Notre envoyée spéciale Elodie AUFFRAY raconte comment il a fallu s’habituer, la première semaine, à circuler dans la neige.
Carnet de route
Chèr(e)s globe-reporters,
Ma première semaine en Roumanie s’achève. L’une des choses qui a rythmé mon quotidien d’envoyée spéciale, c’est la neige. Pour la Bretonne que je suis, c’est assez exotique et le spectacle qu’elle offre m’a beaucoup intéressée. Il a aussi fallu que je m’habitue à circuler sur des trottoirs souvent bien glissants !
Depuis mon arrivée, le jeudi 10 janvier, il a neigé deux fois à gros flocons. Le vendredi, le lendemain de mon arrivée, et le lundi. Deux fois, Bucarest s’est couverte d’un épais manteau blanc, une belle poudreuse dans laquelle crissent mes chaussures de randonnée. Des bonhommes de neige sont apparus un peu partout. Le week-end, beaucoup de familles bucarestoises sortent les luges pour aller dévaler les pentes des nombreux jardins publics. Beaucoup de parcs disposent aussi d’une patinoire, en hiver. Comme celui de Cismigiu, un beau parc situé dans le centre-ville.
La neige est aussi un défi : elle rend la circulation plus compliquée. J’ai observé la méthode des Bucarestois. D’abord, chacun enlève la neige qui se trouve sur le trottoir devant sa maison ou son travail. Armés d’une grande pelle, ils enlèvent le gros de la neige, qu’ils entassent sur le bord des trottoirs. Les tas de neige fondent doucement, ou bien sont récupérés dans des bennes.
C’est difficile de tout enlever, il reste toujours une couche de neige, plus ou moins fine selon les endroits. Et tous les bouts de trottoirs ne sont pas déneigés : sur les grandes avenues très passantes, ou devant les institutions publiques, c’est souvent nickel. Dans les petites rues, c’est plus compliqué. Et parfois, c’est vraiment glissant ! La neige devient verglas et il faut alors marcher à tout petits pas, lentement et les pieds bien à plat, pour ne pas se casser la figure. Après quelques jours, je capte, en fonction de l’aspect du sol, où ça peut glisser et où je peux marcher sans crainte. J’ai fait quelques micro-dérapages mais, pour l’instant, aucune chute à déplorer. Je reste vigilante !
Il faut aussi faire attention à ce qui vient d’en haut : la neige qui s’accumule sur les toits tombe parfois en amas, tout d’un coup. Une fois, en sortant d’une interview, j’ai failli m’en prendre sur la tête, à quelques secondes près !
A la fin de ma première semaine, il a fait grand soleil et les températures étaient douces. La neige a fondu, ruisselé des toits. Quelques tas font encore de la résistance, par-ci par là. Jusqu’à la prochaine chute !
Elodie, votre envoyée spéciale en Roumanie
Sources photographiques
La neige tombe à gros flocons
Pas facile de s’assoir sur ce banc.
Une épaisse couche de neige a recouvert la ville
On peut voir plein de bonhommes de neige, un peu partout en ville
Un autre bonhomme de neige
La patinoire du parc Cismigiu
Beaucoup d’enfants sortent les luges, comme ici dans le parc Cismigiu
La Dambovita, la rivière qui traverse Bucarest, en partie gelée.
Avant de prendre la voiture, il faut déneiger !
A l’aide d’une grosse pelle, chacun enlève la neige du trottoir, devant chez lui.
Tout n’est pas déneigé partout de la même façon.
Après plusieurs jours, la neige piétinée mille fois par les passants devient très dure et forme une sorte de plaque. Il faut alors utiliser une barre de fer pour la décoller du trottoir.
Ici, un exemple de neige où on peut marcher sans craindre de glisser : elle ne forme pas de plaque, on dirait plutôt de la bouillasse.
Là, par contre, gare à la chute ! Les plaques au sol, au premier plan, ont pu verglacer.
La neige est entassée sur le bord des trottoirs, en attendant de fondre ou d’être ramassée.
Des tas de neige dans la rue
Un engin déblaie la neige
Vendredi 18 janvier, il fait beau et doux. La neige fond et ruisselle des toits.