Les femmes, premières victimes des crises économiques
Publié le 24 janvier 2022
Les globe-reporters et globe-reportrices du collège Notre-Dame des Champs à Uccle souhaitent en savoir plus sur les droits des femmes en Turquie et les luttes des féministes dans ce pays. Yasemin KÖKER, militante sur ces questions, répond à leurs interrogations.
Droits humains, solidarités et citoyenneté
Il y a beaucoup de groupes féministes en Turquie. Ils sont très actifs et réalisent régulièrement des actions dans l’espace public : manifestations, collages, performances… Le plus dur va être de trouver une francophone ! Notre correspondante, Cerise SUDRY-LE DÛ, a écrit plusieurs articles sur les droits des femmes en Turquie, elle connaît plusieurs protagonistes du mouvement et les contacte.
C’est Feride ERALP, une figure bien connue en Turquie sur les droits des femmes, qui la met en contact avec Yasemin KÖKER. La jeune femme a fait ses études à Lyon et est retournée vivre en Turquie depuis deux ans. Elle est investie dans le comité d’organisation de la marche du 8 mars (journée des droits des femmes) et s’occupe également d’un magazine féministe, Çatlak zemin ( ce qui signifie : des fissures dans le sol) dans lequel elles donnent la parole aux femmes qui veulent écrire des textes. Yasemin se montre tout de suite ravie de répondre aux questions et prend les choses au sérieux en les demandant en avance afin de faire quelques recherches.
Elle donne rendez-vous, après son travail, sur la rive asiatique d’Istanbul où elle vit. Il fait déjà nuit ce soir-là et surtout : il fait très froid ! Impossible de se retrouver dehors. Après discussion, il est convenu qu’elle vienne chez un ami de Cerise SUDRY-LE DÛ : c’est un endroit calme, assez grand et surtout : central. Idéal pour se poser et avoir une discussion assez longue, car elle-même vit avec une colocataire et à cette heure-ci, les bars de Kadiköy risquent d’être bondés !
L’interview se déroule parfaitement : Yasemin est très sympathique. Cerise SUDRY-LE DÛ convient même de la retrouver lors de la prochaine manifestation, le 8 mars prochain. Seul problème, pendant l’interview il y avait tellement de vent qu’on entendait parfois les bourrasques, même sur la bande sonore ! Impossible de les éviter tellement la météo était déchaînée… Impressionnant, on avait parfois l’impression qu’on allait s’envoler !
Qu’apprenez-vous/qu’apprennent les Turcs à l’école sur la place de la femme dans la société ?
Quels sont les médias (sources d’info) européens auxquels vous avez accès ? êtes-vous libre de vous informer comme vous le souhaitez ?
Les femmes et les hommes ont-ils accès aux mêmes emplois ?
Les femmes ont-elles des salaires identiques aux hommes si leur poste et leurs qualifications sont similaires ?
Est-ce que les jeunes femmes d’aujourd’hui en Turquie peuvent se permettre d’être ambitieuses ?
Les femmes sont-elles représentées dans le paysage politique en Turquie ?
Question bonus : Meral Aksener, est une femme et dirige un parti politique, cela signifie quelque chose selon vous ?
Y a-t-il un parti politique plus réceptif aux revendications des femmes ?
À quel groupe militant appartenez-vous et quelles sont les actions que vous menez pour faire avancer les choses ?
Si on peut concevoir qu’une femme en Turquie soit mère au foyer, peut-on concevoir qu’un homme soit lui aussi père au foyer ? Quel serait le regard de la société vis-à-vis de lui ?
Les jeunes femmes sont-elles encore confrontées à des mariages arrangés ? Quel impact cela a-t-il sur leur avenir (études,…) ?
Quelles sont des différences entre les droits des femmes et des hommes en Turquie ?
13.Est-ce que la sortie de la convention d’Istanbul a changé quelque chose dans votre quotidien ?
Avez-vous le sentiment de pouvoir changer les choses en Turquie ?
Question bonus : Est-ce que le féminisme turc est influencé par l’extérieur ? Par exemple le mouvement #MeToo a-t-il eu un impact ici ?
Question bonus : Quels sont vos projets de manifs ou d’actions dans les mois à venir ?