Daniel Alexa est agriculteur : il élève des vaches laitières, à Chetani, près de Cluj. Il ouvre les portes de sa grande ferme et répond aux questions d’Abel, Erwan, Théo et Jordan, élèves en 5e Autissier au collège Henry Dunant d’Aumale.
Economie, histoire et politique
C’est Marie-Luce Ghib, conseillère agricole à l’ambassade de France, qui met Elodie en contact avec Daniel et Ana Alexa. Ce couple est installé à Chetani, un petit village de la plaine, près de Cluj. Avec des partenaires hollandais, Daniel a racheté une ancienne ferme d’Etat, qui faisait 600 hectares et qui produisait du houblon (pour faire de la bière), sous le régime communiste. Ils l’ont totalement transformée. Les bâtiments agricoles ont été réaménagés pour accueillir une exploitation de vaches laitières, gérée par Daniel. Le bâtiment qui abritait les bureaux de la ferme d’Etat et les logements pour les ouvriers a été transformé en pension. C’est Ana qui s’en occupe.
Daniel a 42 ans. Il est ingénieur agronome et s’est lancé dans l’exploitation agricole en 2004. Il élève 240 bêtes, entre les génisses, les veaux et les vaches. En ce moment, sur les 240, il y en a 96 qui produisent du lait. Il cultive aussi 150 hectares de terres. Cela classe son exploitation dans les grandes fermes de Roumanie : selon Eurostat, seulement 0,5% des exploitations agricoles du pays ont plus de 50 hectares. Les fermes roumaines sont très petites et très nombreuses : plus de 3 millions, soit un tiers des fermes d’Europe !
Daniel parle très bien français : pendant ses études, il a fait des stages en France, pour apprendre à faire du fromage, sa passion. Il s’y rend encore très souvent, pour acheter du matériel agricole.
Il fait d’abord visiter la ferme à Elodie. Quant à l’interview, elle a eu lieu une fois la journée de travail de Daniel terminée, vers 20h.
Sources photographiques
Bienvenue à la Ferma !
Le village de Chetani est situé dans la plaine, au sud-est de Cluj.
Daniel a 42 ans. Il gère la ferme depuis 2004.
Les anciens hangars qui servaient à faire sécher les fleurs de houblon ont été totalement transformés, pour servir d’étable.
La plupart des vaches sont des prim’Holstein. Elles restent à l’étable toute l’année, sur la paille, car Daniel n’a pas de champ proche pour les faire pâturer.
Daniel a aussi quelques vaches de la race roumaine « Baltata Romaneasca » et quelques croisées.
Daniel parmi ses vaches.
L’élevage compte 240 bêtes en tout
Des génisses.
Un veau, âgé de quelques jours.
La salle d’attente des vaches, avant la traite.
La salle de traite.
Daniel a un petit laboratoire pour faire du fromage, seulement pour la consommation de la famille et de la pension, pour le moment. Il fait du gouda.
L’ancien séchoir à fleurs de houblon sert à stocker le foin et la paille. Au premier plan, de la luzerne ensilée.
Daniel cultive aussi un peu de betterave, qu’il revend à l’usine sucrière voisine. Il garde les déchets pour nourrir ses vaches.
Le local de stockage des céréales servait auparavant à stocker les fleurs de houblon. Le maïs est produit sur place, ensilé et stocké là. Le colza et le tournesol sont achetés.
En Roumanie, les champs sont très morcelés : après la chute du communisme, les terres des fermes d’Etat ont été redistribuées aux gens, en petites parts. A gauche, un champ de luzerne cultivé par Daniel. A droite, un champ de 11m de large, qui n’est pas à lui. Le champ suivant, à droite, est de nouveau à lui ! Daniel a 150 hectares, éparpillées entre des parcelles de 2 à 6 hectares. Aucune ne touche la ferme.
La plus grande parcelle de l’exploitation, plantée de blé. Elle fait 7 hectares et appartient à 5 propriétaires différents. Daniel a aussi une petite parcelle tout en haut de la colline.
Le parc de matériel agricole. Une grande partie vient de France.
La machine à faire les bottes de foin.
Ensileuse
L’ancien bâtiment qui abritait l’administration de la ferme d’Etat et des logements pour les ouvriers. Il a été transformé en pension touristique.
La salle commune de la pension.
Dans les chambres, la couverture de lit est vache !
Sources sonores
Pouvez-vous vous présenter ?
Combien d’hectares possède un agriculteur moyen ?
Est-ce que la technique de fermentation est meilleure qu’en France ?
Quels engrais utilisez-vous ? (produit chimique ou fumier).
Utilise-t-on la biomasse ?
Comment travaille-t-on la terre en Roumanie ?
Quelles céréales cultive-t-on ?
Faites-vous de la culture biologique ?
Avez-vous plus de rendement qu’en France ?
Est-ce que les terres sont meilleures qu’en France ? (terre rouge, terre marbreuse, terre caillouteuse ?)
Quelles sont les marques de vos tracteurs ? Quels modèles, combien de chevaux ?
Quelle largeur prenez-vous pour travailler les terres ?
Est-ce que la paille et le foin sont de bonne qualité ?
Question bonus : Comment l’agriculture roumaine a évolué, ces dernières années ?
Question bonus : Un dernier mot, pour les globe-reporters ?
Y a-t-il des machines agricoles différentes de la France ? Comment trait-on les vaches ? (avec des machines ou à la main) ?
