Sunoogo, des vêtements dessinés à la mode burkinabée et française
Publié le 11 avril 2023
Curieuses et curieux sur la mode, un des desks des globe-reporters du collège Jean-François OEBEN, à Paris 12ème, souhaite rencontrer un ou une styliste qui leur parle sur la mode au Burkina Faso. Catherine LANCELOT, styliste et créatrice de la marque Sunoogo et de l’association que la produit, répond à leurs questions.
Economie, histoire et politique
Quelles études faut-il entreprendre pour devenir styliste ? Avez-vous collaboré avec des stars ? Est-ce que lien avec l’artisanat local ou la culture burkinabè́e est important pour vous ? Voici quelques questions des globe-reporters et globe-reportrices qui veulent savoir plus sur la mode et le travail de styliste à Ouagadougou.
Notre envoyée spéciale au Burkina, la journaliste Tatiana MIRALLES, se lance à la recherche d’une personne à interviewer. Tatiana découvre des vêtements très originaux faits avec des tissus burkinabés portés par quelques amies. Ce sont des pantalons, des chemises et des robes cousus avec des pagnes très colorés et du faso dan fani, un tissu traditionnel et qui est une des spécialités de l’artisanat burkinabé.
L’envoyée de Globe Reporters découvre que ce sont des dessins Sunoogo, une marque derrière laquelle travaille un groupe des femmes originaires de France et du Burkina Faso. Elles tentent de réaliser une fusion entre les cultures couturières des deux pays au sein de l’association Su-noog ni Taaba, une expression qui signifie le cœur doux les uns avec les autres.
Lorsque notre journaliste contacte l’association pour une interview, Christine LANCELOT, qui vit entre la France et le Burkina Faso, accepte de la rencontrer pour répondre aux questions des globe-reporters et globe-reportrices. Elle est justement à Ouagadougou pendant cette période de l’année pour préparer les nouvelles créations qu’elle a dessinées avec ses collègues : les couturières, les tisseuses de dan fani, celles qui connaissent bien les pagnes, etc.
Le rendez-vous est fixé un après-midi déjà très chaud. Dans l’atelier de Sunoogo, l’ambiance est vivante entre le bruit des machines à coudre, des ciseaux, les rires et les conversations. Les femmes préparent les nouveaux modèles de robes et autres vêtements dessinés par Catherine qui prennent forme grâce aux mains expertes. L’ambiance est bienveillante et active à l’atelier. Elle reflète ce qui est écrit sur les étiquettes des vêtements Sunoogo, « fait avec cœur ».
Catherine est ethnologue de formation. Pendant des années, elle a travaillé avec des femmes qui vivent avec le VIH. À l’origine, ce sont ces femmes que l’ont demandé de créer une association pour gagner leur autonomie économique. De fil en aiguille Sunoog ni Taaba est né et Sunoogo a été créé.
Tatiana et Catherine s’assoient à la terrasse de l’atelier, situé au quartier Dassasgo. Elles discutent tranquillement devant le ventilateur, pendant qu’elles parcourent les questions des globe-reporters une à une.