrès, donc que Donald Trump est lié pour 4 ans. Mais est-ce qu’il peut dénoncer unilatéralement l’accord de Paris ?