Encastré dans le Golfe de Guinée sur les côtes occidentales, la forêt tropicale du bassin du Congo au sud, ou le lac Tchad et le Sahara au nord, le Cameroun s’étale tout en longueur au centre de l’Afrique, à la manière d’un triangle. Bordé par l’océan Atlantique, il est aussi habité par de nombreux reliefs. S’y trouve d’ailleurs le plus haut sommet du continent : le Mont Cameroun, un volcan qui s’élève à près de 4 100 mètres.
Mais si le slogan dit que le Cameroun représente « toute l’Afrique en un seul pays », c’est aussi, entre autres, parce qu’il abrite une multitude d’ethnies et de nombreuses richesses culturelles, dont près de 300 langues locales (l’anglais et le français sont néanmoins les deux langues officielles du pays, héritage de passé colonial).
Violent et passé sous silence, le passé récent du Cameroun est aujourd’hui au cœur de l’actualité ; le pays a en effet subi la colonisation de plusieurs pays européens, et principalement celle de la France. En 1960, au terme d’une guerre de décolonisation brutale et meurtrière, le Cameroun obtient son indépendance - bien que l’influence des autorités françaises n’ait pas cessé strictement à cette période. C’est d’ailleurs pourquoi les deux États ont récemment décidé de mettre en place une commission mémorielle, censée établir et documenter « le rôle et l’engagement de la France au Cameroun dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d’opposition entre 1945 et 1971 ». Les conclusions de cette commission devraient être rendues d’ici la fin 2024 et permettront, sans doute, d’éclaircir un bout de l’histoire camerounaise, mais aussi française.
À travers la correspondance avec le journaliste Raphaël KRAFFT, de Yaoundé à Douala, en passant par la forêt Ebo ou la région des Hauts-Plateaux, les globe-reporters et globe-reportrices pourront aussi en apprendre davantage sur la culture camerounaise et les organisations sociales qui y perdurent, les différentes menaces qui pèsent sur les forêts humides du pays et la lutte pour la protection de la biodiversité, ou encore sur ce que c’est d’être un ou une jeune élève, aujourd’hui, au Cameroun.