Diana, Denisa, Roberta et Armina, élèves du Lycée Jean-Louis Calderon à Timisoara en Roumanie aimeraient comprendre ce qui fait la pluie et le beau temps, les tempêtes et les orages. Jean-Yves CHOPLIN, prévisionniste à Météo France répond à leurs questions.
Sciences, cultures et patrimoine
Diana, Denisa, Roberta et Armina, élèves du Lycée Jean-Louis Calderon à Timisoara en Roumanie s’intéressent aux phénomènes météorologiques et plus particulièrement aux phénomènes extrêmes.
Ils ont suivi avec attention ce qui s’est passé dans la vallée de la Roya dans le sud-est de la France en octobre 2020. Des crues exceptionnelles suite à la tempête baptisée Alex avaient fait dix morts et huit disparus dans cette vallée près de Nice et Menton. Six mois plus tard, les dégâts sont encore très importants.
Les globe-reporters souhaitent poser des questions à un spécialiste. Qui peut mieux répondre à leurs questions qu’un prévisionniste de Météo France, l’institut de prévision national français ? Notre envoyée spéciale Valérie ROHART prend donc contact avec eux début février. Mais la France traverse à cette période là, un épisode neigeux qui mobilise les scientifiques. En effet lorsqu’il y a des phénomènes météorologiques délicats, l’Etat et notamment ses représentants dans les départements, les préfets, cherchent à anticiper les difficultés. Les autorités ont en effet besoin de savoir si les routes seront coupées ou si des zones seront isolées afin de prendre les mesures qui s’imposent.
La pression est donc forte pour les prévisionnistes qui ne peuvent pas toujours donner des précisions au centimètre près de neige ou au millimètre près de précipitations (la pluie). Le rendez-vous a donc été repoussé plusieurs fois avant de se tenir le 10 mars dernier. Les locaux de Météo France sont en proche banlieue de Paris à Saint-Mandé. Dans le hall, les outils témoignent de l’évolution de la science en matière de météo.
Le premier réseau français de postes météorologiques dédiés à la prévision du temps a été mis en place en 1855. Des observateurs humains effectuaient des relevés de précipitations et de températures minimales et maximales une fois par jour. Ils étaient aussi chargés de noter les informations relatives aux phénomènes météorologiques, en particulier les orages (heures de début et de fin, intensité des éclairs, du tonnerre et de la pluie, chutes de grêle, direction de déplacement de l’orage, etc.).
Pendant la deuxième guerre mondiale, les premières stations automatiques sont installées. Elles fonctionnent sur pile, mesurent le vent, la température, la pression et l’humidité, et transmettent les observations 7 fois par jour par « ondes courtes ». L’observation par satellite date, elle, des années 1960. Aujourd’hui les données satellites représentent 75 à 95 % des données d’observation qui alimentent les modèles utilisés pour les prévisions.
« Toujours un temps d’avance » est le slogan affiché sur la pancarte à l’entrée du studio radio d’où sont diffusés les bulletins météo.
Quels sont les phénomènes extrêmes qui sévissent le plus souvent en France ? Quelles sont les régions de France, les plus souvent affectées par des phénomènes météorologiques extrêmes ?
Y a-t-il des périodes particulières pour ces phénomènes ?
Fin septembre 2020 le sud-est de la France a connu un épisode extrême de pluies. Quels sont les facteurs qui ont déterminé ces fortes précipitations ?
Y a -t-il des phénomènes orageux nouveaux, en hiver par exemple ? Quelles sont les principales causes des épisodes orageux en France ?
Quels sont les canaux de communication pour alerter la population en cas de phénomènes météorologiques extrêmes ?
Quels sont les domaines économiques les plus touchés par la sécheresse ?
Quelles méthodes sont suggérées pour réduire les dégâts provoqués par la sécheresse ?
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes pour réduire la fréquence des phénomènes climatiques ?
Les prévisionnistes insistent toujours sur la différence entre météorologie et réchauffement climatique mais est-ce qu’il n’est pas possible de lier maintenant certains phénomènes à la hausse des températures mondiales ?
En France, il y a une sorte d’opinion communément admise qui voudrait que « la météo se trompe toujours ». Est-ce que vous vous trompez toujours ?
Si parmi nos globe-reporters européens certains souhaitaient s’engager dans la prévision météorologique, quel est le parcours pour y parvenir ?