Marc Marcos est élève au Grand Lycée Franco-Libanais de Beyrouth. Il est aussi président de l’organisation « Les Jeunes du Liban ». Il répond aux globe-reporters Laura, Emma, Laïla et Charline, du lycée Simone Signoret de Vaux-le-Pénil, en région parisienne.
Education et jeunesse
Pensez-vous à votre avenir ? Est-ce que vos études vous permettent de construire votre projet ou bien préférez-vous vivre au jour le jour sans y penser ?
Il est plus qu’évident que chacun vit la chose comme il le veut. Peu sont ceux qui préfèrent vivre au jour le jour sans se préoccuper et sans anticiper un avenir proche et qui ne pensent à leur avenir que lorsqu’il est temps de trancher. La plupart des élèves se préoccupent de leur enseignement et leur parcours académique pour arriver à construire leurs projets de vie.
Quels sont vos loisirs privilégiés ?
Au Liban, les jeunes s’intéressent surtout au sport, à la musique, et aux divers arts. Chacun pratique les activités de son choix. Les loisirs au Liban sont très nombreux et variés.
Sortez-vous beaucoup ? Quelle place tiennent les sorties et la fête dans votre vie ?
Nous sortons beaucoup, notamment en fin de semaine. Dans la vie quotidienne, les sorties et fêtes sont très fréquentes, puisqu’elles sont un moyen de divertissement et de se défouler après une longue semaine de travail acharné.
Comment envisagez-vous votre avenir ? Quel métier voudriez-vous faire ?
Personnellement, j’envisage mon avenir au Liban. Je construis mon projet de vie sur ce principe. Dans l’avenir, je voudrais être économiste-financier.
Suivez-vous sérieusement vos études ? Qu’est-ce que cela représente pour vous, la possibilité d’être diplômé ?
Les études ont une place très importante dans la vie des Libanais, ils les prennent plus qu’au sérieux. La possibilité d’être diplômés représente pour nous une chance que tous les jeunes n’ont pas.
Marc est aussi président de l’organisation « Les Jeunes du Liban »
Envisagez-vous de vous marier et d’avoir une famille, et à quel âge ?
J’envisage de me marier et d’avoir une famille, comme la plupart des Libanais, qui considèrent le lien du mariage comme étant une chance à ne pas rater, et la famille comme un cadeau. Personnellement, j’aimerais me marier entre 20 et 30 ans. Ici, le mariage après la trentaine est souvent jugé tardif. Dans quelques régions de campagne, les filles se marient bien avant la vingtaine, conformément à la volonté des parents et aux traditions religieuses.
Vos parents vous encouragent-ils à vous divertir et vous amuser, ou bien veulent-ils que vous travailliez davantage ? Êtes-vous reconnaissant vis-à-vis de vos parents pour la vie aisée que vous pouvez mener ?
Nos parents nous encouragent toujours à travailler davantage et à faire de notre mieux. Cela n’empêche qu’ils sont ravis de nous voir sortir et nous divertir. Pour eux, il est très important que nous puissions nous amuser dans notre temps libre. Personnellement, je suis très reconnaissant à mes parents pour la vie aisée que je mène. Mes parents étant issus de familles appartenant à des classes sociales très modestes se sont arrachés pendant leurs premières années de travail et sont arrivés au plus haut de l’échelle. Ils me permettent donc de vivre une vie très aisée aujourd’hui.
Pour votre avenir, voulez-vous rester vivre au Liban ou émigrer vers un autre pays ? Pourquoi ? Dans quel(s) pays voulez-vous vivre et pourquoi ceux-là ?
Pour moi, j’envisage d’étudier en Europe et de revenir au Liban, rester auprès de ma famille et de mes amis. Et ajoutons le fait que je suis très patriote. Dans mon entourage, nombreux sont ceux qui envisagent d’émigrer et de partir pour l’Europe ou l’Amérique du Nord. Cette volonté se traduit par la recherche de sociétés plus ouvertes d’esprit et est le résultat de l’incapacité de l’État libanais à proposer des services publics dignes de ce nom. Le chômage est la plus grande raison à l’émigration des Libanais.
Comment vit-on sa jeunesse dans un pays cerné par des pays en conflit ?
De temps en temps, attentats, kidnappings, fusillades, détonations et autres événements créent de la peur chez les jeunes et leurs familles. Cependant, le Liban s’est toujours relevé très vite de ces terreurs et la vie revient très vite dans les rues des villes. Rien n’a jamais compromis et ne compromettra jamais le fait que les jeunes Libanais vivront toujours et totalement leur jeunesse, comme ailleurs.