Jah BABA est son nom artistique. C’est sous ce nom qu’il se présente quand nous lui tendons le microphone pour répondre aux questions sur la musique traditionnelle au Bénin des globe-reporters Carole, Phoebie, Ghislain et Bastien du Lycée Simone Signoret, à Vaux le Pénil (77).
" Je suis un artiste sanguinaire, nous dit Jah Baba en se présentant. Ça veut dire que tout ce que je fais vient du sang ". Ouf ! Jah Baba n’est pas un vampire. Nous le trouvons assis derrière le comptoir du centre culturel Africa Soundcity qu’il a créé dans le quartier de Kouhounou, dans les environs du stade multisport de l’Amitié. Il est concentré derrière son ordinateur. Notre envoyée spéciale est en compagnie du journaliste et déjà ami de Globe Reporters, Paterne TCHAOU. Quand ce dernier a entendu Tatiana prononcer le mot musique, il a insisté pour que nous fassions connaissance avec cet artiste engagé au service de la culture de son pays.
Jah BABA nous salue chaleureusement et répond à toutes les questions avec passion. On ne sait plus si la musique est sa vie ou sa vie est la musique. Il a fouillé du côté de ses racines et de la musique traditionnelle pour créer son propre style ; une musique née de la fusion entre des rythmes traditionnels et contemporains qui a construit sa réputation aussi bien au Bénin que sur la scène internationale. Il n’y a malheureusement pas assez d’espace sur la carte mémoire de notre enregistreur pour qu’il nous dévoile toutes ses connaissances musicales.
Puis, nous passons une partie du début de l’après-midi au centre culturel avec Jah BABA, même si à cette heure le centre est fermé et que ce soir, il n’y a ni concert, ni théâtre. Quand nous repartons, Jah BABA promet de nous appeler pour voir le prochain concert programmé à Africa Soundcity. Il parle même de la possibilité d’assister aux répétitions.
Portrait de Yédénou AJAHOUI à Africa Soundcity. Pour Jah BABA, ce musicien est à l’origine de sa musique et reste son inspirateur.
Africa Soundcity abrite un bar dont les recettes aident le centre culturel à se maintenir économiquement, faute de subventions publiques.
La scène d’Africa Soundcity. Sur les murs, on retrouve les photos des musiciens béninois les plus célèbres.
Les instruments de percussion n’attendent que le moment de vibrer sous les mains des musiciens pour faire danser le public.
La musique qui s’échappe de son ordinateur accompagne Jah BABA quand il travaille. Le musicien est en recherche perpétuelle de mélodies, de rythmes et d’inspiration.
Jah BABA sous le portrait de Yédénou AJAHOUI.
Africa Soundcity propose des cours de musique pour enfants et pour adultes. On peut aussi assister à des pièces de théâtre ou à des numéros de cabarets où de jeunes acteurs comiques testent leurs blagues devant le public.
Jah BABA affirme qu’il n’y a pas de musique traditionnelle béninoise hors du vaudou et les religions endogènes.