À Limbé, dans l’ouest du Cameroun, un sanctuaire pour les animaux menacés par le braconnage et la déforestation
Publié le 19 janvier 2024
Anthony, Tristan et Marwane, des élèves du collèges Claude TILLIER de Cosne-sur-Loire souhaitent interviewer un membre du Limbé Wildlife Center. Yvette SOKOUDJOU, guide répond à leurs questions sur la préservation des espèces au Cameroun.
Développement durable et environnement
Les globe-reporters et globe-reportrices du collège Claude Tillier de Cosne-sur-Loire demandent à notre envoyé spécial au Cameroun, le journaliste Raphaël KRAFFT, de se rendre à Limbé dans l’ouest du Cameroun pour interviewer un employé du Limbé Wildlife Center. Ce sanctuaire accueille des animaux victimes du braconnage et de la déforestation.
Limbé est située dans une zone qualifiée de dangereuse par l’ambassade de France. Il y règne une guerre qui oppose les autorités camerounaises à des mouvements armés anglophones qui revendiquent leur indépendance. Avant de partir, Raphaël se renseigne sur le niveau de danger à se rendre là-bas. La plupart de ses contacts lui disent que la situation de Douala jusqu’à Limbé est plutôt calme.
Pour limiter les frais de déplacement, Raphaël embarque dans un taxi collectif où les passagers sont serrés comme des sardines. Comme la route est pleine de militaires, il évite de prendre des photos du voyage. Par expérience, il sait que sur les zones de conflit, il vaut mieux faire profil bas. Le taxi est arrêté à plusieurs reprises par des policiers, des militaires ou des gendarmes qui contrôlent l’identité de tous les occupants dont celle de notre envoyé spécial.
À mesure que le taxi se rapproche de Limbé, le relief se fait plus marqué, ce sont les contreforts du Mont Cameroun, ce volcan qui culmine à plus de 4000 mètres d’altitude et qui domine l’océan Atlantique et la ville de Limbé. Malheureusement, il y a trop de brume ce jour-là pour l’apercevoir.
Sitôt arrivé à destination, Raphaël veut avant tout voir la mer. Il a un peu de temps avant son rendez-vous. Quelle n’est pas sa surprise de découvrir une énorme plate-forme pétrolière à quelques centaines de mètres du rivage ! C’est oublier que le Cameroun est un pays producteur de pétrole et de gaz.
C’est Laura, une citoyenne anglaise, qui reçoit Raphaël au Limbé Wildlife Center. C’est avec elle qu’il a échangé par mail pour préparer sa venue. Il lui a bien précisé qu’il préférerait s’entretenir avec des interlocuteurs francophones pour faciliter la compréhension des interviews par les élèves. Limbé se situe dans la zone anglophone et tout le monde ne parle pas français ici.
Yvette SOKOUDJOU, guide au sanctuaire, est un peu intimidée de devoir parler français alors que ce n’est pas sa langue maternelle. Raphaël la rassure en lui disant de ne pas hésiter à utiliser l’anglais quand elle ne connait pas la signification d’un mot. Heureusement, notre envoyé spécial est parfaitement anglophone.
Malheureusement, il est interdit de prendre des photos des animaux au Limbé Wildlife Center. Est-il possible d’enregistrer leurs cris ? Pas de chance non plus, c’est l’heure de la sieste pour la plupart d’entre eux lorsque Laura accepte d’emmener Raphaël les voir avec son enregistreur.