Sarah est franco-libanaise. Sa jeunesse s’est passée en France. Elle a retrouvé son pays natal en 2015 pour y travailler pour une ONG basée à Marseille. Elle explique son travail et invite les globe-reporters à venir rencontrer les Libanais et les Libanaises avec lesquels elle travaille.
Droits humains et solidarité
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Sarah Cheaib, je suis franco-libanaise, née au Liban, mais j’ai grandi en France. Depuis un an, je suis de retour au Liban dans le cadre de mon travail. Je suis chef de projet pour une association de solidarité internationale basée en France. Nous avons commencé un projet visant les enfants et jeunes présentant des troubles de santé mentale dans les camps de réfugiés au Liban.
Capture d’écran du site de Beit Atfal Assoumoud
Comment s’appelle votre ONG et que fait-elle ?
Je travaille pour l’ONG française Santé Sud, qui basée à Marseille. Crée en 1984, Santé Sud a pour devise « Agir sans remplacer ». Elle soutient des structures sanitaires, sociales et associatives dans les pays en développement. L’objectif est d’accompagner, soutenir et former les professionnels locaux pour mieux soigner les populations de leur pays.
Nous sommes actuellement présents dans 13 pays dans le monde et nous travaillons sur 4 domaines d’intervention :
- Optimisation des systèmes de santé (Mongolie, Mauritanie, Madagascar, Mali, Tunisie, Burkina Faso)
- Médicalisation des zones rurales (Mali, Madagascar, Bénin, Guinée, Togo)
- Réduction de la marginalisation des personnes vulnérables (Liban, Algérie, Tunisie, Maroc et Mali)
- Éducation au développement (France)
Au Liban, nous travaillons en partenariat avec une association locale, Beit Atfal Assoumoud. Cette association travaille avec les jeunes dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban. Notre projet « pour l’amélioration de la prise en charge des jeunes vulnérables dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban » a pour objectif de renforcer les capacités des équipes travaillant dans les centres de soins en santé mentale pour leur permettre de mieux soigner les enfants atteints de troubles de santé mentale ou du développement.
Capture d’écran du site de Beit Atfal Assoumoud
Qui bénéficie du travail de votre ONG ?
Il est important de faire la différence entre les groupes cibles et les bénéficiaires finaux de nos projets. Si nous prenons l’exemple du projet au Liban, le groupe cible est composé des équipes travaillant dans les centres de santé mentale de notre partenaire. Cela inclut les assistantes sociales et les professionnels médicaux et paramédicaux (psychiatres, psychologues, orthophonistes, psychomotriciens...). Ce sont eux qui vont bénéficier des formations que nous mettons en place et qui vont améliorer leurs compétences. Par contre, ce sont tous les enfants se présentant dans les centres, ainsi que leur famille, qui sont les bénéficiaires finaux du projet puisqu’ils vont profiter des nouvelles compétences de l’équipe.
Qui finance votre ONG ?
Chaque projet est financé par un ou plusieurs bailleurs de fonds qui peuvent être des structures publiques, mais aussi privées. Notre projet au Liban est financé en grande partie par l’Agence française de développement (AFD) et aussi la région PACA. À titre d’exemple, voici d’autres bailleurs de fonds qui financent les nombreux projets de Santé Sud : l’Union européenne, la fondation Sanofi Espoir, la direction de la coopération internationale de Monaco, la Fondation d’aide à l’enfance et au tiers-monde (FAET), le groupe de lutte contre la faim de l’OCDE….
Capture d’écran du site de Beit Atfal Assoumoud
Peut-on se rendre sur place et qui peut-on rencontrer ?
Vous pouvez vous rendre au siège de Santé Sud qui est à Marseille. Le projet au Liban est suivi par deux personnes au siège : Philippe Dicquemare (responsable de programmes) et Adeline Battier (chargée de programme).
Sur le terrain au Liban, je suis la chef de projet et donc la personne que vous pouvez rencontrer.