« Les invasions biologiques sont l’une des menaces majeures pour les forêts qui nous restent »
Publié le 12 février 2018
Sébastien ALBERT est doctorant à l’unité mixte de recherche du Cirad et de l’université de La Réunion. Il travaille sur un sujet bien spécifique : la rupture des interactions entre la faune et la flore et les conséquences sur la régénération des forêts tropicales insulaires. Il répond à Le Tristan, Lukas, Mathéo, Mathis et Kevin, les globe-reporters du collège Germaine Tillion à Lardy (91).
Développement durable et environnement
Les forêts de La Réunion font l’objet d’une surveillance importante. De nombreux scientifiques en ont fait leur objet d’étude. En écoutant Sébastien ALBERT vous comprendrez très vite en quoi la forêt réunionnaise est attractive.
Il n’a pas été simple d’arriver jusqu’au chercheur. Tout d’abord, nous avions contacté le service presse du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) en décembre. Ce dernier nous a dirigés vers Dominique STRASBERG pour l’écologie forestière. Mais ce scientifique, professeur à l’université de La Réunion, n’était malheureusement pas disponible. En revanche, il nous a renvoyé vers sa collègue Claudine AH PENG, elle aussi spécialiste de l’écologie forestière. Bien qu’intéressée de participer à l’aventure Globe Reporters, elle non plus n’a pas pu se rendre disponible. Elle nous a alors gentiment concocté une liste de contacts susceptibles de nous aider, dont celui de Sébastien ALBERT. Moralité : un journaliste doit savoir persévérer !
Nous l’avons rencontré dans les locaux du pôle de la protection des plantes du Cirad situé à Saint-Pierre, au sud de La Réunion. Il constitue le plus grand centre de recherche européen dans le domaine de la protection des plantes en milieu tropical et accueille des scientifiques tant au niveau régional qu’international.
Sources photographiques
Sébastien ALBERT est doctorant à l’unité mixte de recherche du Cirad et de l’université de La Réunion.
Après l’interview, Sébastien nous montre le fruit du latanier rouge, un fruit autrefois mangé par les vertébrés de l’île. Ces vertébrés ayant disparus, les fruits ne sont plus mangés. Les graines ne sont plus transportées. Et l’arbre est aujourd’hui en danger critique d’extinction.
Autrefois, le latanier rouge pullulait sur l’île Bourbon. Il est aujourd’hui quasiment introuvable.
Sur les abords du parking du Cirad, on trouve un échantillon des principaux arbres en danger critique d’extinction.
Le cœur du palmiste blanc, une espèce de palmier emblématique de La Réunion est très prisé pour ses qualités gustatives. Il est très utilisé dans la cuisine créole. De ce fait, cet arbre était la proie des braconniers qui l’abattaient pour vendre son cœur. De nombreux restaurants ont été contraints de mettre la clef sous la porte pour avoir acheté des cœurs de palmier à ces braconniers.
Le palmiste blanc est aussi en danger critique d’extinction aujourd’hui à La Réunion.
Sébastien ALBERT partage son bureau avec Nicolas CUENIN, un autre doctorant.
Un poster sur la Forêt Sèche de la Grande Chaloupe. Regardez la vidéo pour comprendre le problème de l’intrusion des plantes exotiques, c’est-à-dire les plantes non indigènes.
Sources sonores
Pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît ?
Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est la Paléo-forêt ?
Quels types d’espaces naturels trouve-t-on au sein du Parc ?