À Antananarivo, la lutte contre le changement climatique passe après la lutte pour la survie
Publié le 11 avril 2024
Amélie et Lisson, du collège Jean ALBANY dans l’île de La Réunion se demandent comment la capitale malgache lutte le changement climatique. Henry Johns RATOVONDRAINY, alias Touv, journaliste expert en question environnementale, répond à leurs questions
Développement durable et environnement
Quelles sont les conséquences de la pollution dans la capitale de Madagascar ? Sur quelles zones s’étend cette pollution à Antananarivo ? Est-ce que les citoyens sont conscients du changement climatique ? Quels sont les projets à venir ? Autant de questions que la rédaction de Jean ALBANY souhaite éclaircir en proposant à notre envoyée spéciale de rencontrer l’association Patrakala.
Sur place, la journaliste Tatiana MIRALLES tente d’entrer en contact avec Patrakala. Faute de réponse de leur part, Tatiana se tourne vers un autre interlocuteur. Elle propose à Touv, doyen des journalistes experts en environnement et président de l’Association des journalistes Changement Climatique à Madagascar, de partager ses connaissances.
Touv a été pendant des années le chef des programmes de la radio nationale publique. En 2015, il a couvert à Paris la COP 21, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris. Touv aide notre envoyée spéciale dès son arrivée à Madagascar de Tatiana. Il partage de nombreux contacts pour satisfaire la curiosité des globe-reporters et globe-reportrices. Il est aussi de bon conseil pour appréhender la réalité du pays.
L’entretien se déroule de bonne heure dans un hôtel de la capitale. Touv insiste sur l’importance de sensibiliser les gens pour changer leurs habitudes. Il souligne aussi la pauvreté d’une grande partie de la population. C’est un obstacle aux changements d’attitudes. La population est trop préoccupée par sa survie au quotidien, entièrement dédiée à gagner le minimum pour nourrir les siens. Cette urgence quotidienne empêche les gens de penser au-delà.
Touv parle aussi de la surpopulation d’Antananarivo et de ses conséquences : la multiplication des voitures, les ordures qui s’entassent dans les rues, des services de nettoyage et assainissement qui ne couvrent pas tous les quartiers, le manque d’eau et d’électricité, etc..
Après l’interview, Touv et Tatiana vont faire un tour en ville pour prendre quelques photos qui illustrent ces propos.