CETA/AECG et autres accords de libre-échange : « Les dommages sont acquis pour les Québécois, les gains sont impossibles à concrétiser », François DUMONTIER
Publié le 24 novembre 2019
Les globe-reporters du collège Leconte de Lisle sur l’île de La Réunion veulent en savoir plus sur les conséquences du CETA chez les producteurs. François DUMONTIER, porte-parole des producteurs du Lait du Québec, explique pourquoi les Québécois sont les plus touchés que les producteurs européens.
ECONOMIE, HISTOIRE ET POLITIQUE
En France, le CETA est vu comme un accord qui risque de détériorer la production agricole de l’Union européenne. En effet, du point de vue des producteurs européens, les réglementations canadiennes seraient moins exigeantes que dans l’Union. Les globe-reporters s’intéressent eux à l’impact du CETA au Québec : s’en sortent-ils bien ? Mieux qu’en Europe ?
Marine LEDUC, notre envoyée spéciale, entre en contact avec l’Union des Producteurs Agricoles (UPA) pour avoir un point de vue global sur le sujet. Elle a déjà réalisé une interview avec une fromagère qui explique que le CETA a eu des conséquences sur le marché du fromage, mais dans une moindre mesure.
D’autres producteurs n’ont pas le même point de vue. Le président de l’UPA, Marcel GROSLEAU, lui annonce au téléphone qu’il ne pourra pas répondre aux questions, car il s’agit surtout d’un « enjeu laitier ». Il conseille à notre envoyée spéciale d’appeler les Producteurs de Lait du Québec, situés dans le même bâtiment.
Après quelques appels, marine parvient à joindre François DUMONTIER, le porte-parole. Son rôle est de transmettre aux médias les informations concernant l’union des Producteurs de Lait. Ils établissent un rendez-vous pour le vendredi 22 novembre 2019.
Se rendre à l’UPA en transport en commun est possible, mais plutôt long. Marine doit prendre trois métros différents pour aller jusqu’à Longueuil, une ville de l’autre côté du fleuve Saint-Laurent. De là, elle prend le bus 417 qui la mène jusqu’à l’UPA.
Une fois sur place, tout est bien indiqué dans le bâtiment pour trouver les Producteurs laitiers, au 4ème étage. François DUMONTIER l’accueille dans les bureaux et ils réalisent l’interview dans une salle de réunion. Il lui donne aussi le contact d’un producteur de lait pour un autre reportage demandé par une autre rédaction de globe-reporters. De quoi faire une véritable enquête avec plusieurs interlocuteurs !
Pendant l’interview, François DUMONTIER raconte que les producteurs de bovins sont aussi touchés par le CETA (on dit AECG au Québec : Accord Économique Commercial Global). Marine décide donc de se rendre un étage en dessous chez les Producteurs de Bovins du Québec, pour essayer d’avoir dix minutes d’entretien avec une personne qui les représente. Elle avait contacté ce syndicat deux semaines plus tôt, sans recevoir de réponse. Malheureusement, la personne en charge des relations médias n’est pas disponible. Une grève de transporteurs provoque une pénurie de propane, utile aux exploitations agricoles. Il doit donc gérer l’urgence. Tant pis, elle peut le contacter ultérieurement si besoin.
Interview réalisée en novembre 2019
Sources photographiques
Le bâtiment qui accueille l’Union des Producteurs Agricoles.
François DUMONTIER, porte-parole des Producteurs de Lait du Québec.
Salle de réunion où se passe l’interview.
Un mur rempli d’affiches de campagne des Producteurs de Lait du Québec.
Affiches de campagne dans les bureaux.
Les bureaux sont remplis de petites statues de vaches.
Une affiche de campagne qui fait la promotion du lait.
Petite annonce devant une des portes des bureaux.
Grande affiche à l’entrée de l’UPA.
La vue du bus 417 sur le Saint-Laurent.
Sources sonores
Comment vous présenter ?
La mise en place du CETA vous a-t-elle été favorable ?
Quelles sont les conséquences du CETA sur le système de la gestion de l’offre ?
Est-ce que grâce au CETA, les producteurs laitiers exportent plus ?
La situation est-elle la même pour les producteurs de porcs et de bœufs ?
Les Québécois seraient-ils contents que vous exportiez des produits canadiens ? Est-ce un moyen de promouvoir le savoir-faire canadien ?
Qu’avez-vous à dire à ceux qui pensent que vos mesures « sanitaires » ne sont pas aussi hautes qu’en France ?
Pourquoi d’après vous ce traité de libre-échange fait-il autant parler de lui en France ? Avez-vous eu des retours des agriculteurs français ?
Question bonus : vous revenez de 3 jours d’assemblée. Est-ce qu’il a beaucoup été question du CETA ?
Question bonus : nous avons rencontré un producteur de fromages bio qui dit ne pas être impacté. Qu’en pensez-vous ?