Donner le maximum, la devise du centre d’hébergement Lauberivière
Publié le 19 décembre 2019
Les globe-reporters Imen, Lola, Maëva, Fouzia, Sara et Kylian du collège Henri FABRE de Vitrolles s’interrogent sur la prise en charge des sans-abris au Québec, notamment en plein hiver. Notre envoyée spéciale se rend au refuge de Lauberivière, dans le centre-ville de Québec. Elle y rencontre Frédéric LAPOINTE, coordonnateur clinique de l’organisme.
DROITS HUMAINS ET SOLIDARITE
Les rédacteurs en chef de Globe Reporters demandent à notre envoyée spéciale sur place de se rendre dans la ville Lévis pour trouver un organisme qui héberge les sans-abris. C’est une bonne idée de sortir de la capitale pour voir ce qui se passe dans cette bourgade de l’autre côté du Saint-Laurent. Malheureusement, après quelques recherches, Marine LEDUC se rend compte qu’il n’y a pas vraiment de structures pour les sans-abris à Lévis.
Elle se tourne donc vers la ville de Québec où elle découvre l’existence de Lauberivière, un centre d’hébergement d’urgence situé à côté de la Gare du Palais. Le centre dispose de lits pour accueillir hommes et femmes. C’est aussi un centre de dégrisement pour les personnes sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants.
Un étage du bâtiment est réservé aux personnes qui sont en processus de relogement et de réinsertion sociale. Elles peuvent rester trois mois pour se réhabituer à la vie sous un toit. En plus de l’hébergement, Lauberivière fournit un service de restauration, un centre de jour, un café de nuit, une friperie gratuite, et La Fibucie, qui permet aux personnes défavorisées de gérer leur budget.
Marine y rencontre Frédéric LAPOINTE, qui répond aux questions des globe-reporters. Il lui fait ensuite visiter le lieu, un ancien hôtel racheté par des religieuses qui a été reconverti en refuge. Elle peut voir les différents services.
Les personnes sans-abris ne sont pas autorisées à être présentes dans les chambres pendant la journée. Par contre, un centre de jour est à leur disposition. Marine y passe avec Frédéric et rencontre des hommes et des femmes qui s’y réfugient pour la journée.
Frédéric demande à une personne sans-abri si elle accepterait de répondre à quelques questions. Mais comme il le précise à notre envoyée spéciale, il est difficile de fixer des interviews avec elles, car elles sont en situation de détresse ou ont d’autres priorités.
Notre envoyée spéciale ne prend pas de photos de ceux qui sont présents au centre par respect pour leur vie privée. Il est important pour les journalistes de connaître la limite entre obtenir l’information et respecter les personnes qu’ils rencontrent, surtout si celles-ci sont vulnérables. Il faut parfois un certain temps avant d’obtenir la confiance de personnes fragiles et pouvoir leur poser des questions.
Pendant la visite, Frédéric explique qu’il voit de plus en plus de personnes très jeunes (18-20 ans) ou très âgées qui viennent au refuge. Il remarque une consommation de drogues dures de plus en plus accrue, notamment chez les jeunes.
Le lieu est très beau, mais peu fonctionnel, notamment pour les personnes à mobilité réduite. C’est pour cela qu’il a été vendu et que le refuge va déménager dans un nouveau bâtiment en 2021. La rénovation coûtait malheureusement beaucoup plus chère que la construction d’une nouvelle bâtisse. Les sans-abris y auront des chambres et douches individuelles.
En descendant l’escalier, notre reporter regarde par la fenêtre. Elle offre une vue sur le Château Frontenac, un immense hôtel de luxe qui domine la ville. Le décalage est immense.
Une interview réalisée en décembre 2019
Sources photographiques
Le bâtiment du refuge Lauberivière.
L’entrée de Lauberivière.
Frédéric LAPOINTE dans son bureau.
L’accueil des femmes.
Un lit dans une chambre pour femmes.
L’emploi du temps pour les personnes en phase de réinsertion sociale.
Une chambre dans les hébergements de long-terme.
Un couloir dans l’hébergement d’urgence pour hommes.
Les règles de l’hébergement d’urgence.
D’autres règles de l’hébergement d’urgence.
Les règles pour les douches.
Un lit dans l’hébergement pour hommes.
Les douches, situées au rez-de-chaussée près du centre de jour.
La salle de restauration, au rez-de-chaussée.
Le Réchaud, café de nuit.
L’intérieur du Réchaud.
L’entrée de La Fiducie, le service qui aide les personnes à gérer leur budget.
L’entrée de la friperie gratuite.
Sources sonores
Pouvez-vous vous présenter et nous parler du centre Lauberivière ?
Pouvez-vous nous expliquer les différences entre « itinérants », « sans-abri », « défavorisé » ?
Comment fait-on pour suivre au froid quand on est sans-abri au Québec ?
Avez-vous une idée de nombre de personnes sans-abri au Québec ?
Est-ce qu’il y a de l’entraide entre les personnes sans-abri ?
Avez-vous des bénévoles qui viennent vous aider ?
Qu’est-ce qui vous manque le plus pour aider les sans-abris ?
Quels sont les moyens mis en place par les villes et la province pour aider les sans-abris ?
Pour quelles raisons hébergez-vous de plus en plus de personnes ?
Comment cela se passe pour les gens qui ont des animaux de compagnie ?