Taieb KHOUNI, envoyé spécial des globe-reporters de Tunisie, raconte ses préparatifs et son voyage depuis Tunis pour Paris et Bruxelles.
CARNET DE ROUTE
Chers globe-reporters,
En pleine crise sanitaire du Covid19, probablement la pire de la décennie, je fais mes préparatifs pour une mission de 3 semaines entre Paris et Bruxelles.
Je suis excité à l’idée de parcourir les rues de la Ville Lumière, de visiter la capitale de l’Europe, et d’aller à la rencontre des gens, pour un projet qui me tient spécialement à cœur, celui d’apporter une réponse aux interrogations de lycéennes et lycéens tunisiens, dans le cadre du programme d’éducation aux médias et à l’information Globe Reporters.
J’ai commencé cette aventure quelques semaines avant mon arrivée à Paris. Ce fût un plaisir d’aller à la rencontre des élèves d’un lycée à Thala, une ville du centre-ouest de la Tunisie. L’accueil qui nous a été réservé fut admirable, et l’hospitalité dont enseignants et élèves ont fait preuve était simplement touchante.
On a ensuite entamé un atelier de travail pour le moins passionnant. Les élèves, dynamiques et motivés, ont montré un certain intérêt, si ce n’est un intérêt certain, pour le journalisme, mais surtout une passion manifeste pour la langue de Molière.
De retour de cette visite, j’étais réellement impatient de voir les sujets de reportages décidés par mes jeunes rédacteurs en chef.
Le vendredi 13 mars 2020, je m’envole enfin pour Paris. L’enthousiasme me submerge, car étant journaliste depuis 2017 maintenant, et ayant déjà visité de nombreux pays européens, je n’ai curieusement jamais eu l’occasion de visiter Paris, ni Bruxelles d’ailleurs.
Ce vendredi est une belle journée ensoleillée, un ciel bleu idéal pour survoler la Méditerranée.
Mais ce vol est cette fois bien particulier. C’est la première fois que je pars en reportage avec du gel désinfectant et des masques de protection qui remplissent ma valise. Un sentiment étrange me travers. Avec tout ce que l’on lit dans la presse ou qu’on entend dans les médias audiovisuels, serais-je obligé de me soumettre à un isolement ? Aurais-je la possibilité de me déplacer facilement et librement ? Il n’y a pas vraiment matière à s’inquiéter, j’ai veillé à prendre toutes les précautions. J’espère seulement pouvoir mener à bien mon travail.
Depuis plusieurs jours, on nous dépeint un état de panique générale en France à cause de la pandémie Covid19. Mais il semble que la psychose est déjà plus installée en Tunisie qu’en France, malgré la différence en nombre de contaminations.
La célèbre gare du nord grouille de monde. On voit très peu de gens portant des masques de protection. La vie suit son cours, et rien n’indique la moindre crainte.
Il était 18h00 lorsque je m’apprête à prendre le train pour Bruxelles, là où Alain DEVALPO, cofondateur de Globe Reporters, m’attend. Je passerai quelques jours chez lui avec sa famille, avant de repartir pour Paris.
J’ai hâte de vous raconter, chers globe-reporters, le reste de mon aventure ...
Carnet de route réalisé en mars 2020
Sources photographiques
L’atelier de travail entrepris avec les élèves du lycée Ibn Charaf, Thala, Tunisie.
Une belle journée pour survoler la Méditerranée.
Masques, gel désinfectant et papiers mouchoirs.
En route vers Bruxelles.
Petit mot de bienvenue à l’aéroport de Paris- Orly
J’attends le train devant la gare, la vie continue à Paris.
Facade monumentale de la célèbre gare du Nord de Paris
