Au Cameroun, l’homosexualité est punie par la loi. Pour en parler, il faut recourir à l’anonymat
Publié le 27 février 2024
Les élèves au Lycée Saint Exupéry à Créteil (94) souhaitent interviewer un militant ou une militante féministe. Une personne qui requiert l’anonymat et qui se fait appeler « Le vieux » répond à leurs questions.
Droits humains et solidarité
Les élèves au Lycée Saint Exupéry à Créteil (94) demandent à notre envoyé spécial au Cameroun, le journaliste Raphaël Krafft de trouver une militante féministe au Cameroun. Quand il arrive au Cameroun, Raphaël fait la connaissance d’Éloïse qui travaille à l’Institut français du Cameroun (IFC). Son travail consiste à organiser des événements culturels, mais également de valoriser les militants des droits humains. Pour cela, elle possède un important carnet d’adresses et c’est tout naturellement que Raphaël se tourne régulièrement vers elle pour obtenir des contacts.
Rendez-vous est pris avec une personne militant pour le droit des femmes et des minorités sexuelles. Son association est située dans un quartier populaire. Comme il le fait à chaque fois que le sujet est sensible, Raphaël renseigne l’interlocuteur ou l’interlocutrice sur la nature des questions que veulent poser les globe-reporters avant d’allumer son micro. Il a bien fait : à la vue de la référence à l’homosexualité dans l’interview, la personne prend peur.
Raphaël lui propose alors de garantir son anonymat et lui demande sous quelle identité elle souhaite être interviewée. « Le vieux » répond la personne.
La protection des sources, c’est-à-dire les personnes qui donnent des informations aux journalistes est une valeur cardinale du métier de journaliste. Dans beaucoup de pays et y compris en France, les gouvernements, qu’ils soient ou non démocratiques, essayent de changer cette règle. Protéger une source, c’est la possibilité pour elle de livrer sans crainte de représailles des informations d’intérêt public.
Un entretien réalisé le 1er février 2024
Sources sonores
Précisions de Raphaël à propos de l’interview.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous engager ?
Les femmes militent-elles au Cameroun contre les violences qu’elles subissent ? (Mariage forcé, violences sexuelles, etc.)
De quels types de violences les femmes sont-elles victimes ?
Question bonus : Avez-vous des chiffres ?
Quels sont les préjugés les plus répandus sur la sexualité ou les relations affectives au Cameroun ?
Pensez-vous que l’éducation à la sexualité pourrait prévenir les violences sexuelles/sexistes ?
Comment se sentent les personnes LGBT au Cameroun ?
Y a-t-il beaucoup de violences envers les personnes LGBT comme ce qu’il a pu se passer au Sénégal (corps déterrés et brûlés) ?
Quelles sont les conséquences psychologiques/physiques sur les femmes/enfants victimes de violences de guerre ? (Boko Haram) Recevez-vous beaucoup de femmes victimes de crimes de guerre (Boko Haram) ?