Réveiller les consciences par l’art, le pari d’Hayat NAZER
Publié le 18 janvier 2021
Les globe-reporters de l’école Fernand Vivet à Mézières sur Ponthouin travaillent sur le street art à Beyrouth. Ils et elles repèrent les oeuvres d’Hayat NAZER, une artiste libanaise résidant à Beyrouth. Sidonie HADOUX, leur envoyée spéciale au Liban contacte pour eux Hayat via Instagram.
Solidarités et Droits humains
Quand Sidonie HADOUX écrit à Hayat NAZER sur Instagram, sa réponse ne se fait pas attendre : elle est tout de suite enthousiaste à l’idée de répondre aux questions des globe-reporters. Mais elle aimerait vraiment que ce soit les enfants qui puissent lui poser directement les questions !
Avec le confinement, il est prévu que l’interview se déroule en visioconférence. Les élèves peuvent donc interagir avec l’artiste en temps réel, par écran interposé. C’est un des rares avantages à faire des interviews en ligne.
Car une interview en ligne ne remplace pas une rencontre réelle. Pourquoi ?
Et bien déjà, la journaliste ne rencontre pas la personne dans un contexte, ce qui l’empêche d’adopter une approche de "reportage".
Par exemple, tous les moments informels d’échanges, avant et après l’interviews, sont autant d’indices pour comprendre une personnalité. Chez une artiste, visiter son studio ou son appartement peut donner des idées de questions.
Comment la personne se comporte-t-elle avant et après une interview ? Comment créér une relation de confiance avec une personne que nous n’apercevons que quelques minutes le temps d’une visioconférence. En tant que journalistes, c’est une frustration, une perte de sens, et nous espérons que la situation sanitaire s’améliorera rapidement pour que l’on puisse de nouveau exercer notre métier dans des conditions plus propices à ce que nous aimons le plus : le terrain et les rencontres.
Bien sûr, nous sommes aussi en mesure de nous adapter ! Et l’adaptation conduit à de bien jolis moments comme cette rencontre.
Quand Hayat NAZER se connecte à notre réunion virtuelle, les globes-reporters sont prêts. Ils ont répété et chacun à sa question à poser.
« Ils.elles sont un peu stressé.e.s », précise Marie-Adeline MOITIE, leur enseignante. Quoi de plus normal à quelques minutes de sa première interview !
Hayat NAZER apparaît alors à l’écran. Rayonnante. Les élèves se succèdent par groupe de deux. L’interview file et Hayat répond aux questions avec précision.
A la fin de l’interview, les élèves sont ravi.e.s et impressionné.e.s ! Hayat aussi d’ailleurs.
« J’ai répondu à 17 interviews cette année, et je dois dire que c’est celle qui me restera en mémoire. C’était incroyable. Vous et votre professeure êtes incroyables ! »
En souvenir, Hayat demande à Sidonie de lui envoyer l’enregistrement vidéo.
« Je veux pouvoir le garder en souvenir »
Quelques minutes plus tard, alors que Sidonie est en train de classer le précieux enregistrement dans le dossier qu’elle enverra à Manon, notre secrétaire de rédaction, Hayat NAZER l’appelle sur WhatsApp.
« Je voulais vous remercier encore pour ce moment. Dis bien aux élèves et à leur professeure que je les ai trouvé.e.s incroyables ! J’ai adoré répondre à cette interview, de toutes celles que j’ai fait cette année. C’est la meilleure. Merci. Merci. »
Bravo les globe-reporters ! Vous pouvez être fier.e.s de vous !
Un entretien réalisé en janvier 2021
Sources sonores
Pourquoi avec réalisé cette oeuvre avec des débris ?
Comment avez-vous fait la statue en débris ?
Est-ce qu’il y a des personnes qui étaient contre le projet ?
Avez-vous fait d’autres oeuvres avec des débris ?
Pourquoi avoir représenté une femme plutôt qu’un garçon ?
Il y a beaucoup de couleurs tristes, est-ce un choix ?
Pourquoi faire une statue aussi grande ?
Pourquoi avoir récupéré des objets personnels pour la statue ?