Le dessin de presse sous pression

Publié le 9 mars 2021

Ilyasse, Sofiane, Enzo, Victor, Tom, globe-reporters au collège Notre-Dame de La Salle à Marmande s’intéressent au dessin de presse et à la caricature dans les journaux turcs, Izel ROZENTAL dessinateur pour le journal Salom et membre de Cartooning for Peace répond à leurs questions.

Droits humains, solidarités et citoyenneté

L’envoyé spécial des globe-reporters, Nicolas CHEVIRON, a réalisé, il y a plusieurs années, un reportage avec le rédacteur en chef de la revue satirique Leman, Tuncay AKGÜN, qui a souvent été menacé, et souvent poursuivi en justice en raison de l’impertinence de sa publication. C’est donc à lui qu’il s’adresse en premier pour trouver un caricaturiste francophone qui pourrait parler de son métier.

Bonne surprise, Tuncay rappelle que sa femme, Ramize ERER, parle un peu français. Or, Ramize a dessiné pendant des années des petites bandes dessinées très drôles dans le journal Radikal, Kötü Kiz (« vilaine fille »), en général sur le thème des relations hommes-femmes dans la société turque. Il se réjouit donc à l’idée de la rencontrer. Au téléphone, Ramize se dit ravie de pouvoir répondre aux questions des globe-reporters, mais comme son français est un peu hésitant, elle et Nicolas décident qu’elle préparera ses réponses à l’avance.

Le rendez-vous est pris, dans un café du quartier de Ramize, Cihangir, qui garde clandestinement une salle ouverte malgré les interdictions liées au coronavirus. Mais trois jours avant la date prévue de la rencontre, Ramize change d’avis. Son français ne lui permet pas de s’exprimer correctement, explique-t-elle, et elle a peur de dire des choses qui dépassent sa pensée et pourraient lui causer des problèmes.

Son aide n’en est pas moins précieuse puisqu’elle oriente l’envoyé spécial vers un autre caricaturiste francophone, Izel ROZENTAL. Agé de 69 ans, Izel a déjà presque un demi-siècle de caricature derrière lui. Membre de la petite communauté juive de Turquie, évaluée à 15.000 personnes, il publie ses dessins depuis 30 ans dans l’hebdomadaire de sa communauté, Salom Gazetesi. Il est également membre de la fondation Cartooning for Peace, créée par le dessinateur PLANTU, du journal français Le Monde.

En guise de rendez-vous, Izel propose à Nicolas une rencontre sur la terrasse du restaurant tenu par son fils, dans l’arrondissement de Kadiköy, sur la rive asiatique d’Istanbul. L’établissement est fermé pour cause de pandémie, et ils pourront y parler à leur aise en limitant les risques de contamination.

Un entretien réalisé le 3 février 2021.

