Voyager en immersion, au plus près des peuples et en respectant l’environnement, c’est possible !
Publié le 20 janvier 2017
Entre le voyage " en mode routard" et le tourisme de luxe standardisé existe une 3e voie : l’écotourisme, qui permet de découvrir le pays de manière plus solidaire et plus respectueuse de l’environnement. Hieu Quang Tran a monté une agence spécialisée dans l’écotourisme il y a 10 ans. Et le succès est au rendez-vous
Développement durable et environnement
Nous retrouvons Hieu au siège de son agence, à Hanoi. Le décor, qui évoque un village traditionnel de l’ethnie Hmong, est superbe. "L’un des piliers d’Amica, c’est le voyage d’immersion pour que les voyageurs soient au plus près des peuples", précise Hieu. Le thé et les petits gâteaux aux haricots servis avec, sont délicieux. Il y a 10 ans, lorsque cet ancien interprète a décidé de lancer avec deux collègues une agence dédiée à l’éco-tourisme, Amica Travel, le concept d’un tourisme plus respectueux de la nature et des habitants existait à peine au Vietnam.
"J’ai senti ce besoin émerger, face à une offre plus standardisée", explique Hieu, aujourd’hui à la tête d’une agence d’une centaine de salariés. Son public : davantage des Européens en quête d’authenticité, avec des moyens financiers : comptez en moyenne 2500 euros pour un séjour de quinze jours, billets d’avion compris. "On n’est pas dans la formule ’routarde’, reconnaît Hieu. Mais nous sommes moins chers que les circuits touristiques standardisés."
Les clients ont la possibilité de passer des nuits dans des villages des minorités ethniques, par petits groupes pour ne pas déstabiliser l’économie locale. Pas question, donc, de faire venir des cars entiers de touristes ici.
Aujourd’hui, l’agence est également implantée au Cambodge, au Laos, "en Indochine", dit Hieu. Indochine, le nom donné par la France du temps de la colonisation ? On utilise encore ce mot en 2017 ? Hieu sourit : "Nos clients ont pour la plupart la cinquantaine, et sont parfois des enfants de personnes qui ont vécu ici du temps de la colonisation." Le chef d’entreprise dit ne pas vouloir alimenter les clichés pour autant.
Lors de l’ouverture du pays sur l’extérieur, il y a une trentaine d’année, les premiers touristes, américains ou français, furent pour certains des personnes qui avaient connu le pays en temps de guerre, avec la volonté d’y revenir en temps de paix. Leurs descendants ont pu, parfois, rester sur une image du Vietnam aujourd’hui dépassée.
Tout comme en France nous "vendons" parfois un Paris traditionnel pour séduire les touristes, chacun a intérêt à voir les paysannes conserver leur chapeau conique et les pousse-pousse continuer de rouler dans les rues d’Hanoi : force est de constater que cela plaît aux touristes. A moins de leur proposer autre chose ? C’est aussi ce que tente de faire Hieu.
Sources photographiques
Hieu dans les bureaux de son agence, Amica Travel, à Hanoi.
Les bureaux de l’Amica Travel, l’agence de Hieu, se trouvent être une reproduction de l’habitat typique de l’ethnie Hmong.
L’éco-tourisme est le contraire du tourisme de masse : il consiste à découvrir la culture locale en respectant les habitants et l’environnement.
Sources sonores
Qu’est-ce que l’écotourisme ?
Est-ce que le tourisme a des conséquences sur l’environnement et la vie quotidienne des vietnamiens ? Si oui, lesquelles ?
Comment diminuer les aspects négatifs du tourisme ?
Est-ce que l’éco-tourisme est en voie de développement ?
Que recherchent les éco-touristes par rapport aux autres touristes ?
Quellles sont les destinations privilégiées par les écotouristes ?
Quelles sont les activités privilégiées par les écotouristes ?
Qu’est-ce que l’écotourisme apporte au pays (la population, l’environnement ) ?
Est-ce que l’écotourisme a des aspects négatifs ?
Quel serait votre argument pour convaincre quelqu’un de faire d’éco-tourisme ?