Les élèves de 4ème du collège de la Durantière à Nantes s’intéressent à la « street food » et aux recettes cajuns. Leur envoyée spéciale en Louisiane, la journaliste Marine LEDUC, réalise une interview avec Lori JOHNSON WALLS dans son restaurant Johnson’s Boucanière.
Vie quotidienne
En faisant des recherches pour trouver un ou une interlocutrice pour les globe-reporters et reportrices nantaises, Marine LEDUC réalise qu’il n’existe pas tant de stands de « street food » à proprement parler, ou du moins pas forcément qui pourraient correspondre aux questions des élèves, notamment sur les recettes cajuns. Elle décide de se tourner vers un restaurant qui produit des recettes à la fois de « street food » mais aussi cajuns. C’est aussi qu’elle trouve le restaurant Johnson’s Boucanière, une institution dans le centre-ville de Lafayette.
Ce restaurant, une affaire de famille, propose de la « street food » typique de Louisiane, comme les sandwichs Poboys, mais aussi des plats spéciaux de la région et d’inspiration cajun, comme le boudin et le gumbo. Johnson’s Boucanière est surtout connu pour ses viandes et saucisses fumées, ce qui explique le nom de « Boucanière ». Notre envoyée spéciale a déjà entendu ce terme de la bouche de créoles en Martinique ou à la Réunion, notamment à travers un plat typique, le « poulet boucané ». En Louisiane, il existe une langue créole, très proche de celui des Antilles. Elle a donc mené ses recherches pour comprendre l’étymologie du mot. C’est un travail que mène tout journaliste pour aller plus loin dans un reportage et comprendre le contexte d’un sujet particulier sur lequel il ou elle travaille.
Selon le dictionnaire Littré, « boucan » vient de la langue de peuples autochtones des Caraïbes, appelés justement les « Caraïbes », qui désigne une méthode de cuisson des viandes qu’ils utilisaient. Voici la définition : « Lieu où les Caraïbes fument leurs viandes ; le gril de bois sur lequel ils les fument. » Il s’agit de la même méthode utilisée par le restaurant Johnson’s Boucanière : des tiges piquent la viande, qui est fumée au-dessus d’un feu de bois.
Contrairement à d’autres demandes d’interviews où notre journaliste contacte les personnes par mail ou téléphone, elle s’est cette fois rendue sur place pour programmer l’interview. Il est parfois plus simple de le faire de cette manière quand un lieu est ouvert et accessible au public. Arrivée au Johnson’s Boucanière aux alentours de 11 heures du matin, elle rencontre directement la propriétaire Lori JOHNSON WALLS et lui explique le projet Globe Reporters. Celle-ci est ravie de répondre aux questions des élèves et lui demande de venir après la fermeture, à 15h15. Notre envoyée spéciale en profite pour déjeuner sur place puis réalise l’interview dans la salle de restauration.