Sources photographiques

Istanbul est une des rares villes où on prend le bateau comme on prend le métro. Ici, il s’agit de rejoindre le quartier d’Üsküdar, sur la rive asiatique du Bosphore, depuis le quartier de Besiktas, sur la rive européenne. © Globe Reporters
Istanbul est une des rares villes où on prend le bateau comme on prend le métro. Ici, il s’agit de rejoindre le quartier d’Üsküdar, sur la rive asiatique du Bosphore, depuis le quartier de Besiktas, sur la rive européenne. © Globe Reporters
Différents types de bateaux font le trajet entre les deux continents : des ferries, qui transportent des voitures, des vapur, majestueux navires de la régie municipale des transports, et une myriade de petits navires appurtenant à des transporteurs privés, comme celui-ci. © Globe Reporters
Différents types de bateaux font le trajet entre les deux continents : des ferries, qui transportent des voitures, des vapur, majestueux navires de la régie municipale des transports, et une myriade de petits navires appurtenant à des transporteurs privés, comme celui-ci. © Globe Reporters
Pour les mouettes et les goélands, les bateaux qui traversent le Bosphore sont de véritables garde-mangers ambulants. Un employé de ce bateau vient de jeter des restes de pain et c’est l’heure du festin. © Globe Reporters
Pour les mouettes et les goélands, les bateaux qui traversent le Bosphore sont de véritables garde-mangers ambulants. Un employé de ce bateau vient de jeter des restes de pain et c’est l’heure du festin. © Globe Reporters
En quelques minutes, le navire rejoint le quai du quartier d’Üsküdar. © Globe Reporters
En quelques minutes, le navire rejoint le quai du quartier d’Üsküdar. © Globe Reporters
Par cette belle journée ensoleillée, les pêcheurs à la ligne sont nombreux le long des quais d’Üsküdar. © Globe Reporters
Par cette belle journée ensoleillée, les pêcheurs à la ligne sont nombreux le long des quais d’Üsküdar. © Globe Reporters
Pour retrouver Izel ROZENTAL, il faut à present emprunter le train urbain Marmaray pour trois stations. © Globe Reporters
Pour retrouver Izel ROZENTAL, il faut à present emprunter le train urbain Marmaray pour trois stations. © Globe Reporters
Le Marmaray, une infrastructure flambant neuve qui traverse Istanbul d’Est en Ouest à grande vitesse, a remplacé les anciens trains de banlieue, dont subsistent encore quelques anciennes gares sur la ligne. © Globe Reporters
Le Marmaray, une infrastructure flambant neuve qui traverse Istanbul d’Est en Ouest à grande vitesse, a remplacé les anciens trains de banlieue, dont subsistent encore quelques anciennes gares sur la ligne. © Globe Reporters
Le quartier de Feneryolu, lieu de la rencontre avec le dessinateur, mélange zones d’habitations individuelles et gratte-ciels. © Globe Reporters
Le quartier de Feneryolu, lieu de la rencontre avec le dessinateur, mélange zones d’habitations individuelles et gratte-ciels. © Globe Reporters
Avec le rapide développement économique des années 2000, les immeubles d’habitations de standing ont fleuri à travers Istanbul. © Globe Reporters
Avec le rapide développement économique des années 2000, les immeubles d’habitations de standing ont fleuri à travers Istanbul. © Globe Reporters
Izel ROZENTAL manie le crayon et la plume avec malice depuis près de 50 ans. © Globe Reporters
Izel ROZENTAL manie le crayon et la plume avec malice depuis près de 50 ans. © Globe Reporters
Depuis 30 ans, Izel ROZENTAL exerce son talent en « Une » du petit journal Salom. © Globe Reporters
Depuis 30 ans, Izel ROZENTAL exerce son talent en « Une » du petit journal Salom. © Globe Reporters
Izel ROZENTAL © Globe Reporters
Izel ROZENTAL © Globe Reporters
Istanbul est une des rares villes où on prend le bateau comme on prend le métro. Ici, il s’agit de rejoindre le quartier d’Üsküdar, sur la rive asiatique du Bosphore, depuis le quartier de Besiktas, sur la rive européenne. © Globe Reporters
Différents types de bateaux font le trajet entre les deux continents : des ferries, qui transportent des voitures, des vapur, majestueux navires de la régie municipale des transports, et une myriade de petits navires appurtenant à des transporteurs privés, comme celui-ci. © Globe Reporters
Pour les mouettes et les goélands, les bateaux qui traversent le Bosphore sont de véritables garde-mangers ambulants. Un employé de ce bateau vient de jeter des restes de pain et c’est l’heure du festin. © Globe Reporters
En quelques minutes, le navire rejoint le quai du quartier d’Üsküdar. © Globe Reporters
Par cette belle journée ensoleillée, les pêcheurs à la ligne sont nombreux le long des quais d’Üsküdar. © Globe Reporters
Pour retrouver Izel ROZENTAL, il faut à present emprunter le train urbain Marmaray pour trois stations. © Globe Reporters
Le Marmaray, une infrastructure flambant neuve qui traverse Istanbul d’Est en Ouest à grande vitesse, a remplacé les anciens trains de banlieue, dont subsistent encore quelques anciennes gares sur la ligne. © Globe Reporters
Le quartier de Feneryolu, lieu de la rencontre avec le dessinateur, mélange zones d’habitations individuelles et gratte-ciels. © Globe Reporters
Avec le rapide développement économique des années 2000, les immeubles d’habitations de standing ont fleuri à travers Istanbul. © Globe Reporters
Izel ROZENTAL manie le crayon et la plume avec malice depuis près de 50 ans. © Globe Reporters
Depuis 30 ans, Izel ROZENTAL exerce son talent en « Une » du petit journal Salom. © Globe Reporters
Izel ROZENTAL © Globe Reporters

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter pour des collégiens français ?

  • En quoi consiste le métier de caricaturiste ? Dans quel but l’exercez-vous ?

  • Y a-t-il plus de tolérance en France qu’en Turquie au niveau de la censure ?

  • Vous-même, vous êtes-vous déjà fait censurer ? 

  • Les caricatures ont-elles un impact politique ? 

  • Est-il pareil d’être dessinateur en France qu’en Turquie ?

  • Vous sentez-vous en danger en faisant ce métier ?

  • Que pensez-vous de Charlie Hebdo ? Accepteriez-vous de travailler pour eux ?

  • Si quelqu’un veut se lancer dans le métier de caricaturiste, quels conseils lui donneriez-vous ?

  • Pour vous, quelle est la définition de la liberté d’expression ?

  • Pouvez-vous nous parler de l’association Cartooning for peace ?

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