A l’entrainement avec de jeunes gymnastes roumaines

Publié le 29 janvier 2015

Ces petites filles de 7 à 11 ans s’entrainent déjà 6 jours sur 7 dans l’un des meilleurs centres de formation du pays. Deux gymnastes et leur entraineur se confient aux globe-reporters de Roland Dorgelès à Paris.

Education et jeunesse

Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Mariana Cimpeanu, j’ai 48 ans. Je suis entraineur depuis 18 ans au club sportif scolaire Dinamo à Bucarest. C’est la pépinière du club de gymnastique de Dinamo, l’un des plus grands de Roumanie. Aujourd’hui, j’ai un cours avec des gymnastes de 7 à 11 ans.

A quel âge avez-vous vous-même commencé la gym ?

J’ai commencé la gymnastique à 7 ans, au club scolar numerul 2 (club scolaire numéro 2), avant de rejoindre le club Dinamo.

Mariana Cimpeanu et ses gymnastes

Avez-vous entraîné des élèves qui, grâce à vous, sont arrivées à un haut niveau ?

Parmi les élèves que j’ai eus, Elena Chirica a participé aux championnats du monde. Plus récemment Larisa Iordache qui est allée au Jeux Olympiques de Londres en 2012 et Andra Stoica qui était aux championnats d’Europe en junior en 2014, sont aussi passées par moi.

Avez-vous déjà participé en tant qu’athlète à de grandes compétitions ?

Je n’ai jamais participé aux championnats européens ou mondiaux, ni aux Jeux Olympiques, mais j’ai fait des coupes au niveau national et international, dans les Balkans, et même au Brésil.

Faites-vous référence à Nadia Comaneci au cours de vos entraînements ?

Pendant l’entraînement, non. Mais quand nous faisons des stages de préparation avec les enfants, nous leur expliquons l’histoire et les valeurs de la gymnastique. Nadia Comaneci est évidemment la star de ce sport, mais il y a plein d’autres grands noms dans la gymnastique artistique roumaine.

Les gymnastes roumaines sont-elles toujours aussi fortes aujourd’hui ?

La Roumanie domine toujours autant la gymnastique. On le voit dans les grandes compétitions. Une génération nouvelle de très jeunes gymnastes est arrivée depuis le succès de Larisa Iordache. Je vois des grands progrès dans l’ensemble de la gymnastique.

Mariana Cimpeanu rectifie la position de ses gymnastes

Mariana Campeanu entraine Cristina, 11 ans (en rose et noir) et Maria-Alicia, 9 ans (en noir) qui répondent aux questions entre deux exercices.

La gym, est-ce un sport difficile ?

Cristina : Pas vraiment. J’ai commencé à 5 ans et 8 mois. J’ai d’abord essayé la natation, mais ça ne m’a pas plu. J’ai vu de la gymnastique à la télévision, j’ai voulu essayer. Ce qui me plait le plus c’est le sol et le saut de cheval. Le plus dur, si tu n’as pas de force, c’est les barres parallèles. La poutre est parfois dure aussi.

Maria-Alicia : J’ai commencé à l’âge de 6 ans. La gymnastique, c’est beau, mais c’est difficile d’obtenir des mouvements parfaits à chaque entrainement. Le plus difficile pour moi, c’est la poutre. Le plus facile, c’est le sol. Faire une roue ou un flip sur le sol est beaucoup plus facile que sur une poutre !

Sur quels mouvements travailles-tu en ce moment ?

Cristina : Je travaille des mouvements de niveau 4 [l’échelle va jusqu’au niveau 6]. Par exemple, au sol je dois faire des doubles sauts. A la poutre, flip-flip-salto. Aux barres parallèles, double descente.

Maria-Alicia : Aujourd’hui, j’ai fait de la poutre, du saut de cheval et des barres parallèles. Comme à chaque entrainement.

Cristina à gauche et Maria-Alicia à droite

Combien d’entraînements fais-tu par semaine ?

Cristina : Six entrainements du lundi au samedi, repos le dimanche.

Maria-Alicia : De 12h30 à 15h30 tous les jours, sauf le dimanche.

Combien d’heures d’entraînement as-tu par jour ?

Cristina : Entre trois et quatre heures par jour, sauf le samedi, c’est plutôt entre deux et trois heures.

Maria-Alicia : Le matin, je vais à l’école de 8h à midi. J’ai trois heures d’entrainement de 12h30 à 15h30, puis je vais faire mes devoirs à l’étage, ici au club.

Fais-tu des compétitions ?

Cristina : Oui, des compétitions scolaires et nationales. J’ai gagné deux médailles de bronze en niveau 1, une en sol et une en saut de cheval. Au niveau 2, j’ai gagné une en or au saut de cheval. Au niveau trois, j’ai participé à la poutre à une compétition nationale.

Maria-Alicia : A mon premier concours, le championnat national scolaire, j’ai gagné deux médailles d’argent et une de bronze.

Maria-Alicia, 11 ans

Plus tard, veux-tu aller aux jeux Olympiques ?

Cristina : Oui !

Maria-Alicia : Oui, parce que la gymnastique me plaît vraiment !

Voudrais-tu devenir comme Nadia Comaneci ?

Cristina : Oui ! Elle incarne la plus belle réussite d’Europe et même du monde. C’est un star.

Maria-Alicia : Oui. Mais il y a d’autres filles qui m’inspirent, comme Larisa Iordache par exemple. Elle a commencé dans ce centre de formation.

La Roumanie vient d’être choisie pour accueillir le championnat européen de gymnastique en 2017. La dernière compétition de ce niveau en Roumanie a eu lieu en 1957.

Pour compléter, deux autres articles parlent de la gymnastique :
- Nadia Comaneci, une référence toujours très présente
- Malgré des gymnases vieillissants, la gymnastique séduit toujours autant en Roumanie

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Les petites gymnastes de Mariana Campeanu à l’entrainement

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Les petites gymnastes de Mariana Campeanu à l’entrainement