Ipek, Ali Arda, Mehmet, Emre, Kaan et Emir, globe-reporters du lycée Saint-Benoît à Istanbul s’intéressent à la lutte contre l’homophobie dans le sport. La place des personnes LGBT+ y est encore très taboue, dans la plupart des pays du monde, y compris en France. À Paris, Eric ARASSUS, président de la fédération française des clubs sportifs LGBT+ répond à leurs interrogations.
Droits humains, solidarités et citoyenneté
Pas facile d’approcher la communauté LGBT+ en Turquie ! Ostracisés dans le pays, les responsables associatifs sont débordés et assez méfiants des médias étrangers, de peur que l’on déforme leurs propos. Notre envoyée spéciale envoie de nombreux messages. Beaucoup ne répondent pas. D’autres demandent à être payés ! Une mission assez difficile, tant la défiance paraît grande. Et les sportifs professionnels préfèrent ne pas s’exprimer sur le sujet, se concentrant sur leur carrière sportive.
Il se trouve que notre envoyée spéciale se rend en France pour les vacances scolaires. Elle contacte alors la fédération sportive LGBT+, qui regroupe des dizaines de clubs sportifs à travers la France, ouverte à des sportifs ou sportives gays, lesbiennes et/ou transgenres. Car, comme en Turquie, en France révéler ses préférences sexuelles est encore synonyme de mise au ban. Par exemple, aucun footballeur de ligue 1 masculin n’a pour le moment affiché son homosexualité et le tabou est très fort.
Le président de la fédération, Eric ARASSUS, se révèle ravi de répondre aux questions des globe-reporters. Il nous fixe rendez-vous rapidement. Eric ARASSUS sait aussi qu’en Turquie, la communauté LGBT+ est encore plus menacée qu’en France et il trouve très important de répondre à ses questions. Il le rappellera à la fin de l’entretien : "n’hésitez pas à faire appel à nous ! On peut vous aider".
Il propose, à l’issue de l’interview, de passer assister à l’entraînement d’une équipe de football féminine le soir-même : le Paris FC Arc-en-Ciel. Les joueuses ont un super niveau et s’entraînent toutes les semaines. Le club a aussi une section masculine et une section mixte. Notre reporter essaie de prendre des photos… Mais aussi d’éviter les ballons !
Quels sports pratiquez-vous ? Avec des compétitions aussi ?
Depuis quand faites- vous partie de cette équipe ?
Avez-vous déjà été confronté à l’homophobie dans votre sport ?
Selon vous, pourquoi exprimer la préférence sexuelle est encore difficile ? Même en France c’est compliqué, non de dire qu’on est gay ?
Question bonus : Avez-vous entendu parler de la basketteuse internationale turque Ebrar Karakurt ? Suite à une photo avec une femme sur son compte insta, elle a été violemment prise à partie ...
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes confrontés à ces problèmes ?
Croyez-vous que cette structure de pensée homophobe peut être changée en France ? Et à l’international ?
Question bonus : pouvez-vous nous expliquer pour quoi c’est compliqué en Pologne et en Hongrie en ce moment ?
Pensez-vous que nous pouvons contacter plus de publics et sensibiliser davantage à ce problème en utilisant le sport ?
Qu’est ce que les gay games ?
Comment expliquer les annulations de ces manifestations ? Comme les Queer Olympix en Turquie ?
Parlez nous de votre fédération ...
Accueillez vous seulement des personnes qui ont fait leur coming-out ?
Selon vous, quelle est l’importance de ne pas être réduit au silence et d’exprimer ces problèmes ?
Question bonus : avez-vous quelque chose à ajouter ?